Presse-revue: Le ’’dialogue politique’’ en exergue, les ennuis judiciaires de GADIO et Khalifa SALL pas en reste
Mercredi 22 Novembre 2017
Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS reviennent très largement sur le lancement officiel du "dialogue politique", sans occulter dans une certaine mesure deux autres sujets bien en exergue qui concernent les ennuis judiciaires de l’ancien ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio et du maire de Dakar Khalifa Sall.
"Il sera procédé à un état des lieux sans complaisance" lors de ce "dialogue politique" dont le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a procédé au lancement officiel, mardi, à Dakar, affirme le quotidien national Le Soleil, en signalant la mise en place d’un comité technique chargé des concertations.
A cette occasion, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye "s’est engagé (…) à poursuivre et à renforcer la concertation avec tous les acteurs du processus électoral", partis membres de la majorité, de l’opposition comme du groupe des non-aligné, note Le Soleil.
"Parfois très conciliant, parfois très ferme, Aly Ngouille Ndiaye a réussi une véritable opération de charme", souligne le quotidien Enquête, selon lequel le ministre, "conscient du fiasco des législatives (…), veut fermer +la page des suspicions et des malentendus+".
"Pour un premier face-à-face avec la classe politique, le nouveau ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a assuré", notamment en adoubant ses adversaires, selon le même journal.
Il a aussi "renié son prédécesseur et non moins camarade de parti Abdoulaye Daouda Diallo par la suppression du pôle des indépendants. La rencontre a toutefois été ternie par l’absence de l’opposition la plus représentative", relève Enquête.
Ce qui fait que Sud Quotidien parle d’un "mauvais départ" malgré la bonne volonté affichée par le ministre de l’Intérieur. Il reste que "le régime en place ne ménagera aucun effort pour amener tous les acteurs autour de la table du dialogue", ajoute Sud Quotidien, citant Aly Ngouille Ndiaye.
"Le dialogue pollué par des disputes", note de son côté le quotidien Vox Populi, faisant état d’une série "d’accrochages entre Aly Ngouille Ndiaye et des chefs de parti". S’y ajoute, selon le journal, qu’une partie de l’opposition venue assister à la rencontre "a finalement boudé, au moment où les indépendants ont refusé de rejoindre le groupe des non-alignés".
Si l’on en croit Tribune, à travers ce dialogue politique, le "dessein caché de Macky Sall" est de "casser la tentative de bipolarisation politique qu’Abdoulaye Wade s’attache à lui imposer pour mieux négocier le sort de Karim Wade", son fils.
L’autre information en vue dans la livraison du jour des quotidiens concerne l’ancien ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio, qui a maille à partir avec la justice américaine qui l’a, inculpé, vendredi dernier, dans une affaire de corruption présumée de "hauts responsables au Tchad et en Ouganda".
L’ancien patron de la diplomatie sénégalaise a été placé sous mandat de dépôt par un juge de Manhattan. Il est accusé d’être le courtier de la China National Petroleum Corporation dans cette affaire de corruption présumée.
M. Gadio aurait notamment fait remettre 2 millions de dollars à Idriss Deby, le président tchadien, avant de demander un "pourcentage" de 400.000 dollars dans un mail versé au dossier, selon des informations de presse.
"Le juge fixe la caution à un million de dollars pour une assignation à résidence, Gadio propose 250.000 dollars, délibéré lundi", rapporte le quotidien Libération, qui détaille plusieurs éléments de cette affaire, à partir des contenus des procès-verbaux, selon le journal.
Cheikh Tidiane Gadio pourrait toutefois "bientôt être libéré. Le juge lui a fixé une caution d’un million de dollars (600 millions FCFA). Son avocat qui a interjeté appel, entend faire libérer son client lundi prochain sans aucune caution", rapporte L’Observateur.
Selon ce journal, le chef de l’Etat "suit de très près" cette affaire, par le biais du consul du Sénégal à New-York. L’As également revient sur ce point précis, en soulignant que le président Sall a demandé aux services consulaires sénégalais de faire en sorte que Cheikh Tidiane gadio puisse bénéficier de "+toute l’assistance nécessaire+".
Cette affaire en cache une autre, celle concernant le maire de Dakar Khalifa Sall, en détention depuis mars dernier pour des malversations présumées portant sur 1,8 milliard de francs CFA dans le cadre de la gestion de la "caisse d’avance" de la municipalité de la capitale.
M. Sall, élu député en tant que tête de liste de l’une des deux principales coalitions de l’opposition lors des législatives du 30 juillet dernier, doit être auditionné ce mercredi à 17 heures par une commission ad hoc de l’Assemblée nationale chargée d’examiner la levée de son immunité parlementaire.
Mais "Khalifa Sall refuse de déférer à la convocation", annonce Le Quotidien dans ses colonnes, ses avocats la jugeant "nulle et non avenue". M. Sall, en détention depuis mars dernier, estime qu’u député "dont la levée de l’immunité est demandée doit nécessairement comparaître libre", écrit L’As.
Le maire de Dakar, puisque toujours en détention, "n’est pas libre de ses mouvements et n’a pas le droit de répondre à la convocation d’une personne autre que le juge", font valoir ses avocats dans un document cité par Le Témoin quotidien.