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Il reçoit en direct ses mails, il téléphone, surfe sur Internet, gère son agenda, ses grandes et petites affaires publiques et privées. Il a certes perdu sa seconde main Mme Senghor née Fatim Bâ, mais en réalité le portable était devenu depuis longtemps son "deuxième cerveau". Il reçoit un flot d'informations en continu. Ses yeux sont toujours rivés sur l'écran. Il a le même niveau d'information que ses conseillers, collaborateurs et ministres. Il ne perd pas une miette de la presse en ligne (seneweb.com lesenegalais.net, leral.net, seninfos.com, etc.)
Mais un an après, il doit se rendre à l'évidence. Le nouvel outil d'intelligence technologique, lui donne une humeur massacrante ; les forums des internautes de seneweb lui font perdre son self-control et la hiérarchisation de l'info donne des poussées d'urticaire à ses communicants déjà malmenés, surmenés et épuisés par le stress. Ses bijoux de ce siècle de vitesse et d'exigence déteignent complètement sur la qualité de la concentration et de l'écoute du chef.
Tandis que Wade était de la génération du micro, Macky est accro au net, et, est de la génération du texto. Selon un de ses amis sûrs, "sa boîte e-mail du temps où il était à la Primature n'est pas encore désactivée". Rien de plus simple que de pirater un compte. C'est un jeu d'enfant... Barack Obama a renoncé pour raison de sécurité à son portable. Nicolas Sarkozy avait dû se défaire de son BlackBerry dès qu'il a accédé à l'Elysée. "Le président doit traditionnellement se protéger d'éventuels espions". Pour preuve la société canadienne qui fabrique le BlackBerry est soupçonnée d'ingérence. Les messages transitent forcément par un serveur où sévissent autant d'espions à la solde des États, que de "hackers" plus téméraires que Wikileaks. Imaginez un seul instant que Macky Sall perde son portable ou que ses courriels soient, un jour, sur la place publique.
lepays