Presse-revue: L'acquittement des jeunes de Colobane et l'inculpation de l'ex-Premier-ministre, Abdoul Mbaye en exergue
Les quotidiens reçus samedi à l’APS se sont intéressés entre autres sujets à l’acquittement des jeunes de Colobane par la Chambre criminelle d’appel de Dakar et l’inculpation de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye pour faux et usage de faux.
Les deux jeunes de Colobane, un quartier de Dakar, accusés du meurtre d’un policier ont été acquittés vendredi au bénéfice du doute par la Chambre criminelle d’appel de Dakar.
Ils avaient été condamnés à 20 ans de prison en février 2015 pour le meurtre d’un policier en marge de manifestations contestant la candidature de l’ancien président Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2012.
Revenant sur l’acquittement de Cheikh Sidaty Mané et Cheikh Diop, Enquête écrit à sa une ‘’Colobane retrouve le sourire’’. Le journal informe que leur libération a été accueillie par les pleurs et les cris de joie de leurs parents et proches qui ne se sont pas privés d’applaudir les juges et de porter en triomphe les avocats.
‘’Le policier Fodé Ndiaye a-t-il perdu la vie dans une grande indifférence ?’’, s’interroge Enquête,ajoutant ‘’en tout cas, la question a été agitée hier (vendredi), lors du procès en appel des jeunes de Colobane.
Pour sa part Walf quotidien écrit à sa une ‘’la justice a cédé à la pression et libère les meurtriers’’, ajoutant que la Chambre criminelle a infirmé hier (vendredi) les 20 ans de travaux forcés auxquels étaient condamnés les jeunes de Colobane.
Le journal renseigne que l’avocat de la défense Me Demba Ciré Bathily dans sa plaidoirie a fait le procès de l’Etat vis-à-vis de ses forces de l’ordre, en déplorant qu’aucun hommage ne soit rendu au policier Fodé Ndiaye.
Le Populaire revenant sur le procès en appel du meurtre du policier Fodé Ndiaye écrit ‘’des travaux forcés à la liberté pour les jeunes de Colobane’’.
A en croire ce quotidien, c’est un procès houleux à l’issue duquel, les avocats de la défense ont soulevé des exceptions de nullité balayées d’un revers de main par l’Agent judiciaire de l’Etat et le Parquet général.
Finalement, conclut Le Populaire, la juridiction de second degré, qui a rejeté ces exceptions, a acquitté Cheikh Sidaty Mané et Cheikh Diop pour ‘’défaut de preuves’’.
Les quotidiens se sont également intéressés à l’inculpation ce vendredi de l’ancien premier ministre Abdoul Mbaye, accusé de faux et usage de faux en écritures publiques et tentatives d’escroquerie.
Selon L’Observateur, l’ancien chef de gouvernement et président de l’Alliance pour citoyenneté et le travail (ACT, un parti d’opposition), a été placé sous contrôle judiciaire et prié de déposer son passeport au premier cabinet du Tribunal de grande instance de Dakar.
L’As indique que l’ancien premier ministre Abdoul Mbaye a été placé sous contrôle judiciaire par le Doyen des juges d’instruction Samba Fall, dans une affaire de faux mariage.
Le journal renseigne que son ex-épouse Aminata Diack lui reproche d’avoir usé de fausses manœuvres pour épouser une seconde femme. Conséquence, poursuit-il, son passeport a été confisqué et il doit se présenter devant le greffier tous les quinze jours pour signer.
Abdoul Mbaye inculpé pour faux et usages de faux, le juge ‘’ACT’’, en allusion à son parti politique, le contrôle judiciaire, use dans un jeu de mots Le Quotidien.
Le journal renseigne que les ennuis judiciaires du président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) sont provoqués par la plainte déposée par son ex-épouse pour faux et usage de faux en écritures publiques.
Le Quotidien précise qu’elle a saisi la police après avoir constaté qu’il a présenté devant le juge civil un certificat de mariage falsifié lors de la procédure de divorce.
Par contre, poursuit le même journal, aux yeux de l’ex-Premier ministre,’’cette affaire privée qui a atterri sur le bureau du procureur de la République est un vaste complot d’Etat pour le liquider après qu’il a rallié l’opposition’’.
Pour le reste, les quotidiens se sont intéressés au verdict rendu ce vendredi par les Chambres africaines extraordinaires (CAE) sur les intérêts civils dans l’affaire Hisséne Habré.
A ce propos, Le Soleil indique que l’ancien président tchadien doit ainsi indemniser les victimes pour les meurtres, actes de torture, esclavage sexuel, viols et autres crimes commis sous son règne, précisant que les préjudices sont estimés à 53 milliards de francs CFA.
Le quotidien gouvernemental a fait également écho sur l’accès à l’eau potable, en faisant savoir que l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) a officiellement rétrocédé 450 forages à l’Etat du Sénégal.
APS