PROLONGATION DES AFFONTEMENTS ENTRE LEBOUS À GRAND MBAO: COMMENT LA GENDARMERIE A PIÉGÉ LES «NERVIS» DU JARAAF DE OUAKAM
On en sait davantage sur les circonstances de la mise au frais des présumés fauteurs de trouble à l’ordre public doublés de «nervis». Ces derniers ont été interpellés pour des pratiques délictuelles par les éléments de l’adjudant-chef, Khota Diop, par ailleurs, commandant de la brigade de gendarmerie de la zone franche industrielle de Mbao.
Les sanglantes altercations du 15 mars passé, entre léboues à la commune de grand Mbao (banlieue dakaroise) ont abouti à l’arrestation de quatre hommes de main du Jaraaf de Ouakam, Youssou Ndoye.
Les «gorilles» du chef coutumier de la communauté léboue ont été piégés, puis présentés, hier, devant le procureur de la République. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, coups et blessures volontaires, violences et voies de fait, conduite de véhicule sans permis de conduire correspondant à la catégorie de véhicule utilisé et défaut d’assurances.
Il s’agit de Djibril Nd, Modou F, Pape D et Baye Mbaye Nd. (dispensé). Le 15 mars dernier, des jeunes de la collectivité léboue de grand Mbao organisent une manifestation à l’honneur du grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Mactar Diop. Ils adressent alors des cartons d’invitation à l’ensemble des dignitaires de la région du Cap-Vert, notamment, le Jaraaf de Ouakam, Youssou Ndoye.
L’objectif recherché était de rétablir les liens de fraternité entre eux. Mais, le dignitaire coutumier de Ouakam décline l’invitation, et décide tout de même de se rendre, à l’improviste, à la cérémonie. Il quitte alors en grande pompe son fief de Ouakam, en compagnie d’une horde de nervis en moto, et prend la direction du lieu de la manifestation culturelle.
Il trouve une marrée humaine sur place et cherche à se frayer un point de passage pour accéder à la tribune officielle dressée pour les hôtes de marque. Plainte contre le Jaraaf Pendant que la cérémonie bat son plein, les gros bras du chef coutumier utilisent la méthode forte et foncent sur le barrage de sécurité pour faire entrer de force leur guide, et le conduisent au présidium aux fins de prendre la parole.
Leurs parents de la commune laissent éclater leur colère et s’y opposent farouchement. Les esprits s’échauffent, et les nerfs à fleur de peau. Les deux camps échangent des invectives, des menaces et se prennent au collet. Une bataille rangée éclate.
Des partisans du Jaraaf usent de fumigènes et font exploser des pétards dans la foule. Ils enfourchent leurs scooters de grosse cylindrée, percutent l’assistance et klaxonnent à tout rompre.
Tandis que d’autres se lancent des projectiles avec des organisateurs de la manifestation devant des personnalités administratives locales. Ce fut alors le sauve-qui-peut. Mais, flairant un traquenard, ils abandonnent en catastrophe leurs engins et détalent, comme des lapins, pour échapper au lynchage des initiateurs de la cérémonie.
«C’est Mamadou Ndoye, dit Pape, qui est monté sur le podium pour insulter tous les notables. Il leur a dit qu’ils n’avaient pas leur place à la tribune officielle aux côtés du grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Mactar Diop, excepté le Jaraaf de Ouakam. Celui-ci est le principal responsable. Je dépose une plainte contre lui», a déclaré El hadji M. Cissé.
Les pandores de la zone franche industrielle se déportent, toutes affaires cessantes, sur les lieux de l’intifada et saisissent quatre motos abandonnées par les hommes de main du Jaraaf de Ouakam. Ils ouvrent une enquête, enregistrent des plaintes et procèdent aux auditions des organisateurs de la manifestation.
Mais, en gendarme chevronné, l’adjudant-chef, Khota Diop use de subterfuges et parvient à coincer les gros bras du Jaraaf. Il feint auparavant de tourner la page des affrontements sanglants et demande aux scootéristes de venir récupérer leurs motos immobilisées à la gendarmerie.
Ceux-ci se présentent, avant-hier, à la brigade et ré- clament leurs engins. Mais, à la place de scooters, ils ont reçu chacun un ticket aller simple pour la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. Ils ont nié cependant les griefs retenus contre eux et soutiennent avoir juste répliqué aux jets de pierres des jeunes de la localité.
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