Presse-revue: La dernière réunion du Conseil supérieur de la Magistrature, un des sujets en vue
Plusieurs sujets font la Une des quotidiens parvenus mercredi à l’APS, parmi lesquels les mesures annoncées suite à la dernière réunion du conseil supérieur de la magistrature (CSM) présidée par le chef de l’Etat Macky Sall.
"Vaste mouvement dans la magistrature", annonce ainsi Le Soleil, selon lequel la dernière réunion du conseil supérieur de la magistrature "a entériné +des mesures phares prises sur une base consensuelle par les membres de droit et les membres élus" de cette instance chargée de la gestion de la carrière des magistrats.
Le conseil supérieur de la magistrature a notamment "procédé à la promotion de 61 magistrats à la hors-hiérarchie en application des nouvelles dispositions du statut des magistrats. Il fait souligner, à ce titre, le caractère historique de cette mesure", souligne Le Soleil.
Walfquotidien note que 62 magistrats sont "promus à trois mois des législatives" prévues le 30 juillet prochain. "Ce sont, au total, 61 magistrats qui sont promus au sommet de la magistrature, devenant ainsi de hauts magistrats", des juges et procureurs pouvant "désormais prétendre à tous les postes", explique ce journal.
"L’offensive de charme de Macky à l’endroit des magistrats", souligne Le Témoin quotidien à sa une. "La paix des braves !", estime pour sa part Enquête, sans que les sous-entendus des manchettes des deux journaux s’excluent l’un l’autre.
Enquête rappelle en effet "la crise qui a secoué la magistrature ces derniers temps à cause du recours +abusif à la consultation à domicile", un recours dont abuserait le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba.
Le substitut général de la Cour d’appel de Dakar, Ibrahima Hamidou Dème, avait démissionné en février dernier du Conseil supérieur de la magistrature, reprochant au ministre de la Justice d’avoir fait recours cinq fois, à la procédure dite de "la consultation à domicile" pour la nomination de magistrats à certains postes. Une procédure qui selon lui ne garantit ni la transparence, ni le respect du principe constitutionnel de l’inamovibilité du juge.
Ainsi donc la dernière réunion du conseil supérieur de la magistrature se tenait "dans un contexte où les relations entre l’Union des magistrats sénégalais et l’exécutif sont exécrables" de par "les menaces brandies contre les juges Ibrahima Hamidou Dème et Souleymane Teliko qui ont commis le péché de dénoncer le fonctionnement" de l’instance dont le chef de l’Etat est le président, relève Enquête.
"L’annulation de la convocation du juge Téliko et les mesures de promotion prises montrent que le pouvoir est dans une logique d’apaisement", écrit le même journal. "Vaste mouvement dans la magistrature", signale L’As.
Ce journal fait observer, avec L’Observateur, que les magistrats des Chambres africaines extraordinaires (CAE), chargés de juger l’ancien président Hissène Habré, "ont été +recyclés+ dans le circuit normal des juridictions sénégalaises", à travers ces nouvelles promotions.
Les journaux reviennent également sur le drame de Bettenty, dans les îles du Saloum, où 21 personnes ont trouvé la mort dans le chavirement, lundi soir, d’une pirogue transportant des femmes spécialisées dans la cueillette d’huîtres et la transformation de produits halieutiques.
L’Observateur affiche : "Il pleure sur Bettenty", une localité du département de Foundiougne, dans la région de Fatick (ouest), où le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime Oumar Guèye s’était déplacé la veille pour présenter aux familles des victimes les condoléances du gouvernement.
Le même journal relaie les témoignages poignants de rescapées. "Les cris résonnent encore dans mes oreilles", confie une rescapée. "J’ai passé plus de deux heures sur une planche qui flottait sur l’eau", explique une autre.
Les rescapées "laissent derrière elles époux, parents, enfants et des amis désemparés (…). Ces 21 martyrs de l’embouchure du fleuve Saloum sont mortes noyées lors du chavirement de leur pirogue au large des îles aux oiseaux", rapporte L’Obseravteur.
"21 morts dont une femme enceinte", affiche Sud Quotidien. C’estr aussi "21 morts, des blessés et des questions", renchérit le quotidien La Tribune, selon lequel les victimes "étaient parties au labeur pour nourrir leurs familles".
Vox Populi ouvre sur la libération du maire de La Médina, Bamba Fall, en détention depuis le 9 janvier dernier, dans l’enquête sur les violences survenues dans les locaux du Parti socialiste (PS), le 5 mars 2016.
M. Fall et ses codétenus avaient été inculpés des délits de destruction de biens appartenant à autrui, tentative d’assassinat et association de malfaiteurs. Ils ont bénéficié d’une liberté provisoire.
Le Témoin quotidien note que sitôt libéré, "Bamba Fall engage le combat pour la libération de Khalifa Sall", le maire de Dakar, dont il est l’un des principaux soutiens et qui se trouve également en détention depuis le 7 mars dernier, pour des accusations de détournement de fonds publics.
"Pour Bamba, la libération de Khalifa (Sall) passe avant les législatives", insiste Vox populi, citant le maire de La Médina. "Être député ne nous intéresse pas, les élections législatives ne sous intéressent pas, la seule chose qui nous intéresse, c’est la libération immédiate de Khalifa Sall".
Il réitère les même sporpoos dans plusieyurs jourbauix, à quelques mports près : "Tout ce qui m’intéresse, c’est la libération immédiate de Khalifa Sall" (L’As). "Je continuerai à me battre pour Khalifa" (La Tribune) . "Nous ferons face à ces médiocres de la République et du PS" (L’Observateur).
Avant son inculpation, Khalifa Sall était présenté comme un adversaire parmi les plus sérieux du président Macky Sall pour la présidentielle de 2019, d’où les accusations portées par son camp accusant le pouvoir de manipuler la justice pour atteindre des objectifs politiques.
Pour le reste, les journaux pleurent la mort de Joe Ouakam. "Adieu l’artiste !", salue L’Observateur. "Un monument des arts et des lettres s’effondre", selon Le Témoin quotidien. "Joe Ouakam, l’artiste hors norme tire sa révérence", se désole Vox Populi. "Ouakam perd son Joe", estime le journal Le Quotidien. "La culture perd une de ses emblèmes", conclut Le Soleil.
APS