Sen Revue de presse

Presse-revue: La révision judiciaire annoncée par le Chef de l'Etat en exergue


Mardi 22 Novembre 2016

La presse quotidienne reçue mardi à l’APS commente les mesures annoncées par le chef de l’Etat pour alourdir les peines infligées aux auteurs de meurtres au Sénégal.


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Le chef de l’Etat Macky Sall s’exprimait lundi de la cérémonie de présentation de condoléances à la famille de feue de Fatoumata Mactar Ndiaye, vice-Présidente au Conseil économique social et environnemental (CESE) assassinée le week-end dernier à son domicile. 
 
Fatoumata Mactar Ndiaye, par ailleurs coordonnatrice départementale des femmes de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir) de Pikine, a été retrouvée égorgée chez elle à Kourounar, un quartier de Pikine, dans la banlieue de Dakar.
 
Le chauffeur et présumé meurtrier a reconnu les faits et sera déféré pour être présenté au juge d’instruction dans les meilleurs délais a annoncé, dimanche à Dakar, le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye. 
 
Le chef de l’Etat a profité de la cérémonie funèbre pour appeler à corriger les mauvais comportements et à s’atteler à une meilleure éducation, informe Le Soleil, soulignant qu’il a également appelé au renforcement des efforts que son gouvernement est en train de prendre depuis son arrivée au pouvoir pour assurer la sécurité des Sénégalais. 
 
A cet égard, le président Macky Sall a annoncé dans les colonnes du même journal que son gouvernement va revoir, lors du prochain conseil des ministres, sa politique judiciaire dans le sens de voir comment maximaliser les efforts de sécurisation des Sénégalais, mais aussi comment alourdir les peines infligées aux auteurs de violences pareilles.
 
Pour lui, il s’agit de "faire en sorte que quiconque abrégera la vie d’une personne passera le reste de ses jours en prison sans disposer d’une possibilité de se soustraire à cette mesure", lit-on dans le Soleil.
 
Partant de ce fait, Libération écrit que "Macky Sall sort le bâton" pour souligner que le président de la République a annoncé des mesures fortes pour combattre l’insécurité, notamment dans ce contexte où les meurtres font légion.
 
"Désormais, les assassins seront condamnés à perpétuité sans possibilité de grâce", martèle t-il dans des propos repris par le journal selon qui cette volonté du chef de l’Etat devrait d’ailleurs se matérialiser lors de la prochaine réunion du conseil des ministres. 
 
A ce sujet, l’As mentionne que "Macky sort le bâton", en reprenant les propos du président Sall qui annonce des mesures pour rendre plus répressives les sanctions contre les auteurs de crime. Non seulement, ils seront condamnés à la perpétuité, mais n’auront aucune possibilité de sortir de prison, relève le journal.
 
Pour sa part, Enquête écrit à sa Une "l’ordonnance de Macky" pour lutter contre la recrudescence des meurtres au Sénégal, signalant qu’il a annoncé "des mesures fortes contre les malfrats qui s’attaquent aux dignes citoyens sénégalais".
 
"Macky veut la prison à vie pour les tueurs", indique La Tribune, ajoutant que le président Sall a annoncé d’autres mesures pour barrer la route aux assassins, notamment "des sanctions sévères, une révision de la politique judiciaire par le gouvernement".
 
A l’opposé des autres journaux, Sud quotidien fait bande à part en soulignant que "Macky Sall oppose son véto" au rétablissement de la peine de mort.
 
En annonçant la révision de la loi pour condamner à la perpétuité tous les auteurs de meurtres au Sénégal, le chef de l’Etat clôt ainsi le débat sur le retour ou non de la peine de mort pour faire face à la criminalité galopante dans le pays avec une série de 12 cas d’assassinats en l’espace de moins de deux mois, renseigne le journal.
 
Sur le retour ou non de la peine de mort pour faire face à la recrudescence des meurtres, Sud quotidien a posé le débat en donnant la parole aux hommes politiques, religieux et aux autres membres de la société civile.
 
Selon Me Amadou Sall, ancien ministre la justice et membre du comité directeur du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), "la peine de mort ne correspond pas aux valeurs du monde actuel", tandis que Modou Diagne Fada, secrétaire général du parti Les Démocrates réformateurs (LDR, opposition), "la peur doit changer de camp et se trouver du côté des malfaiteurs".
 
Seydi Gassama d’Amnesty international Sénégal soutient toujours dans les colonnes de Sud quotidien que "la peine de mort, c’est répondre à la barbarie criminelle par la barbarie".
APS

Abdoul Aziz Diop