Pour obtenir la nationalité sénégalaise: Un étudiant soutire 3,3 millions Fcfa à un guinéen d'origine

Pour pouvoir continuer ses études au Canada, l’étudiant Abdourahmane Diop a escroqué la somme de 3,3 millions à un ressortissant guinéen à qui il avait promis de trouver la nationalité sénégalaise. Si l’on en croit nos confrères de l’Enquête.

Attrait à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour les chefs d’escroquerie et faux et usage de faux dans un document authentique hier, l’étudiant en 2ème année à la Faculté des sciences économiques, selon ses dires, Abdourahmane Diop a, d’un air consterné reconnu les faits qui lui sont reprochés. «Mme la présidente, je reconnais avoir fauté sur toute la ligne et je sollicite votre clémence. J’ai encaissé tout l’argent dans le dessein d’aller étudier au Canada» a-t-il avoué.

En effet, il avait escroqué la somme de 3,3 millions à un ressortissant guinéen du nom d’Abdoulaye Diallo à qui il avait promis de trouver la nationalité sénégalaise.

Abdoulaye Diallo voulut se faire établir un passeport. Un document qu’il n’avait pas pu obtenir, du fait qu'il ne disposait pas de certificat de nationalité sénégalaise.

Il y a quelques mois, il fit la rencontre du prévenu qui est une vieille connaissance à lui. Au détour de leur discussion, Abdourahmane Diop s’engagea à lui trouver un certificat de nationalité. Seulement, à la place de la somme de 2 300 francs Cfa nécessaire pour l'obtention du document, l’étudiant lui réclama un montant de 28 000 francs Cfa pour, dit-il, l’achat de timbre et le dépôt du dossier. Ce fut le début des manœuvres du prévenu qui finit par transformer la partie civile en vache laitière jusqu’à lui soutiré 3.3 millions de nos francs.

Le conseil de la partie civile Me Boubacar Dramé a réclamé des dommages et intérêts d’un montant de sept millions de francs Cfa. Me Abou Abdoul Daff a sollicité la clémence, en soutenant que la place de Abdourahmane Diop n’est pas en prison. Le tribunal en décidera lundi prochain 3 mars, date du délibéré même si le substitut Baye Thiam a déclaré que le prévenu est un danger pour la société. Et soutient que : «l’emprisonner pour trois ans, c’est faire preuve de salubrité»

GFM