Presse-revue: La bataille de procédure au procès de Khalifa SALL à la Une
La bataille de procédure entre défense et accusation dans le procès de Khalifa Sall et de ses co-accusés pour un présumé "détournement de fonds" portant sur 1,8 milliard de francs CFA dans l’affaire dite de la "Caisse d’avance" de la mairie de Dakar est le principal sujet abordé par les quotidiens reçus jeudi à l’APS.
"Le procès (de Khalifa Sall) s’enlise dans la bataille de procédure" sur la recevabilité ou non de la constitution de partie civile de l’Etat et de la Ville de Dakar, remarque Vox Populi qui note que le procureur, l’Agent judiciaire de l’Etat et les avocats de l’Etat "se frottent à la défense". Le journal note : "les débats ont volé bas par moment".
Enquête livre "la bataille des arguments" au sujet de la constitution de partie civile de l’Etat et de la Ville de Dakar". Selon le quotidien, "la bataille procédurale continue. Qui de l’Etat du Sénégal ou de la Ville de Dakar est habilité à se constituer partie civile dans l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar ? Ces deux exceptions soulevées ont occupé les débats au deuxième jour du procès de Khalifa Sall et cie".
Commentant cette bataille procédurale, Sud Quotidien affiche à sa Une : "Le parquet persiste… la défense s’accroche".
Walfadjri relève "les attaques, répliques, jugements de valeurs, incidents…" et titre : "Du théâtre au procès Khalifa Sall". Selon le journal, "le spectacle auquel a eu droit le public, hier, au deuxième jour du procès de Khalifa Sall, n’ rien à envier à (celui) d’une scène théâtrale. Les parties prenantes ont été partagées entre règlements de compte et jugements de valeur".
Dans le cadre de ces joutes entre la défense et le procureur, Le Quotidien parle de "Spectacle à Bass tension", allusion aux échanges entre le chef du parquet Serigne Bassirou Guèye et l’avocate du maire, Me Borso Pouye.
Lorsque l’avocat déclare : "L’Etat n’a pas sa place dans cette affaire. Son seul intérêt, c’est d’avoir la tête de Khalifa Sall", le procureur rétorque : "Je n’ai pas intérêt à avoir la tête de Khalifa. Regardez-moi, j’ai la boule à zéro. Je me rase tous les jours. J’ai horreur des têtes qui ont des cheveux".
L’Observateur souligne que dans cette bataille procédurale, "L’Etat expose de Sall draps". "L’Agent judicaire de l’Etat Antoine Félix Diome et le procureur Serigne Bassirou Guèye justifient avec force arguments la présence de l’Etat au procès", écrit L’Obs qui note aussi que "la tête et les cheveux de Khalifa Sall ont été convoqués dans les débats".
Dans la livraison, L’As signale des "micmacs autour des marchés publics à la Cour suprême" et souligne que "la consultation du site de la Direction centrale des marchés publics dénommés +Portail des marchés publics+ donne une idée du volume de travaux exécutés par des entreprises ou des personnes physiques pour le compte de la Cour suprême dotée d’une allocation budgétaire de près d’un milliard de francs CFA par an (…)".
Le quotidien fait état "des bizarreries au sujet du Fonds de la formation continue des magistrats, le recours abusifs aux demandes de renseignements de prix, des interrogations autour du marché d’achat d’ascenseurs et des tenues des chauffeurs".
APS
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