PRESSE-REVUE Les sanctions du CNG contre Boy Niang et les remous dans la justice en exergue
Les quotidiens traitent mardi des sanctions annoncées par le Comité national de gestion de lutte (CNG) à l’encontre du lutteur Boy Niang, à côté des remous signalés dans le monde de la justice dont les acteurs semblent de plus en plus avoir du mal à s’accorder avec leur tutelle.
‘’Boy Niang suspendu’’, annonce ainsi Walf Sports au sujet de l’auteur du coup de gourdin asséné à Zoss, samedi, au sortir d’une émission d’après-combat à la RTS, la Télévision publique. Zoss, qui avait battu Boy Niang quelques jours plutôt, a failli y rester, qui a dû, être interné à l’hôpital.
Alors que des personnalités entamaient des médiations pour que cet incident ne finisse pas devant la justice, le CNG avait annoncé qu’il allait sévir dans ce cas particulier et plus globalement pour extirper les fauteurs de troubles de l’arène.
De fait, la structure d’exception chargée de la gestion de la lutte a eu la main lourde, puisque outre la suspension de Boy Niang, la licence de son écurie a été également retirée et son manager révoquée, selon Walf Sports.
‘’Ensuite, au cours de la semaine, (Boy Niang) sera convoqué pour comparaitre devant les juges de la commission de discipline pour répondre aux faits gravissimes qui lui sont reprochés (…) Boy Niang devra comparaître avant la fin de la semaine’’, rapporte le quotidien spécialisé.
De même, les face-à-face télévisés entre lutteurs, organisés avant les combats, au profit notamment des sponsors, ‘’sont suspendus jusqu’à nouvel ordre’’, rapporte par ailleurs L’Observateur. Des échauffourées et même des actes de violence plus graves sont en effet régulièrement notés lors de ces rencontres.
Alors que L’Observateur rapporte par ailleurs que le dépôt de la plainte de Zoss a été différé, Le Quotidien cite l’avocat de la victime. ‘’Nous allons porter plainte dès aujourd’hui (mardi)’’, annonce Me Bamba Cissé.
La presse évoque également les remous notés dans le monde de la justice où les magistrats s’opposent depuis quelques semaines à leur ministre de tutelle, Aminata Touré, concernant la remise en cause, selon eux, de certains des acquis de leur corporation.
Selon l’As, les magistrats ‘’concoctent une riposte musclée contre le garde des Sceaux’’, ministre de la Justice, Aminata Touré, en réaction contre une remise en cause de trois des acquis obtenus par leur corporation sous le régime du président Wade.
‘’Les juges ne comptent pas céder d’un pouce sur leurs acquis ayant trait aux réformes du statut des magistrats, au fonds commun et aux congés. Si la tutelle campe sur ses positions, les magistrats n’excluent pas de paralyser le système judiciaire’’, écrit le journal.
‘’L’ultimatum des magistrats à l’Etat’’, affiche Enquête qui parle du 31 août comme ‘’date butoir’’. ‘’Le ministre de la Justice a intérêt à arrondir les angles avec les magistrats, d’ici le 31 août prochain. Sinon, les juges, qui étaient en assemblée générale hier (lundi), vont se faire entendre’’, selon le quotidien.
‘’Les magistrats mettent en garde (Aminata Touré), reprend Le Populaire, se faisant l’écho de la position des responsables des syndicats de cette corporation. ‘’Il y a déjà des acquis, il est hors de question de revenir sur ces points-là. Il n’y a pas de réflexion à approfondir’’.
‘’Les magistrats commencent à dérouler leur plan de guerre pour contraindre le gouvernement à maintenir les acquis’’ qu’ils ont obtenus sous l’ancien régime, constate le quotidien Walfadjri. ‘’Hier lundi, la justice s’est administrée au ralenti. Ces actions concertées en vue de paralyser le système judiciaire sont perçues, comme +une grève voilée+’’, ajoute le journal.
Les questions politiques ne sont pas en reste avec notamment L’Office.
‘’Ultimes manœuvres pour liquider (Moustapha) Niasse’’, au sujet de sa candidature à la présidence de l’Assemblée nationale, alors même que Moustapha Cissé Lô, son principal concurrent a décidé de jeter l’éponge.
Cela n’empêche, ‘’les velléités contre (la volonté du président Macky Sall) d’attribuer le juteux et stratégique poste à son allié Moustapha Niasse n’ont pas pour autant pris fin. Au contraire !’’, selon L’Office.
APS