Presse-revue: L'actualité politique fait le menu des quotidiens
Les sujets politiques font le menu de la livraison de mercredi des quotidiens, dont les principaux titres traitent des implications politiques du rapprochement entre le pouvoir et la principale formation de l’opposition, le Parti démocratique sénégalais (PDS).
"Grosse frayeur" au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), regroupant l’Alliance pour la République (APR, pouvoir) et ses alliés, annonce le quotidien L’As, s’intéressant à la perspective de retrouvailles entre le président Macky Sall et le Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation de son prédécesseur Me Abdoulaye Wade.
"Même si l’on tente de dissimuler la crainte de retrouvailles entre le Parti démocratique sénégalais (PDS) et l’Alliance pour la République (APR) au sein des institutions dirigeantes des partis membres de Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), la base cache mal ses peurs", rapporte le journal.
"Le rapprochement entre l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, et son successeur, Macky Sall, n’est pas sans conséquence sur l’unité et la cohésion de la coalition de la mouvance présidentielle", croit savoir le quotidien Enquête.
"Même si, jusqu’ici, les alliés du président Sall se gardent d’épiloguer sur la question, en attendant de voir l’issue des tractations, force est de constater que le discours n’est plus le même. Un certain agacement gagne les rangs", poursuit ce journal.
"Macky entre trois feux", relève Sud Quotidien, évoquant des questions telles que l’éventualité d’une coalition gouvernementale APR-PDS, la question d’une éventuelle grâce présidentielle au bénéfice de Karim Wade et la survie de la coalition BBY.
"La volonté clairement exprimée du président de la République d’élargir Karim Wade risque d’avoir des conséquences politiques sur la coalition Bennoo Bokk Yaakar. Le dialogue national prend également des allures de retrouvailles entre le président de l’APR et d’anciens camarades libéraux", écrit Sud Quotidien.
Il ajoute : "On parle même d’une éventuelle coalition gouvernementale entre l’APR et le PDS. Pendant ce temps, les alliés tardent encore à se déterminer quant à leur soutien au chef de l’Etat pour briguer un second mandat, veillent au grain. Ce jeu de dupes dans lequel Macky Sall se retrouve entre trois feux, divise également des analystes politiques".
Dans, ce contexte, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, président du parti Rewmi, est le "nouvel homme à abattre pour le PDS et l’APR", note Le Témoin quotidien. Cette situation résulte de ses déclarations sur l’existence d’un deal entre ces deux partis, concernant la tenue du "dialogue" national auquel convient les "forces vives" de la nation sénégalaise.
Walfquotidien revient sur les modalités d’une éventuelle libération de Karim Wade, le fils de l’ancien chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye Wade, condamné à 5 ans d’emprisonnement pour enrichissement illicite présumée.
Le journal explique pourquoi le PDS "ne veut que l’amnistie" et note que l’avenir politique "immédiat" du candidat du PDS à la prochaine présidentielle de 2019 "dépend des modalités de sa libération".
"S’il obtient une amnistie, il redevient immaculé et conserve ses droits civiques. Tout le contraire s’il sort par la grâce de Macky", explique Walfquotidien.
Dans une interview diffusée sur Radio France internationale, le 2 juin, le chef de l’Etat n’a pas écarté la possibilité d’une libération de Karim Wade, condamné à six ans d’emprisonnement pour enrichissement illicite. Un éventuel élargissement de M. Wade se fera toutefois "dans le cadre de la loi ou des prérogatives constitutionnelles du président de la République", précisait-il.
De toutes les façons, l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) "met Macky (Sall) à l’aise" sur cette question, affirme Grand Place. "Il n’y a pas d’ingérence de l’exécutif dans le judiciaire si le président de la République prend sur lui la décision de gracier l’ex-ministre d’Etat, Karim Wade, déjà jugé", explique son président, Maguette Diop, cité par le même journal.
"L’affaire Karim Wade ne concerne plus la justice", ajoute M. Diop à la Une du quotidien Le Populaire, avant d’ajouter : "La Constitution prévoit que la grâce est une prérogative exclusive du président de la République". D’où cette manchette de Rewmi quotidien : "Les magistrats en phase avec Macky"
APS