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A la question de savoir depuis quand Marine Le Pen se consacre à ce rendez-vous, la réponse d’un de ses conseillers fuse : « Cela fait 20 ans qu’elle le prépare ! » Autant dire l’importance que la candidate d’extrême droite accorde à ce débat. Ce sera là en plus pour elle l'une des dernières occasions d’inverser le cours des choses alors qu’elle apparaît toujours nettement distancée par son adversaire dans les sondages. « Oui, elle joue son va-tout », ajoute ce conseiller, bien conscient de la situation.
Marine Le Pen y a consacré une partie de sa journée ce mardi, entourée d’une équipe restreinte. « Les Horaces », un collectif composé notamment de hauts fonctionnaires, a également mis la main à la patte. Au programme : l’actualisation des données chiffrées. La stratégie, c’est pour ce mercredi matin.
La candidate d’extrême droite compte bien attaquer son adversaire du second tour sur tous les sujets, et en particulier l’économie. « Ce sera un débat de clarification », espère un de ses proches. Son équipe, elle, a ciblé deux points faibles chez Emmanuel Macron. « Son manque d’expérience » d’abord. A la différence de Marine Le Pen, il n’a jamais été élu. Or, explique un de ses soutiens, « cette école-là est quand même très formatrice ». Sous-entendu : on y apprend à prendre des coups et à en donner.
Au FN, on juge également Emmanuel Macron fermé à la contradiction. Là-dessus, « il peut-être vulnérable », avance l'un de ses proches. Mais ce trop-plein d’assurance et ce ton cassant peuvent également apparaître comme des points de fragilité chez Marine Le Pen.
Macron en mode « guerrier »
Comme Marine Le Pen, Emmanuel Macron prend ce débat très au sérieux. Le candidat d’En Marche ! a allégé son emploi du temps pour le préparer. Il a vu sa garde rapprochée, ses conseillers, mais aussi des politiques, comme François Bayrou, Gérard Collomb ou le député Christophe Castaner.
D’après ce dernier, Emmanuel Macron a chargé son équipe de lui préparer des notes sur les sujets sur lesquels la candidate du Front national « tourne en boucle ». Une préparation sur le fond qui a pour objectif de montrer « que ce qu'elle propose est faux ». Un autre proche explique que dès que Marine Le Pen « sort de sa zone de confort, ça ne tient pas la route, car les trois quarts des mesures qu'elle propose ne peuvent pas être appliqués ».
Emmanuel Macron se prépare aussi à répondre aux « invectives » de Marine Le Pen et arrive dans un état d'esprit « guerrier ». Avec, dit-on dans son entourage, la conscience que Marine Le Pen n'est pas bonne dans les débats, qu'elle a « des angles de faiblesse ». Pour le candidat d’En Marche !, tout l’enjeu va consister à répondre aux assauts de son adversaire sans arrogance mais avec fermeté, en essayant de marquer des points sur le fond.