Presse-revue: La saisie des biens de Karim Wade mise en exergue
La saisie des biens de Karim Wade, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade par l’Etat du Sénégal dans le cadre de l’enrichissement illicite est largement commentée par les journaux reçus mercredi à l’APS.
L’agent judiciaire de l’Etat Antoine Diome a annoncé mardi à Paris lors d’une conférence de presse que l’Etat du Sénégal a déjà saisi 27 millions d’euros soit plus de 17,6 milliards de francs CFA.
Le fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade a été condamné en mars 2015 à une peine de six ans d’emprisonnement ferme et à une amende de 138 milliards de francs CFA (209 millions d’euros) pour enrichissement illicite.
"L’Etat récupère 17,6 milliards" titre Le Quotidien. L’ancien substitut du procureur spécial de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), Antoine Diome a expliqué dans une dépêche de l’AFP reprise par le site de TV5 et du journal Le Quotidien que c’est la somme donnée par des experts mandatés par cette juridiction.
Selon lui, "deux sociétés sénégalaises spécialisées dans les services aéroportuaires et six appartements dans un complexe immobilier de luxe appartenant à Karim Wade ont été confisqués".
Il a ajouté que 24 comptes bancaires à Monaco totalisant 11 millions d’euros (7 milliards 315 millions de frs CFA) ont été bloqués, en soulignant que d’autres biens immobiliers font l’objet de procédure de saisie, notamment deux appartements dans le 16-e arrondissement de Paris.
Me William Bourdon, l’avocat de l’Etat du Sénégal dans l’affaire Karim Wade dit avoir "bon espoir" que le Sénégal va "remettre la main sur une bonne partie du magot", écrit le journal du groupe Avenir communications.
L’avocat français a estimé que "cela a failli être un braquage parfait", dans des propos repris par Enquête qui fait savoir que l’Etat sénégalais a récupéré 18 milliards de francs dans l’Affaire Karim Wade.
Me Bourdon a mis en exergue "l’habileté de Karim Wade et de ses mandataires à utiliser les instruments financiers les plus complexes", renseigne encore ce journal.
"C’est un hold-up que l’Etat a fait sur les biens de Bibo Bourgui", a réagi Me Amadou Sall, l’avocat de Karim Wade, dont les propos sont repris par Sud Quotidien.
Me Sall a enfoncé le clou en déclarant que "l’Etat cherche à manœuvrer et à détourner les Sénégalais de l’essentiel, c’est-à-dire du référendum du 20 mars", écrit ce journal.
Pour sa part, Libération a mis en exergue une autre affaire judiciaire concernant Papa Massata Diack, le fils de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF, en anglais) Lamine Diack, impliqué dans une affaire de corruption et de blanchiment aggravé.
Les juges du Pôle financier de Paris ont sollicité de Dakar une demande d’entraide judiciaire pour obtenir les éléments de l’audition de Papa Massata Diack à la Sûreté urbaine, à défaut de l’entendre dans la capitale sénégalaise, écrit ce journal.
Loin de ses affaires judiciaires, le quotidien gouvernemental s’est intéressé à l’ouverture de la première édition du Next Einstein forum consacré à la science et à la technologie.
Les présidents sénégalais et rwandais Sall et Kagamé qui ont pris part à la cérémonie ont mesuré toute la place que les sciences, les technologies et les innovations peuvent jouer dans la recherche de solutions aux défis de l’insécurité alimentaires, des changements climatiques, de la recrudescence des maladies virales en Afrique, écrit le Soleil.
APS
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