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Presse revue: L'affaire Hissène Habré toujours à la Une


Mardi 2 Juillet 2013

L'affaire Hissène Habré demeure à la Une de la plupart des quotidiens parvenus mardi à l'APS, à côté de l'actualité politique, après la sortie la veille du procureur spécial prés des chambres africaines chargées de juger l'ex-dictateur tchadien.


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M. Habré, en exil à Dakar depuis sa chute après huit ans de pouvoir au Tchad (1982-1990), est en garde à vue depuis dimanche. Accusé de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et torture, il doit faire face au juge d'instruction mardi, selon le procureur Mbacké Faye, qui était en conférence de presse, lundi.

Dans Le Populaire, le magistrat explique l'arrestation de M. Habré : "On a reçu des renseignements que Habré disposait d'un certain armement et même de certaines armes de guerre". Selon lui, l'ancien président "risquerait une peine d'emprisonnement à perpétuité ou 30 ans de prison au maximum".

A en croire le procureur spécial, "il y a une panoplie d'actes de tortures qui avaient été pratiqués sous Habré. Nous avons la prétention de poursuivre toutes les personnes impliquées dans cette affaire (…)".

"Le procès de Habré en chiffres et en lettres", titre L'Observateur avec ces détails : la cellule en construction au Cap Manuel va coûter 130 millions de francs Cfa ; plus de 4 milliards pour une procédure de 27 mois ; l'ancien dictateur risque entre 30 ans et la prison à perpétuité.

Selon le quotidien du groupe Futurs médias, "125 témoins (sont) attendus" au procès qui va mobiliser 36 agents de la Brigade polyvalente d'intervention (BIP).

L'actuel président tchadien, Idriss Déby Itno, tombeur de Habré en 1990, réagit à l'arrestation de l'ancien homme fort de Ndjaména. Beaucoup de journaux relaient la réaction de Déby qui déclare : "Habré (a été) rattrapé par l'histoire. (Et) Macky Sall (le chef de l'Etat sénégalais) vient de marquer l'histoire en Afrique".

Mais, pour l'une des épouses de Hissène Habré, Fatima Raymonde Habré, interrogée par Walfadjri : "C'est une liquidation politique qui va déboucher sur une liquidation physique". Elle a dénoncé "l'exécution d'un contrat en amont avec l'étranger".

Pour le journal L'As, "Habré est à un pas de la prison" après la sortie du procureur Faye. Le journal met en exergue, dans le même temps, la rencontre entre Macky Sall et un groupe de femmes, en titrant : "Le +sargal+ vire à la pagaille au Palais".

En sous-titres, le journal ajoute : "Humiliée, Amsatou Sow Sidibé (ministre-conseiller) s'effondre en larmes : les députés Ndèye Awa Mbodj et Katy Cissé Wone, Awa Cheikh Diagne et Aïda Sow Diawara boudent".

L'As écrit : "Même du temps du président Wade, pourtant considéré comme un bulldozer des institutions de la République qu'il avait ravalées au rang de simples bornes-frontières, la présidence de la République n'avait pas connu le capharnaüm qui y a été relevé l'après-midi d'hier (lundi)".

Selon le journal, "la rencontre entre Macky Sall et les femmes venues l'honorer suite à l'adoption de la loi permettant à la femme sénégalaise de transmettre la nationalité à son conjoint et à ses enfants a été une vraie pagaille".

Au sujet de cette rencontre, Sud Quotidien parle de "méga-meeting au Palais de la République" et affiche à sa Une : "Macky inaugure sa +permanence+".

Dans un commentaire intitulé "Le monstre est vivant !", Sud note : "Notre capacité d'indignation s'est émoussée face aux agressions multiples dont Me Wade, chef d'Etat d'alors, était l'auteur, (lui) qui avait fini par transformer le Palais de la République en une permanence de son parti".

Le journal ajoute : "L'arrivée de Macky Sall au pouvoir le 25 mars 2012 a suscité tous les espoirs avec cette demande forte de rupture. Mais le méga-meeting organisé hier au palais de la République prouve que +le monstre est vivant+. Macky Sall plagie…. maladroitement Wade".

Abordant cette rencontre, Le Soleil titre simplement : "Macky Sall annonce 30 milliards de francs CFA pour les femmes et les jeunes".

Williams Logan