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"Dakar cède le fauteuil au Niger", à l’issue du Sommet extraordinaire de l’UEMOA, convoqué lundi à Abidjan par le président ivoirien Alassane Ouattara, qui assure la présidence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation régionale commune à huit pays africains ayant en partage le franc CFA, annonce Enquête.
"La bataille diplomatique a finalement tourné en faveur du Niger", le choix des chefs d’Etat s’étant porté sur le Nigérien Abdallah Boureima "pour diriger la présidence de la commission de l’UEMOA", rapporte Enquête.
"À la fin de son mandat en 2021, le Sénégal reprendra ce poste (conformément à une tradition bien établie au sein de l’UEMOA). Le président Sall et son homologue nigérien Mahamadou Issoufou ont trouvé cette solution suite à l’ingéniosité du président Alassane Dramane Ouattara", note toutefois le journal.
De tradition, le poste de président de la Commission de l’UEMOA revient au Sénégal, celui de gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à la Côte d’Ivoire.
"Le Sénégal reprend la Commission de l’UEMOA en 2021", fait aussi savoir Le Soleil, préférant mettre en exergue ce point. Libération revient plus largement sur les "termes du deal entre le Sénégal et le Niger".
"À la suite de la démission de Hadjibou Soumaré, le Niger occupe finalement la présidence de la Commission de l’UEMOA jusqu’en 2021. Date à laquelle il cèdera le poste au Sénégal qui voulait imposer dans un premier temps l’ancien ministre" Abdoulaye Diop, écrit cette publication.
Dakar "perd et gagne", estime Sud Quotidien, parlant d’un "nouveau camouflet diplomatique" pour le Sénégal qui "avait déjà désigné l’ancien ministre en charge du Budget, Abdoulaye Diop, pour succéder à l’ancien Premier ministre de Me Wade", Cheikh Hadjibou Soumaré.
"Le président Macky Sall aura finalement abdiqué, la vice-gouvernance en poche, en réponse à la sollicitation de ses pairs qui ont coupé la poire en deux", souligne Sud Quotidien.
Cela dit, Le Témoin quotidien juge que le président Macky Sall "répare avec éclat la bêtise diplomatique de Wade", sous l’ère duquel un accord avait été signé pour céder la Commission au Niger dans le cadre d’une présidence tournante.
"En attendant, en lots de consolation, le Sénégal obtient la présidence du Conseil régional de l’épargne de l’UEMOA et le poste de vice-gouverneur de la BCEAO en 2018", semble se satisfaire le journal dont la Une reconduit à un mot près le même titre que Sud Quotidien "Macky Sall perd et gagne".
"Le Sénégal opte pour le compromis avec le Niger", relève L’As. "Le Sénégal perd l’UEMOA et devient le petit poucet sous-régional", observe L’Observateur, avec un peu plus de dureté.
"Le Sénégal recule et perd tout. Une reculade qui se justifie par l’Acte additionnel de l’ancien président Abdoulaye Wade, confiant le poste de la présidence de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) au Niger", écrit L’Observateur.
Il ajoute que les deux postes confiés au Sénégal "comme lots de consolation sont des coquilles vides. Si l’on sait qu’ils sont aux ordres du gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO)’".
Macky "a dû céder à la realpolitik, et lâcher le candidat qu’il destinait à la succession de Soumaré", mais désormais, "nous sommes contraints de nous fier à la bonne foi de nos partenaires de l’Union qui nous promettent que ladite présidence de la Commission reviendra +définitivement+ au Sénégal après cet intérim nigérien", analyse Le Quotidien.
"Et nous sommes priés, en attendant, de nous consoler avec les strapontins du poste du vice-gouverneur de la BCEAO, totalement creux, ainsi que de la présidence du CREMPF, qui vaut ce qu’elle vaut…", poursuit le même journal, titrant : "Niamey gère, Dakar digère".
Plusieurs quotidiens traitent dans le même de temps de politique, avec notamment les tractations pour une liste commune de l’opposition en direction des législatives du 30 juillet prochain, les partis concernés nourrissant, en creux, l’espoir d’imposer une cohabitation au pouvoir du président Macky Sall.
Une perspective "possible", si l’on en croit l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, dont les propos sont reproduits à la Une de Walfquotidien. "Nous travaillons à une alternative dès juillet prochain", dit-il en première page du Témoin quotidien.
L’ancien maire de Thiès est également cité par L’Observateur : "Le moment n’est plus loin pour nous débarrasser de Macky (Sall)". "La liste unique est une demande sociale", fait-il valoir à la Une de La Tribune. Enquête constate en conclusion : "Idy rompt le silence