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Faits Divers

Pour avoir froidement poignardé un «modou modou» à Kahone: Alioune Ndiaye condamné à perpétuité


Vendredi 4 Décembre 2015

Dans sa première session d’audience ouverte hier, jeudi, la chambre criminelle de Kaolack a condamné le sieur Alioune Ndiaye à la prison à perpétuité assortie de travaux forcés. Ses complices, quant à eux, ne se sont pas présentés à la barre et bizarrement n’ont reçu aucune peine.


Pour avoir froidement poignardé un «modou modou» à Kahone: Alioune Ndiaye condamné à perpétuité

Les faits pour lesquels ces individus ont été poursuivis remontent à la nuit du 8 au 9 Janvier 2013. Ce jour-là, Abass Niang, un « Modou Modou » en vacance à Kaolack était allé avec sa copine Awa Ndao prendre un coup d’air sur la place de Kahone. A peine installés à côté du véhicule qui les a transportés dans ce lieu isolé, deux individus surgirent devant eux pour leur détrousser des biens qu’ils portaient par devers.

Abass Niang s’est alors rebellé contre ses agresseurs.  Non pas pour défendre sa propre personne, mais la copine qu’il avait l’intention d’épouser durant les semaines précédant sa mort. Il s’en est alors suivi une rude bataille, un combat au cours duquel le sieur Alioune Ndiaye a planté un couteau en pleine région du cœur de sa victime. En ce moment même, la dame Awa Ndao qui ne pouvait nullement séparer les trois hommes ou combattre auprès de son amant, prenait la tangente pour demander de l’aide. C’est finalement après qu’elle a réussi à alerter la gendarmerie qui s’est déployée sur les lieux. Mais c’était trop tard car une fois arrivés sur la baie, les hommes en bleu découvrirent une scène insolite. Un homme couché par terre sur une marre de sang présentant sur la gauche de sa poitrine une plaie béante. Le sieur Abass Niang était déjà mort.

 Hier, à la barre, l’accusé n’a pas hésité de reconnaitre les faits ayant nécessité sa comparution. Sauf que dans ses déclarations, il a nié avoir détroussé ses victimes des téléphones portables qu’elles portaient avec elles. Son avocat Demba Ciré Bathily qui ne pouvait plaider une circonstance atténuante, encore moins d’un meurtre accidentel, ou commis sans préméditation, s’est ainsi agrippé sur la notion des droits de personnes depuis leur garde-à-vue jusqu’à leur condamnation.

Pour lui, son client a été privé de ces droits. Car depuis son arrestation le 13 Janvier 2013, lui et ses complices Pape Ndong Sarr et un autre dont le nom n’est pas mentionné sur l’ordonnance de renvoi, Alioune Ndiaye n’a jamais bénéficié d’une quelconque assistance d’un avocat tel qu’il est recommandé par la loi. Et ce, jusqu’à ce jour où il est trainé à la barre. Contrairement à son homologue, l’avocat de la partie civile Alioune Cissoko a estimé que tous les faits reprochés au sieur Alioune Ndiaye sont avérés. Qui plus est, il l’a qualifié de bandit de grand chemin qui n’est pas d’ailleurs à son premier coup d’essai. Un personnage nuisible à la société ayant commis son acte avec préméditation. Pour conclure sa plaidoirie, le procureur a requis une peine d’emprisonnement et de travaux forcés à perpétuité sans circonstances atténuantes.
SUD QUOTIDIEN




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