Presse-revue: Le blocus de la transgambienne, sujet vedette
Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS traitent de divers sujets d’actualité, dont le blocage aux frontières entre le Sénégal et la Gambie.
Les deux parties se rejettent la responsabilité de cette situation, étant entendu que les transporteurs routiers du Sénégal, pour leur part, ont décidé de boycotter la transgambienne, pour protester par exemple contre le renchérissement, selon eux, des taxes appliquées en Gambie pour le passage des gros porteurs sénégalais.
"Longtemps maître du jeu diplomatique, Yahya Jammeh a été pris à sa propre stratégie et perdu par ses humeurs. Le blocus de la frontière qui l’a mis aux abois est en train de le pousser à reconsidérer ses positions de jusqu’au-boutiste qui ont fini par agacer le Sénégal", écrit le journal Le Quotidien.
L’As semble confirmer cette analyse en soulignant que le Sénégal, dans cette affaire, "opte pour l’essoufflement". Le journal se fait notamment l’écho d’une rencontre avortée entre les deux parties.
Ces pourparlers n’ont pas eu lieu "parce que les autorités sénégalaises, apparemment irritées par le comportement" du président gambien "sur de nombreuses questions, sont en train de traîner les pieds (…)".
"Plusieurs points devraient être à l’ordre du jour de ce conclave, dont la traversée des frontière, les taxes sur les gros porteurs, les licences de pêche, etc. Même si la partie gambienne a fait faux bond, le Sénégal, furieux de la plainte de Banjul (contre Dakar) auprès de la CEDEAO par rapport à ce blocus, a annulé la réunion, exigeant au préalable le retrait de la plainte", rapporte Sud Quotidien.
Enquête revient aussi sur ce que ce journal appelle "une supposée rencontre avortée". Il soutient que le président gambien a simplement fait croire en Gambie que "le Sénégal était ouvert à un dialogue pour rouvrir les frontières", pour redorer son blason.
"Une délégation de Gambiens est bien arrivée dans un hôtel de Dakar. Mais en réalité, il s’agit d’un groupe composé de mandataires de la Société nationale gambienne d’eau et d’électricité NAWEC et leurs accompagnants", renseigne Enquête.
Le journal explique ces responsables gambiens avaient pour mission "de trouver de toute urgence du lubrifiant en quantité suffisante pour éviter de graves pannes aux groupes des centrales électriques de Kotu et de Birkama qui risquent de couler à tout instant".
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, Le Témoin quotidien rapporte que le contournement par Tambacounda constitue "du pain bénit pour les vendeurs et autres businessmen de Kolda, désormais passage obligé de tous les véhicules en partance ou en provenance de Ziguinchor", la capitale sud du Sénégal.
"Entre boycotter les 400 km de la transgambienne et affronter les 700 km de la voie de contournement (Kolda-Tamba-Kaolack-Dakar), les usagers ont choisi le chemin du patriotisme. Celui de passer par la voie de contournement", écrit L’Observateur.
"Un axe que les usagers empruntent de bon cœur, comme pour faire un pied-de-nez à la mesure de fermeture des frontières entre la Gambie et le Sénégal, imposée par le président Yahya Jammeh", note le journal, ajoutant toutefois que les populations "exigent du gouvernement des mesures d’accompagnement".
Pour le reste, Le Populaire se fait l’écho du "ras-le-bol des parents d’élèves", à propos de la crise dans l’enseignement supérieur. "que les enseignants enseignent ou le gouvernement ferme les classes", déclare à ce journal, Bacary Badiane, le président de la Fédération nationale des parents d’élèves (FENAPES).
A la Une du quotidien Le Soleil, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, déclare : "Jusqu’à mon dernier souffle, je ferai la politique". Il dit au journal s’être engagé aux côtés du président Macky Sall "pour l’accompagner et l’épauler à développer le Sénégal".
APS