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Le département de la santé a obtenu pour ce faire un renforcement du financement des infrastructures sanitaires, a-t-elle annoncé lors d’un comité régional de développement (CRD) consacré aux urgences médicales et dont les discussions ont porté sur les nouvelles mesures édictées dans ce domaine.
"Nous sommes même en train de décentraliser afin d’avoir des Unités d’accueil d’urgence (UAU) au niveau des centres de santé pour permettre de désengorger les hôpitaux", a indiqué Mme Seck.
Selon la ministre de la Santé et l’Action sociale, cette perspective devrait amoindrir le nombre de refèrement de malades sénégalais à l’étranger et permettre aux centres de santé de disposer des capacités d’accueil requises pour les urgences.
Toutefois, cela nécessite au préalable une augmentation des ressources humaines, en lien avec le recrutement annoncé cette année de 1000 agents du système de santé, a souligné Awa Marie Coll Seck.
"Nous nous sommes rendu compte que malgré les efforts consentis, il y a encore énormément de choses à faire. Mais le constat qui est là, montre que nous avons la chance au Sénégal d’avoir une volonté politique forte qui nous permet de pouvoir voir l’avenir sereinement", a-t-elle déclaré.
Elle a indiqué avoir reçu des recommandations pour le renforcement de la régulation au niveau du système des urgences, en attendant un renforcement du Samu national en collaboration avec la Brigade nationale des sapeurs-pompiers
De cette manière, "au lieu d’amener les malades tous azimuts, les personnes peuvent appeler le 1515 afin d’être orientées vers l’hôpital qu’il faut, parce que cette régulation permet aussi aux structures sanitaires de se préparer pour bien accueillir le malade", a expliqué la ministre.
"Nous allons travailler sur cette régulation, mais cela n’empêche pas les structures sanitaires, notamment les hôpitaux où nous sommes en train de mettre des services d’accueil d’urgence (SAU), d’augmenter leur capacité d’accueil", a-t-elle ajouté.
Awa Marie Coll Seck signale qu’il "est courant de voir les sapeurs-pompiers ou le SAMU déposer un malade’’ dans un hôpital où il n’y a "pas assez de capacité d’accueil, parce que lorsque les lits sont pleins il n’y a rien à faire’’.
Cela est à l’origine de situations dans lesquelles les malades sont ballottés d’une structure sanitaire à une autre, a laissé entendre la ministre de la santé et de l’Action sociale.
Si l’on en croit Mme Seck, "tout cela résulte d’une absence de régulation et d’une capacité d’accueil insuffisante pour les malades, avec des structures qui manquent de lits médicalisés permettant de "prendre en charge convenablement les urgences".