Presse revue: La démission annoncée de Cheikh Adjibou Soumaré à la présidence de la commission de l'UEMOA en exergue
Vendredi 30 Septembre 2016
Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS traitent principalement du départ annoncé de Cheikh Hadjibou Soumaré de la tête de la Commission de l’UEMOA, le reste des sujets ne bénéficiant que d’un intérêt quelque peu relatif.
"À partir du 1er décembre 2016, Hadjibou Soumaré quittera ses fonctions de président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Il a annoncé son départ hier (jeudi) au sortir d’une audience avec le président de la République, Macky Sall", rapporte le quotidien Le Soleil.
"En démissionnant de la présidence de la Commission de l’UEMOA", M. Soumaré, un ancien Premier ministre sénégalais, "donne une longueur d’avance au Niger dans le duel qui l’opposait au Sénégal qui devait lui céder ce fauteuil comme convenu à Cotonou en novembre dernier", explique le journal Le Quotidien.
Par la suite, "de nouvelles exigences du président nigérien avaient retourné les autorités sénégalaises qui n’ont pas voulu avaler une deuxième pilule. Après cette décision de M. Soumaré, Niamey semble se retrouver dans un boulevard", ajoute Le Quotidien.
L’Observateur pointe lui les "non-dits" de la décision de Cheikh Hadjibou Soumaré qui a annoncé avoir décidé de démissionner pour convenances personnelles. Il compte de cette manière "reprendre son indépendance".
"Une décision qui a surpris tout le monde. Ou presque. Le président Sall veut-il confier le poste à un autre ? Le Sénégal, premier contributeur du budget, veut-il céder le poste à cause des accords signés par le président Wade ?", s’interroge le même journal.
"Toutefois, ajoute L’Observateur, Cheikh Hadjibou Soumaré ne s’est jamais accroché au poste de l’UEMOA. Des sources dignes de foi révèlent qu’il avait un jour dit ceci au président Sall, après son élection à la tête du Sénégal : +Si jamais vous vouliez du poste, vous me le dites et je vous transmettrai ma démission+".
Selon Le Témoin quotidien citant des sources officieuses, "Cheikh Hadjibou Soumaré aurait été poussé vers la sortie par le président Sall qui chercherait à récupérer le poste pour y placer un de ses hommes. Ou une de ses femmes !".
Pour le reste, les quotidiens traitent de plusieurs autres sujets dont l’actualité de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir), une maison qui "brûle", du fait de "querelles sans fin" et d’un "manque d’organisation", selon La Tribune.
L’APR "est au cœur de l’actualité ces derniers jours à cause de la guerre fratricide qui la mine. La non-structuration du part est passée par là", indique le journal dont le commentateur fait état de "guerres de positionnement", de "querelles intestines", d’une "cerise de leadership" et de "débats de caniveaux" au sein du parti présidentiel.
Enquête fait le bilan de la loi portant baisse du loyer, promulguée le 22 janvier 2014. "Un échec programmé", juge le journal, évoquant "2 ans de résistance et de tiraillements". "Des problèmes, il n’en manque pas dans l’application de cette loi, à cause de nombreuses failles", écrit Enquête.
L’As annonce que l’Etat du Sénégal a demandé au parquet de Paris d’interjeter appel après la décision du Tribunal de grande instance de Paris de ne pas donner suite à sa requête consistant à saisir deux appartements parisiens appartenant à Karim Wade et Aboukhalil Bibo Bourgi, dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis.
"Au secours, les prédateurs sont là !", affiche Libération, selon lequel 3600 cas de viol ont été enregistrés au Sénégal en 2016, dont 516 cas d’inceste. Le journal parle d’un à 4 vas de viol enregistrés par jour à Pikine par exemple, grande ville de la banlieue dakaroise.
Sud Quotidien ouvre sur la mise en place d’un pôle anti-terroriste, combinée à la nomination de juges, d’enquêteurs et de cabinets d’instruction spécialisés. "Macky blinde son dispositif", souligne le journal via sa manchette.