PRESSE-REVUE Moubarack Lô toujours à la Une des quotidiens
Les quotidiens parvenus lundi à l’APS traitent principalement de la sortie de Moubarack Lô, relative aux dessous de son départ de son poste de directeur adjoint du cabinet présidentiel.
Le départ de M. Lô, officialisé il y a quelques quatre jours, a été l’objet de commentaires de la part du président de la République, ce qui a amené M. Lô à vouloir livrer à l’opinion sa ‘’part de vérité’’. Des sorties qui font les choux gras de la presse.
‘’Le divorce semble prononcé entre Moubarack Lô et le président Macky Sall. Après la sortie du chef de l’Etat, commentant sa démission, l’ex-directeur de cabinet adjoint incrimine les choix du président et juge sa stratégie lente et peu encourageantes pour les intellectuels comme lui’’, analyse Le Quotidien.
‘’L’ancien directeur de cabinet adjoint du président de la République a fini de se départir de l’obligation de réserve qui l’empêchait de dire les véritables raisons qui l’ont poussé à rompre les amarres. Selon Moubarack Lô, la décision prise en octobre par le chef de l’Etat de lui retirer le projet Sénégal Emergent a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase’’, écrit L’As.
‘’Le problème avec le locataire du palais de la République, c’est plutôt l’existence d’une longue série de désaccords, très souvent implicites, sur des choix stratégiques ou tactiques’’, écrit ce quotidien. ‘’La cause profonde (de ma démission), c’est le style de management présidentiel qui n’est pas très motivant pour un intellectuel’’, explique M. Lô, dans des propos rapportés par Libération.
‘’Règlements de comptes politiques au sommet du pouvoir. Moubarak Lô fustige le style de management présidentiel’’, renchérit Le Populaire via sa manchette. Il rapporte que l’ex-directeur adjoint du cabinet présidentiel ‘’dénonce le gaspillage de 2,5 milliards dans le projet Sénégal Emergent et s’inquiète du positionnement de +disso+ dont Amadou Kane l’ex-ministre des Finances était membre’’.
Dans les colonnes de Direct Info, il enfonce le clou en dénonçant ‘’le choix présidentiel d’accepter qu’un groupe de Sénégalais établis à l’extérieur et regroupés dans une structure dénommée +Disso+ dont l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, M. Amadou Kane, était membre, avant mars 2012, joue un rôle prépondérant dans le projet Sénégal Emergent, au détriment des hauts cadres de l’Etat’’.
‘’Le président Macky Sall avait mis en avant le caractère hautain et prétentieux des deux conseillers Moubarak Lô et jacques Diouf pour les renvoyer. Mais dans un communiqué de presse, le premier nommé donne une autre version des faits. Et livre les +causes profondes+ de sa séparation avec le chef de l’Etat’’, constate Walfadjri.
‘’Le divorce est plus qu’effectif. Le compagnonnage entre Macky Sall et Moubarack Lô se conjugue désormais au passé. Aujourd’hui, l’heure n’est plus au soutien mutuel entre les deux hommes. A la place, ce sont les invectives et autres attaques’’, relève le quotidien L’Observateur.
‘’L’heure est vraiment grave pour le camp présidentiel’’, estime Direct Info dans son billet du jour. Selon ce journal, Moubarack Lô trouve son compte dans la levée de boucliers qui a suivi sa démission. ‘’Il se trouve aujourd’hui au-devant de l’actualité. Une aubaine pour cet homme qui a toujours rêvé de lumière et qui n’a jamais eu la chance d’exister politiquement’’.
Pour le reste, les quotidiens parlent de politique, notamment de l’actualité de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel dont l’inauguration de la permanence à Thiès a mis à jour ‘’la fragilité’’ de cette formation politique, selon Waa Grand place.
Bagarre, injures entre proches de Thierno Alassane Sall et ceux d’Augustin Tine, tous les deux ministres dans l’actuel gouvernement, ont marqué cette cérémonie d’inauguration, note le quotidien. ‘’Deux tribunes officielles pour une seule fête’’, ce qui a amener le préfet à faire ‘’évacuer tout le monde’’, renseigne le journal.
Le Soleil, pendant ce temps, rend compte de convergence de vues entre le président de la République Macky Sall et Ousmane Tanor Dieng, le secrétaire général du Parti socialiste (PS), une des formations majeures de la majorité. ‘’Nous avons des rapports de confiance avec Macky Sall’’, déclare M. Dieng dans des propos rapportés à sa Une par Le Soleil.
APS