Autres articles
-
As Pikine-Casa Sport : bataille rangée entre supporters
-
Entre bienveillance et amertume, la reine Elizabeth II regrette le retrait de Meghan et Harry
-
Faits-Divers HORREUR À GUÉDIAWAYE: Un tailleur poignarde mortellement un cordonnier
-
Île de Kouba : Cette localité de la Casamance où « le cannabis finance les études des jeunes »
-
Taximan tué à Yoff: Ousseynou Diop jugé le 7 janvier 2020
Tout est parti d’une relation coupable entre Ndèye Diop et Cheikh Omar Ndiaye. La bonne dame, qui était dans les liens du mariage, finit par tomber en état de grossesse. Elle s’en est ouverte à son concubin qui l’a mise en rapport avec Ibrahima Traoré. Lors de la première rencontre, le laborantin avait refusé d’accéder à la demande de la victime qui voulait provoquer un avortement. Trois mois après, elle est retournée encore à l’Université pour voir le sieur Traoré.
C’est ainsi que le laborantin a décidé de satisfaire sa requête. Il lui a fait une injection du Citocinone en lui remettant aussi des médicaments pour faciliter l’avortement. De retour chez elle, quelques jours après, elle a commencé à sentir des douleurs. Elle en a parlé à son amant qui a appelé son ami laborantin. Mais empêché, ce dernier ne pouvait pas faire le déplacement. Le samedi matin, la dame a vu un foetus sortir de ses entrailles. Elle en a fait part à son concubin qui a encore appelé Ibrahima Traoré, qui lui a demandé de couper le cordon ombilical.
Le dimanche matin, la dame a rendu l’âme. Paniqué, Omar Ndiaye a fait appel à son ami Abdou Aziz Sow qui l’a aidé à transporter le corps à l’hôpital. Ensuite, il a demandé à ce dernier de jeter le matelas et le sachet qui contenait le bébé, dans un bassin de rétention à Pikine. C’est pour cet acte d’ailleurs, que le sieur Sow est poursuivi pour destruction de traces.
Le certificat de genre de mort, délivré par le professeur Guèye, atteste d’une mort provoquée par une hémorragie interne ayant entraîné la rétention du placenta. C’est ainsi que le mari de la mère de la victime a décidé de porter plainte.
A l’enquête, Omar Ndiaye avait reconnu les faits, mais avait nié l’existence d’une relation amoureuse avec la fille. Il a fallu des enquêtes auprès des voisins pour découvrir le pot aux roses.
A la barre, il a versé aussi dans une dénégation totale en précisant que la dame lui avait dit que quelque chose sortait de son sexe. C’est ainsi qu’il a appelé au téléphone le laborantin pour lui demander la conduite à tenir. Mais ce dernier, dit-il, lui avait conseillé de couper le cordon ombilical avec une lame. Ibrahima Traoré n’a pas reconnu les actes qui lui sont imputés. «La première fois qu’elle est venue me parler de grossesse, je l’ai chassée mais trois mois après, elle est revenue pour me parler de fibroscopie. Je lui ai fait une injonction dans le but de calmer ses douleurs et je lui ai prescrit une ordonnance», a-t-il dit.
Mais selon le Dr Aboubakhry, entendu à titre de témoin, le Citicinone s’utilise en cas de travail d’une femme. Il permet de provoquer des contractions pour faciliter l’évacuation de l’enfant. Selon Abdou Aziz, qui a reconnu les faits, il a été sollicité par Omar Ndiaye pour aller jeter le matelas et le sachet.
Pour le Parquet, les faits reprochés aux prévenus sont établis. Même si en provoquant l’avortement ils ne voulaient pas tuer, mais l’irréparable s’est produit. Il a demandé de les déclarer coupables et de les condamner à 2 ans ferme. En ce qui concerne le sieur Traoré, le Parquet a demandé d’ordonner sa suspension de l’exercice de son métier pendant 5 ans. Car, dit-il, le laborantin ne s’est pas limité à son rôle, en recevant la femme dans son lieu de travail et en lui administrant une piqûre pour provoquer son avortement. Il a requis 1 an avec sursis contre Abdou Aziz Sow.
L’affaire est mise en délibéré au 13 février.
justin@lequotidien.sn
C’est ainsi que le laborantin a décidé de satisfaire sa requête. Il lui a fait une injection du Citocinone en lui remettant aussi des médicaments pour faciliter l’avortement. De retour chez elle, quelques jours après, elle a commencé à sentir des douleurs. Elle en a parlé à son amant qui a appelé son ami laborantin. Mais empêché, ce dernier ne pouvait pas faire le déplacement. Le samedi matin, la dame a vu un foetus sortir de ses entrailles. Elle en a fait part à son concubin qui a encore appelé Ibrahima Traoré, qui lui a demandé de couper le cordon ombilical.
Le dimanche matin, la dame a rendu l’âme. Paniqué, Omar Ndiaye a fait appel à son ami Abdou Aziz Sow qui l’a aidé à transporter le corps à l’hôpital. Ensuite, il a demandé à ce dernier de jeter le matelas et le sachet qui contenait le bébé, dans un bassin de rétention à Pikine. C’est pour cet acte d’ailleurs, que le sieur Sow est poursuivi pour destruction de traces.
Le certificat de genre de mort, délivré par le professeur Guèye, atteste d’une mort provoquée par une hémorragie interne ayant entraîné la rétention du placenta. C’est ainsi que le mari de la mère de la victime a décidé de porter plainte.
A l’enquête, Omar Ndiaye avait reconnu les faits, mais avait nié l’existence d’une relation amoureuse avec la fille. Il a fallu des enquêtes auprès des voisins pour découvrir le pot aux roses.
A la barre, il a versé aussi dans une dénégation totale en précisant que la dame lui avait dit que quelque chose sortait de son sexe. C’est ainsi qu’il a appelé au téléphone le laborantin pour lui demander la conduite à tenir. Mais ce dernier, dit-il, lui avait conseillé de couper le cordon ombilical avec une lame. Ibrahima Traoré n’a pas reconnu les actes qui lui sont imputés. «La première fois qu’elle est venue me parler de grossesse, je l’ai chassée mais trois mois après, elle est revenue pour me parler de fibroscopie. Je lui ai fait une injonction dans le but de calmer ses douleurs et je lui ai prescrit une ordonnance», a-t-il dit.
Mais selon le Dr Aboubakhry, entendu à titre de témoin, le Citicinone s’utilise en cas de travail d’une femme. Il permet de provoquer des contractions pour faciliter l’évacuation de l’enfant. Selon Abdou Aziz, qui a reconnu les faits, il a été sollicité par Omar Ndiaye pour aller jeter le matelas et le sachet.
Pour le Parquet, les faits reprochés aux prévenus sont établis. Même si en provoquant l’avortement ils ne voulaient pas tuer, mais l’irréparable s’est produit. Il a demandé de les déclarer coupables et de les condamner à 2 ans ferme. En ce qui concerne le sieur Traoré, le Parquet a demandé d’ordonner sa suspension de l’exercice de son métier pendant 5 ans. Car, dit-il, le laborantin ne s’est pas limité à son rôle, en recevant la femme dans son lieu de travail et en lui administrant une piqûre pour provoquer son avortement. Il a requis 1 an avec sursis contre Abdou Aziz Sow.
L’affaire est mise en délibéré au 13 février.
justin@lequotidien.sn