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Le chef du gouvernement, Mahammad Boun Abdallah Dionne, a présidé la 7e assemblée générale de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois Jappo). Il en a profité pour se féliciter du partenariat dynamique entre le gouvernement et cette organisation. Cette dernière, selon lui, n’a ménagé aucun effort pour accompagner l’Etat dans sa politique de réduction du coût de la vie à travers la baisse des prix des denrées de base et l’accroissement de l’offre par une augmentation conséquente de la production locale et la régulation des importations.
Il estime que cette volonté manifestée par l’Unacois et qui rejoint celle de l’Etat d’institutionnaliser la concertation avec les partenaires, dans la conduite des chantiers du développement, dans tous les secteurs d’activité, a été matérialisée par une convention avec le gouvernement signée le 23 avril 2012. « Les deux parties, malgré un environnement difficile du fait des contraintes multiples et exogènes pour la plupart, s’évertuent à remplir les engagements souscrits », a déclaré le Premier ministre.
Il précise que ce partenariat a valu, durant ces trois dernières années, une inflation parmi les plus basses de la sous-région (-1,1% en 2014) et une baisse ou une stabilité des prix des denrées de base telles que le riz, le sucre, l’huile, la farine, le pain, le carburant et le gaz butane. Répondant à l’appel du chef de l’Etat, l’Unacois a encore exprimé sa volonté de jouer pleinement sa partition dans l’atteinte de l’objectif d’autosuffisance en riz, selon Mahammad Dionne.
Il soutient, qu’avec un élan patriotique, les importateurs de riz de l’Unacois se sont engagés, à travers un protocole d’accord signé le 20 mars 2015, à assurer l’écoulement de toute la production sénégalaise de riz. « Cette mobilisation a permis d’écouler tout le stock de riz invendu dans la vallée qui risquait de compromettre la campagne de contre-saison. Elle a permis d’asseoir un système de commercialisation du riz sénégalais adossé à un mécanisme de régulation des importations », s’est félicité le Premier ministre.
Il explique que le Pse place le secteur privé au cœur de sa conception et de sa mise en œuvre. L’axe 1 du Pse, bâti autour de la transformation structurelle de l’économie, appelle une implication forte et entière du secteur privé national dont l’Unacois.
« C’est dire que cette coalition Etat-secteur privé, indispensable à la réalisation de tout programme d’émergence économique, est déjà une réalité certaine et elle constituera, sans nul doute, un terreau fertile à la réalisation de cet ambitieux plan, le Pse », a affirmé le chef du gouvernement. « Il est essentiel d’avoir des champions dans tous les secteurs d’activité de l’économie du pays afin d’assurer la création de richesses et d’emplois pour les entreprises », a-t-il ajouté.
L’Unacois s’engage à commercialiser tout le riz local
Tout pays ayant l’ambition d’atteindre l’émergence doit disposer d’un secteur privé fort et dynamique, a affirmé Ousamane Sy Ndiaye, Secrétaire général de l’Unacois jappo lors de la 7e assemblée générale de cette organisation. Pour lui, l’Etat doit mettre en place toutes les conditions propices au développement des entreprises en vue « de les rendre plus compétitives et productives ». « Cela pour leur permettre de jouer pleinement leur partition dans la mise en œuvre des projets du Pse », a déclaré M. Ndiaye.
Pour ce faire, il invite l’Etat à relever un certain nombre de défis qui ont trait à l’accès à l’information, aux financements, à l’amélioration de la qualité du service offerts aux entreprises. Toutefois, il magnifie les efforts consentis par l’Etat dans le domaine agricole.
Il a réaffirmé la volonté de son organisation d’aider à l’atteinte de l’objectif d’autosuffisance en riz. «De notre côté, nous nous engageons à acheter intégralement le riz local pour que la mévente soit un mauvais souvenir », s’est engagé M. Ndiaye, estimant que le Pse ne peut se réaliser « sans une forte implication du secteur privé ».
LESOLEIL