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Les derniers rebondissements dans l’affaire des emails d’Hilary Clinton auront sans doute un effet sur les sondages. Donald Trump, en tout cas, en a profité ce week-end pour en faire un nouvel argument de campagne. « La corruption d’Hillary Clinton atteint une ampleur sans précédent, nous ne devons pas la laisser amener ses combines criminelles dans le bureau ovale » a estimé le candidat républicain lors d’un meeting.
Hillary Clinton, elle, a joué la carte de l’indignation ce week-end : « C’est bien étrange de faire une telle annonce avec si peu de détails, juste avant une élection. Ce n’est pas seulement étrange c’est sans précédent et c’est profondément troublant ». Pour les électeurs indécis, cette nouveauté dans l’affaire des emails a de quoi semer le doute, selon certains analystes. Mais ils ne seraient que 5% à ne pas encore savoir pour qui voter, selon David Byler, analyste chez RealClearPolitics. Cette dernière affaire n’aura probablement pas trop d’influence étant donné que 20% des Américains ont déjà voté.
Hillary Clinton toujours en tête des sondages nationaux
Le site de prévision politique Five Thirty Eight, donne à Hillary Clinton 75.2% de chance de l’emporter dans une semaine, mais ce chiffre a eu tendance dernièrement à se réduire de jour en jour. Et le site RealClearPolitics, qui fait une moyenne de tous les sondages nationaux, donnent à peine trois points de pourcentage d’avance à Hillary Clinton. Mais avec les sondages rien n’est jamais certain selon Benjamin Haddad, chercheur au Hudson Institute. Ce dernier estime que certains électeurs pourraient mentir aux sondeurs « parce qu’ils auraient honte de dire qu’ils votent pour Donald Trump ».
La viabilité des sondages est donc remise en cause et le candidat républicain rappelle régulièrement l’exemple du Brexit, explique Benjamin Haddad, les sondages donnaient le « remain » gagnant alors que les britanniques ont voté pour la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne, déjouant ainsi les pronostics. Mais le chercheur rappelle « le problème de la stratégie de Donald Trump, c’est qu’il s’est aliéné à la fois les minorités, il est à 1% d’intentions de vote chez la population noire dans les sondages, et les femmes. Par ailleurs la participation des minorités a eu dernièrement tendance à être sous-estimée dans les sondages ».
L’emporter dans les swing-states à tout prix
Les deux principaux candidats à la Maison Blanche scrutent surtout les sondages dans les swing-states. Il y a une dizaine d’Etats clés mais indécis qui pourraient faire basculer le vote. Selon Tim Malloy, analyste da la Quinnipiac University Poll, il faut surtout regarder les intentions de vote « dans l’Ohio, la Pennsylvanie et la Floride. Ce sont les trois swing-states les plus importants et personne depuis 1970 n’a gagné une élection présidentielle sans remporter au moins deux de ces états. En Pennsylvanie Hillary Clinton est devant, mais dans l’Ohio c’est Trump et pour la Floride, Trump semblerait l’emporter, mais c’est très serré. Et il faut aussi regarder du côté du Colorado et de l’Arizona, où il y a de plus en plus d’hispaniques qui détestent Trump, alors qu’avant c’était des Etats presque acquis aux républicains, ce qui n’est plus le cas. » Tout l’enjeu se trouve donc dans ces états, alors pour la course finale Hillary Clinton et Donald Trump sillonnent les swing-states et enchainent les meetings.
La bataille pour le Congrès
Les électeurs américains sont également appelés aux urnes pour renouveler les élus de la chambre des représentants et un tiers des sénateurs. L’enjeu est de taille car le candidat élu à la Maison Blanche n’aura que très peu de marge de manœuvre si son parti ne remporte pas au moins l’une des deux chambres. La spécialiste du Congrès américain à la Brookings Institution, Molly Reynolds, explique qu’il manque quatre sièges aux démocrates pour reprendre le contrôle du Sénat et « si Hillary Clinton remporte l’élection présidentielle et que le Sénat est divisé à 50-50 il reviendra au vice-président Tim Kaine de départager les votes ». Mais pour remporter la chambre des représentants cela semble beaucoup plus compliqué pour les démocrates « ils devront prendre 30 sièges aux républicains, ce qui fait beaucoup » estime Molly Reynods. Selon la chercheuse, les candidats républicains ont tout de même eu un handicap durant cette campagne : « cela a été très difficile, pour eux, d’avoir Donald Trump comme candidat à la présidentielle, particulièrement dans des états acquis aux démocrates et où Hillary Clinton est très populaire. Ils n’ont pas vraiment pu faire campagne, ils auraient préféré parler d’eux plutôt que de devoir justifier ce que disait ou faisait Donald Trump en permanence ». Ce qui explique pourquoi certains candidats républicains au Congrès, ainsi que le président de la Chambre des représentants se sont désolidarisés de Donald Trump durant la campagne. Un fait assez rare lors d’élections générales aux Etats-Unis.
Hillary Clinton, elle, a joué la carte de l’indignation ce week-end : « C’est bien étrange de faire une telle annonce avec si peu de détails, juste avant une élection. Ce n’est pas seulement étrange c’est sans précédent et c’est profondément troublant ». Pour les électeurs indécis, cette nouveauté dans l’affaire des emails a de quoi semer le doute, selon certains analystes. Mais ils ne seraient que 5% à ne pas encore savoir pour qui voter, selon David Byler, analyste chez RealClearPolitics. Cette dernière affaire n’aura probablement pas trop d’influence étant donné que 20% des Américains ont déjà voté.
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Le site de prévision politique Five Thirty Eight, donne à Hillary Clinton 75.2% de chance de l’emporter dans une semaine, mais ce chiffre a eu tendance dernièrement à se réduire de jour en jour. Et le site RealClearPolitics, qui fait une moyenne de tous les sondages nationaux, donnent à peine trois points de pourcentage d’avance à Hillary Clinton. Mais avec les sondages rien n’est jamais certain selon Benjamin Haddad, chercheur au Hudson Institute. Ce dernier estime que certains électeurs pourraient mentir aux sondeurs « parce qu’ils auraient honte de dire qu’ils votent pour Donald Trump ».
La viabilité des sondages est donc remise en cause et le candidat républicain rappelle régulièrement l’exemple du Brexit, explique Benjamin Haddad, les sondages donnaient le « remain » gagnant alors que les britanniques ont voté pour la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne, déjouant ainsi les pronostics. Mais le chercheur rappelle « le problème de la stratégie de Donald Trump, c’est qu’il s’est aliéné à la fois les minorités, il est à 1% d’intentions de vote chez la population noire dans les sondages, et les femmes. Par ailleurs la participation des minorités a eu dernièrement tendance à être sous-estimée dans les sondages ».
L’emporter dans les swing-states à tout prix
Les deux principaux candidats à la Maison Blanche scrutent surtout les sondages dans les swing-states. Il y a une dizaine d’Etats clés mais indécis qui pourraient faire basculer le vote. Selon Tim Malloy, analyste da la Quinnipiac University Poll, il faut surtout regarder les intentions de vote « dans l’Ohio, la Pennsylvanie et la Floride. Ce sont les trois swing-states les plus importants et personne depuis 1970 n’a gagné une élection présidentielle sans remporter au moins deux de ces états. En Pennsylvanie Hillary Clinton est devant, mais dans l’Ohio c’est Trump et pour la Floride, Trump semblerait l’emporter, mais c’est très serré. Et il faut aussi regarder du côté du Colorado et de l’Arizona, où il y a de plus en plus d’hispaniques qui détestent Trump, alors qu’avant c’était des Etats presque acquis aux républicains, ce qui n’est plus le cas. » Tout l’enjeu se trouve donc dans ces états, alors pour la course finale Hillary Clinton et Donald Trump sillonnent les swing-states et enchainent les meetings.
La bataille pour le Congrès
Les électeurs américains sont également appelés aux urnes pour renouveler les élus de la chambre des représentants et un tiers des sénateurs. L’enjeu est de taille car le candidat élu à la Maison Blanche n’aura que très peu de marge de manœuvre si son parti ne remporte pas au moins l’une des deux chambres. La spécialiste du Congrès américain à la Brookings Institution, Molly Reynolds, explique qu’il manque quatre sièges aux démocrates pour reprendre le contrôle du Sénat et « si Hillary Clinton remporte l’élection présidentielle et que le Sénat est divisé à 50-50 il reviendra au vice-président Tim Kaine de départager les votes ». Mais pour remporter la chambre des représentants cela semble beaucoup plus compliqué pour les démocrates « ils devront prendre 30 sièges aux républicains, ce qui fait beaucoup » estime Molly Reynods. Selon la chercheuse, les candidats républicains ont tout de même eu un handicap durant cette campagne : « cela a été très difficile, pour eux, d’avoir Donald Trump comme candidat à la présidentielle, particulièrement dans des états acquis aux démocrates et où Hillary Clinton est très populaire. Ils n’ont pas vraiment pu faire campagne, ils auraient préféré parler d’eux plutôt que de devoir justifier ce que disait ou faisait Donald Trump en permanence ». Ce qui explique pourquoi certains candidats républicains au Congrès, ainsi que le président de la Chambre des représentants se sont désolidarisés de Donald Trump durant la campagne. Un fait assez rare lors d’élections générales aux Etats-Unis.