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Selon les résultats communiqués, M. Ouattara obtient 83,66% des suffrages lors d'un scrutin dont le taux de participation a été de 54,63% alors qu'une partie de l'opposition avait appelé au boycott. Ces résultats doivent être transmis au Conseil Constitutionnel.
Donné grandissime favori, M. Ouattara, qui s'appuyait sur un bon bilan économique, devance Pascal Affi N'Guessan, le représentant du Front Populaire Ivoirien (FPI) fondé par l'ex-président Laurent Gbagbo, qui obtient 9,29% des suffrages.
Une partie du FPI avait appelé au boycott au nom de la fidélité à Gbagbo, grand absent du scrutin qui attend son jugement pour crimes contre l'Humanité par la Cour pénale internationale dans une cellule aux Pays-Bas.
Le taux de participation (54,63%, 3.330.000 votants sur une liste électorale de 6.301.000) était un des principaux enjeux de cette élection alors que trois candidats et une partie de l'opposition avaient appelé au boycott, qualifiant le scrutin de "mascarade électorale".
De son côté, le camp Ouattara, confiant dans sa victoire pour un nouveau mandat de cinq ans, avait identifié la participation comme déterminante pour la crédibilité de l'élection.
Une présidentielle apaisée et crédible dans ce pays, premier producteur mondial de cacao et poids lourd économique d'Afrique de l'Ouest, était jugée fondamentale pour tourner définitivement la page des violences meurtrières qui avaient suivi la victoire en 2010 de Ouattara sur son prédécesseur Gbagbo.
En 2010, son refus de reconnaître la victoire de M. Ouattara avait plongé le pays dans cinq mois de conflit qui s'étaient soldés par la mort de 3.000 personnes, épilogue sanglant d'une décennie de crise politico-militaire.
Environ 6,3 millions d'Ivoiriens sur les 23 millions d'habitants étaient appelés à voter. Quelque 34.000 soldats, dont 6.000 Casques bleus, ont été déployés pour assurer la sécurité du scrutin.
AFP