Politique

Présidentielle de février 2012 : les partis divisés sur le montant de la caution


Samedi 27 Aout 2011

Les représentants des partis politiques ont montré leurs divergences sur le montant de la caution à verser pour l’élection présidentielle du 26 février 2012, samedi, à la réunion de concertation organisée par le ministère chargé des Elections et portant sur cette question, a constaté l’APS.


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Trois grandes propositions ont émergé lors des débats présidés par le ministre des Elections, Cheikh Guèye. Sur la quarantaine d’intervenants, les uns sont pour l’augmentation de la caution, les autres pour sa diminution et d’autres encore pour le statut quo.

Ainsi, afin de limiter les candidatures, les représentants de la mouvance présidentielle ont plaidé pour une hausse ‘’ sensible’’ de la somme dont devront s’acquitter les formations politiques qui souhaitent présenter un candidat à la présidentielle de février 2012.

‘’Le Sénégal est le seul pays où la caution est la condition pour participer à l’élection présidentielle. Le seul moyen que nous avons pour limiter les nombreuses candidatures, c’est d’augmenter sensiblement la caution’’, a estimé Oumar Sarr, le chargé des élections du Parti démocratique sénégalais (PDS, pouvoir).

De fait, M.Sarr propose qu’elle soit portée de 25 millions de francs CFA à 100 millions de Francs CFA, soit, dit-il, le minimum pour avoir une présidentielle ‘’ apaisée’’.

Lui emboitant le pas, Ahmadou Gaye du Parti de la reforme (RP, mouvance présidentielle), lui, suggère que la caution soit fixée à 50 millions pour décourager les ‘’ candidatures fantaisistes’’. Abdoul Aziz Wade des Socialistes unis pour la renaissance (SURS, mouvance présidentielle) et Assane Diouf de GAEPSO sont du même avis que le représentant du PR.

Mais pour Ousmane Badiane de l’UPR, son montant ne doit pas dépasser 40 millions de francs CFA.

Prenant le contrepied de ceux qui veulent que la caution soit revue à la hausse pour l’élection présidentielle de février de 2012, certains représentants de parti estiment que c’est plutôt le contraire qui doit être fait.

La caution ne doit pas être un frein pour empêcher un citoyen de se présenter à la présidentielle, affirment-ils, estimant que la situation économique du pays ne milite pas pour pour une augmentation de son montant.

‘’ Le cautionnement ne doit pas constituer un frein à l’émergence d’une candidature à l’élection présidentielle (…) La caution doit être fixée à 10 millions, où être égale à celle de 2007’’, a ainsi proposé Souleymane Anta Ndiaye du Front du socialisme pour la démocratie Bennoo Jubel (FSDBJ).

Moustapha Diop dit Djamil de l’Action pour le développement abonde dans le même sens en proposant que son montant soit fixé à six millions francs CFA. D’autres suggèrent encore que celui-ci soit arrêté à une somme comprise entre 10 et 20 millions de francs CFA.

Mais certains participants penchent pour le statu quo, suggérant que la caution soit maintenue à 25 millions de francs. A défaut de laisser les choses en l’état, des représentants de partis politiques pour la plupart de l’opposition, à l’exception de l’Union pour le renouveau démocratique(URD), estiment qu’il faut plutôt diminuer le montant de la garantie dont devront s’acquitter les partis pour participer à la présidentielle de 2012.

‘’ Il faut éviter la sélection par l’argent (….) Si nous ne pouvons diminuer la caution, la décence nous impose le statut quo’’, a suggéré Bouna Mohamed Seck de l’Alliance des forces du progrès (AFP, opposition). Ainsi, Moustapha Mbaye du Parti socialiste estime que le montant actuel de la caution est raisonnable.

Une vingtaine de personnalités ont annoncé leur vœu de briguer la magistrature suprême à l’élection présidentielle du 26 février 2012. Elu en 2000 et réélu en 2007, Abdoulaye Wade, actuel président de la République, est candidat pour un troisième mandat à la tête du Sénégal.

Certains partis de l’opposition et des associations de la société civile dénoncent cette candidature, qu’ils jugent anticonstitutionnelle.
 

BHC/AB/ASG

APS


La Rédaction