Présidentielle américaine(J-61): premier banc d’essai pour Hillary Clinton et Donald Trump
Les deux principaux candidats à l’élection présidentielle du 8 novembre, la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump, se sont succédé mercredi soir 7 septembre sur la chaîne NBC pour être interrogés sur leur capacité à exercer les fonctions de commandant en chef des armées. Mme Clinton a dû répondre longuement à des questions sur l’usage d’un serveur privé pendant ses années passées au département d’Etat, ainsi que sur son vote de 2002 en faveur d’une invasion de l’Irak. Elle a assuré qu’elle n’enverrait « jamais plus » de troupes au sol en Irak et en Syrie, les forces spéciales mises à part, pour lutter contre l’organisation Etat islamique.
M. Trump avait indiqué quelques heures plus tôt qu’il demanderait au commandement de l’armée américaine un plan de lutte contre l’organisation djihadiste dans les trente jours de son arrivée à la Maison Blanche et avait promis une forte hausse du budget de la défense. Sur le plateau de NBC, il a assuré une nouvelle fois, contre toute évidence, qu’il avait toujours été opposé à l’invasion de l’Irak et laissé entendre qu’il serait prêt à remanier l’armée. Le magnat de l’immobilier, interrogé sur ses relations avec le président russe Vladimir Poutine, a loué son « grand contrôle sur son pays », citant à l’appui sa cote de popularité. Il a ajouté que si ce dernier « dit des choses agréables sur moi, je vais dire des
oi, je vais dire des choses agréables sur lui », assurant que cela n’influencerait pas ses décisions.
La citation du jour
« Cela montre comment on s’est bien débrouillé »
Donald Trump a pris un curieux exemple pour attester de sa capacité à exercer les fonctions de commandant en chef, mercredi 7 septembre, sur NBC. Il a en effet cité la démission intervenue dans la journée du ministre mexicain qui avait plaidé auprès du président Enrique Pena Nieto pour qu’il invite les deux principaux candidats à l’élection présidentielle américaine. M. Trump avait effectué le 31 août un déplacement dont le bilan a été écorné par les comptes rendus divergents faits par les deux hommes du contenu de leurs discussions. Son adversaire démocrate, Hillary Clinton, a exclu de répondre favorablement à la même invitation.
LEMONDE