Sen Revue de presse

PRESSE-REVUE Les affaires Karim Wade et Hissène Habré au menu


Mardi 30 Décembre 2014

L’actualité judicaire est au menu des quotidiens reçus mardi à l’APS à travers les affaires Karim Wade et Hissène Habré respectivement du nom de l'ancien ministre d'Etat d'Abdoulaye Wade et de l'ancien président du Tchad.

La Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) a rejeté lundi la demande de mise en liberté provisoire introduite par Karim Wade et Mamadou Pouye. Immédiatement, l’ancien ministre d’Etat a saisi la Cour suprême par une note de recours pour attaquer la décision de la CREI.

Selon La Tribune, la CREI ‘’redoute des troubles à l’ordre public’’. Le Populaire, qui titre ‘’La CREI refuse de lâcher Karim’’, écrit : ‘’Le fils de l’ancien président de la République reste en prison. Tel en a décidé, hier, le président de la CREI qui a refusé de lui accorder la liberté provisoire. Les avocats de Karim Wade, qui ne s’avouent pas vaincus, ont saisi la Cour suprême’’.

Dans le procès du fils de l’ex-chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, L’Observateur signale que ''Bara Tall sera entendu ce matin (mardi matin)''. Le journal explique que le patron de l’entreprise Jean Lebfebvre Sénégal est cité comme actionnaire dans la société Dahila, une entreprise de Bibo Bourgi, un des co-accusés de Karim Wade.

Les journaux commentent largement ce qu’ils présentent comme un ‘’rebondissement’’ dans un autre dossier judiciaire notamment celui de l’ancien président du Tchad, Hissène Habré, en détention préventive à Dakar, pour crime contre l’humanité.

Dans un communiqué publié lundi, l’ancien homme fort de Ndjaména s’est offusqué de la rencontre entre Maitre El Hadj Diouf, son principal avocat, et le président du Tchad, Idriss Deby.

‘’Lors de sa visite à Dakar pour assister au forum sur la paix et la sécurité, Idriss Deby a sollicité le président Macky Sall pour faciliter une rencontre avec Maitre El Hadj Diouf en sa qualité d'avocat du président Habré’’, lit-on dans ce communiqué.

Hissène Habré, qui affirme n’avoir pas ‘’été informé par Me Diouf de cette rencontre’’, estime que c’est ‘’donc pour son compte personnel qu'il est allé à ce rendez-vous’’.

La défense dit condamner ‘’fermement les méthodes déployées par les autorités politiques sénégalaises, pratiques qui sont l'expression d'un abus de pouvoir dominant d'une part et traduisent leur implication dans les manœuvres visant à nuire à la défense d'autre part. Il est important que cet état de fait soit compris par l'opinion nationale et internationale’’.

Le communiqué rappelle que Maitre El Hadj Diouf ‘’a porté la cause de la défense du président Habré pendant 14 années, avec engagement sur tous les fronts judiciaire, politique et médiatique, mais il a désormais choisi une autre voie, sans mandat ni concertation aucune avec le président Habré’’.

Commentant cette déclaration, Le Quotidien souligne que Habré ‘’désavoue’’ Me El Hadji Diouf et titre : ‘’Vers un divorce à haut Déby’’.

‘’Qui l’eut cru ? Me El Hadji Diouf en conflit avec son client Habré, à cause d’Idriss Déby ? C’est ce qui semble se passer au regard de l’attitude de la défense de Habré qui a discrédité El Hadji Diouf dans un communiqué tout en égratignant le régime de Macky Sall’’, écrit le journal.

Pour Le Populaire, ‘’Habré juge et condamne El Hadji Diouf’’, tandis que
Le journal Enquête considère que Me Diouf est désormais ‘’hors jeu’’ dans le déroulement du procès de l’ancien homme fort de Ndjaména même si, ajoute la publication, ‘’la robe noire semble minimiser’’ la rencontre.

Enquête rapporte ces propos de l’avocat à l’émission ‘’Grand Rendez-vous’’ de la 2STV : ‘’Je l’ai (le président Déby) vu rapidement. On s’est vu. Je pense qu’il faut trouver des solutions. Même après les grandes guerres mondiales, la France et l’Allemagne ont signé l’armistice’’.

APS



Abdoul Aziz Diop