PRESSE-REVUE: MARCHE DU PDS ET NOMINATION FONT LES GRANDS TITRES DES QUOTIDIENS
Selon plusieurs quotidiens, le Parti démocratique sénégalais (PDS) tient à organiser cet après-midi une "marche de protestation" contre le régime de Macky Sall, malgré l’interdiction de la manifestation par les autorités administratives de Dakar.
"Oumar Sarr déchire l’arrêté du préfet", titrent Walfadjri et Le Populaire. Il s’agit de l’arrêté sorti par le préfet de Dakar, Baye Oumy Guèye, qui déclare "interdite la marche déclarée par Oumar Sarr, coordonnateur national du Parti démocratique sénégalais (PDS)", rapporte Walfadjri, qui reproduit dans ses colonnes le document administratif.
"Ça risque de chauffer cet après-midi à la place de l’Obélisque. Le PDS et ses alliés du FPDR ont décidé de marcher malgré l’arrêté du préfet de Dakar interdisant leur marche de protestation", rapporte-t-il.
Le même journal écrit qu’"Oumar Sarr a déchiré publiquement le document administratif". "Il y a de l’électricité en l’air", commente-t-il. Le Populaire pose la question si on va "vers un mercredi de feu", dans un contexte où "les libéraux (les militants du PDS, Ndlr) maintiennent leur manifestation" et "le camp du pouvoir [ravive] la tension".
"Ce n’est pas exact ce qu’a écrit Monsieur le préfet", rapporte ce journal, citant Oumar Sarr, qui réagit au contenu de l’arrêté préfectoral, lequel invoque un "risque d’entrave à la libre circulation des personnes et des biens sur un axe routier stratégique". Il s’agit de l’axe choisi pour dérouler la manifestation : "place de l’Obélisque, boulevard général de Gaulle, RTS, rond-point Poste Médine".
"Le PDS défie l’autorité", titre Le Témoin Quotidien, qui constate qu’il y de la "détermination" chez le PDS à tenir cette manifestation, la preuve étant "le geste du coordonnateur du PDS, lequel a déchiré publiquement l’arrêté préfectoral interdisant la marche".
Les quotidiens ont également ouvert leurs colonnes et manchettes à la nomination du journaliste Souleymane Jules Diop au poste de secrétaire d’Etat chargé du PUDC, un vaste programme d’infrastructures (routes, eau, etc.) auquel travaillent l’Etat du Sénégal et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
"Souleymane Jules Diop, secrétaire d’Etat chargé du PUDC", titre sobrement Le Soleil. Il précise que Diop, nommé à ce poste par le président Macky Sall, sera "auprès du Premier ministre" pour exercer ses fonctions.
"Jules Diop perd son duel", écrit Le Quotidien, rappelant que le journaliste, ex-secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur, a eu un "bras de fer" avec Mankeur Ndiaye, son collègue chargé des Affaires étrangères.
Il estime que "Macky Sall renforce Mankeur Ndiaye" et "supprime" le secrétariat d’Etat que dirigeait Diop.
Il revient sur ce qu’il nomme un "bras de fer", à savoir une supposée brouille entre Mankeur Ndiaye et Souleymane Jules Diop, au sujet du récent limogeage, par le ministre des Affaires étrangères, du consul du Sénégal à Marseille (France), Tamsir Faye.
"Je dénonce vigoureusement la manière expéditive avec laquelle cette affaire Tamsir Faye veut être diligentée, le procès d’intention qui l’accompagne", écrit Le Quotidien, disant citer une réaction publiée alors par Diop sur sa page Facebook.
Il ressort de cette réaction qu’il semblait s’opposer au limogeage de M. Faye par le ministre des Affaires étrangères.
L’Observateur voit autrement la nomination du journaliste, en titrant : "Le PUDC, une sucette de 113 milliards de francs CFA dans la bouche de Souleymane".
"Macky Sall soulage Mankeur Ndiaye et renforce Souleymane Jules Diop", pense-t-il, ajoutant que le chef de l’Etat "a mis fin à la dualité au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur". "Le chef de l’Etat a coupé la poire en deux, mais avec une grosse part réservée à Souleymane Jules Diop", commente L’Observateur.
La Tribune donne une lecture médiane des points de vue du Quotidien et de l’Observateur, en titrant : "Jules gagne et perd devant Mankeur". La nomination de Diop au PUDC "le met dans une posture plus confortable", puisqu’"il se sentait à l’étroit aux côtés de Mankeur Ndiaye", qui devient, par le décret signé d’une main du chef de l’Etat, "le chef incontournable de la diplomatie sénégalaise".
APS