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Grands favoris des primaires américaines, Donald Trump et Hillary Clinton ont marqué des points - et les esprits - lors du "Super mardi" qui pourrait s'avérer décisif en vue de la présidentielle de novembre.
"Merci Géorgie !", "Merci Massachusetts!" "Merci Tennessee!", "Merci Alabama !": le milliardaire Donald Trump s'est réjoui, sur Twitter, d'une impressionnante série de victoires.
Le parti républicain, qui espère retrouver la Maison Blanche après deux mandats du démocrate Barack Obama, est profondément divisé sur la candidature du magnat de l'immobilier de 69 ans, dont les propositions sur l'immigration et le style abrasif dérangent.
Géorgie, Alabama, Tennesse, Virginie, Arkansas: comme attendu, Hillary Clinton l'a elle emporté haut la main, selon les projections des télévisions américaines, dans les Etats du Sud où les minorités lui confèrent un grand avantage.
Seul rival de l'ex-secrétaire d'Etat dans le camp démocrate, le sénateur Bernie Sanders l'a emporté sans surprise dans son fief du Vermont, frontalier du Québec.
Comme en Caroline du Sud samedi, Hillary Clinton a remporté la quasi-totalité du vote noir en Virginie: 82%, selon les sondages de sorties d'urnes. Deux tiers des électrices démocrates ont également voté pour elle. Mais la base de Bernie Sanders parmi les jeunes démocrates ne s'érode pas: 71% des 17-29 ans ont voté pour lui dans cet Etat.
- 'Grave menace pour le pays' -
"Ce n'est pas évident d'être passionné pour quelqu'un qui est dans la sphère publique depuis si longtemps, mais je pense qu'Hillary Clinton fera un excellent leader pour notre pays", commentait Rusty, venu voter à Alexandria, en Virginie.
Durant ce seul "Super mardi", un cinquième des délégués républicains et un quart des délégués démocrates seront attribués.
Selon un sondage CNN publié mardi, les démocrates l'emporteraient dans tous les cas dans un duel face au milliardaire, avec une marge légèrement plus confortable pour M. Sanders (55% contre 43%) que pour Mme Clinton (52% contre 44%).
Preuve des tensions qui traversent le camp républicain, les piques et insultes ont continué à fuser toute la journée avant ce grand rendez-vous.
Donald Trump est la cible d'attaques tous azimuts auxquelles il répond, pour le plus grand plaisir des larges foules qui viennent l'applaudir, du tac au tac.
En trois jours, il s'est vu reprocher d'avoir refusé de condamner le Ku Klux Klan, d'avoir retweeté une citation de Benito Mussolini, de forcer sur le faux bronzage ou encore d'être lié à la mafia du bâtiment.
"Donald Trump représente une grave menace pour l'avenir de notre parti et de notre pays", a lancé son principal rival, le jeune sénateur de Floride Marco Rubio dans une lettre ouverte aux électeurs républicains.
- 'Politiques de la peur' -
Certains conservateurs affirment publiquement qu'ils ne voteront pas Donald Trump à la présidentielle.
Le rival républicain malheureux de Barack Obama à la présidentielle de 2008, John McCain, et figure du parti républicain, a jugé "inquiétant" le niveau du débat dans son camp, appelant de ses voeux une campagne présidentielle "qui ne se concentre pas sur la taille des oreilles des gens" ou "leurs problèmes de sudation".
Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, a lancé une vive mise en garde à l'homme d'affaires: "Celui qui veut être le candidat du parti républicain (...) doit rejeter tout groupe ou idéologie fondé sur l'intolérance".
Comme il le fait régulièrement depuis l'été, Donald Trump, qui dit avoir dépensé personnellement 25 millions de dollars à ce jour, a lui une nouvelle fois laissé flotter la menace d'une candidature indépendante en novembre.
"Notre pays est trop divisé. Je peux rassembler les gens", a-t-il assuré lors d'un meeting à Columbus, dans l'Ohio. "Rubio, je l'appelle petit Marco", a-t-il poursuivi, avant de se lancer dans une longue tirade moqueuse sur ses adversaires.
A ce jour, seul le sénateur du Texas Ted Cruz a battu Donald Trump, une fois, dans l'Iowa. Cet ultra-conservateur mise désormais sa survie sur une victoire dans son propre Etat du Texas, le gros lot du "super mardi" pour son nombre de délégués.
Les dénonciations du magnat de l'immobilier et de ses prises de position provocatrices - sur l'immigration en particulier - dépassent désormais les seules frontières américaines.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, en visite à Washington, lui a décoché sans le nommer une pique aiguisée mardi, en ironisant sur son obsession d'un mur entre Etats-Unis et Mexique. "Construire des murs est une très mauvaise idée, peu importe qui les finance", a-t-il lancé devant des étudiants.
"Gardons-nous de ces politiques de la peur, elles sont dangereuses pour l'Europe et pour les Etats-Unis, elles sont mauvaises pour le monde", a-t-il insisté.
AFP