Sen Revue de presse

PRESSE-REVUE: Modou Diagne Fada et les 'frondeurs' du PDS toujours en exergue


Vendredi 12 Juin 2015

Les remous enregistrés depuis quelques jours au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS) prennent une nouvelle tournure, avec l'annonce de la traduction prochaine de Modou Diagne Fada et de plusioeurs autres responsables devant la commission de discipline de la formation libérale, annoncent la plupart des quotidiens parvenus vendredi à l'APS.

Le président du groupe parlementaires des libéraux et démocrates est à l'origine, avec certains de ses camarades de parti, d'un mémorandum de refondation de leur formation politique, renvoyée dans l'opposition en mars 2012, avec l'élection de Macky Sall à la magistrature suprême.

A travers ce document, ils disent militer pour un renouvellement des instances de base de ce parti qui avait accédé au pouvoir en mars 2000.
Il reste que ces remous sont partis de la désignation de Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, comme candidat du PDS à la prochaine présidentielle.

Après l'échec d'une rencontre de conciliation, un comité directeur du PDS s'est tenu jeudi, qui a décidé de traduire Modou Diagne Fada et Cie, devant la commission de discipline de la formation libérale, annonce par exemple le quotidien national Le Soleil.

"Comme cela a été précisé dans notre édition de jeudi, Me Abdoulaye Wade a réactivé la commission de discipline du Parti démocratique sénégalais. Celle-ci a reçu mandant du comité directeur de convoquer les frondeurs dirigés par Modou Diagne Fada et Aïda Mbodj", confirme Le Quotidien.

Selon Libération, la réunion du comité directeur du PDS en question a permis au secrétaire général national du PDS, Me Abdoulaye Wade, "d'isoler Modou Diagne Fada en récupérant nombre de cadres signataires du mémorandum qui ont tout simplement changé de fusil d'épaule".

L'ancien président de la Républuique en a profité pour annoncer une réorganisation du secrétariat national de son parti, coupant ainsi la poire en deux, relève Enquête. "Wade abat ses cartes", affiche ce journal en première page.

"Le moins qu'on puisse dire, analyse-t-il ensuite dans ses pages intérieures, c'est que Me Abdoulaye Wade prend très au sérieux l'affaire Modou Diagne Fada et Cie'', puisque tout en "donnant l'impression de lâcher du lest (…), il lustre (…) son sabre".

"Il se donne les moyens de réorganiser lui-même le secrétariat national, en même temps qu'on annonce une purge dans les rangs" du PDS, au point qu'il "ne serait pas surprenant que certains au départ (aux côtés de M. Fada) décident simplement de jeter l'éponge", écrit Enquête.

"Wade +court-circuite+Fada'', constate de son côté Sud Quotidien. Il "coupe l'herbe sous les pieds des frondeurs", tout en maintenant sa décision de rester à la tête du parti jusqu'après la présidentielle de 2017, note le quotidien Le Populaire.

Seulement, la page de la fronde "est loin d’être tournée", croit savoir Le Témoin quotidien, surtout que le PDS "doit impérativement avoir un cours nouveau", de l'avis de son coordonnateur actuel, Oumar Sarr, cité par le quotidien La Tribune.

Dans le même temps, M. Sarr invite son camarade Modou Daigne Fada "à faire preuve de mesure dans ses velléités de restructuration de la formation libérale", poursuit le même journal.

APS



Abdoul Aziz Diop