PRESSE-REVUE Le classement sans suite de la plainte contre Karim Wade au menu
L’affaire Karim Wade se paie une place de choix dans la livraison des journaux de mercredi après le classement sans suite de la plainte pour détournement de fonds publics déposée en France en décembre 2012 par le Sénégal contre le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.
La plainte pour détournement de fonds publics déposée en France contre Karim Wade a été classée sans suite par le parquet financier, ont déclaré mardi ses avocats français.
Le Sénégal avait aussi déposé plainte auprès de la justice française, estimant qu'une partie de l'argent en cause pouvait avoir été investie en France. Cette plainte visait notamment les qualifications de recel de détournement de fonds publics, recel d'abus de biens sociaux et corruption.
Karim Wade sera jugé à partir du 31 juillet devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) pour un enrichissement illicite présumé de 117 milliards FCFA, montant initialement évalué à 694 milliards de francs.
‘’La France blanchit Karim Wade’’, titre Direct Info qui parle de ‘’camouflet’’ subi par l’Etat du Sénégal. ‘’Ce qui, selon le journal, a fait du baume dans le camp de Wade qui, certainement, rit sous cape’’.
‘’Karim lavé sur seine’’, affiche Le Quotidien avec une photo de l’ancien ministre d’Etat tout sourire, tandis que pour Walfadjri, ‘’le dossier classé sans suite, (il y a) de quoi faire jubiler les avocats de Wade-fils, qui s’en réjouissent’’.
Dans cette décision, indique Le populaire, ‘’le Sénégal dénonçait le double jeu de la France’’ et note que le Palais ‘’ (est) surpris et étonné par l’attitude de Paris’’. L’Observateur aussi souligne que cette sentence judiciaire a mis Macky Sall ‘’dans tous ses états’’.
Selon le journal, ‘’le président est ulcéré, non pas par le verdict, mais par la rupture des convenances diplomatiques dans ces cas similaires. Le président de la République s’est même emporté pour dénoncer +la méthode cavalière et la démarche navrante+ adoptées par les autorités françaises dans la gestion de ce dossier’’.
L’Observateur ajoute : ‘’De proches collaborateurs du chef de l’Etat expliquent cette attitude : + si le Sénégal porte plainte devant une juridiction française, la décision de la juridiction doit être communiquée à l’Etat du Sénégal par le canal du ministère des Affaires étrangères (…)+. L’Etat du Sénégal a été mis au courant par voie de presse, une démarche que Macky Sall a vivement déplorée’’.
Dans l’affaire Karim Wade, ‘’la France quitte la barre’’, résume Enquête qui note aussi que le Sénégal ‘’est dans tous ses états’’. ‘’En haut lieu, écrit le journal, on ne peut pas comprendre que la France n’ait pas saisi officiellement le Sénégal pour l’informer’’.
Enquête écrit : ‘’La France aurait pu faire comme le Luxembourg, Singapour ou Monaco et passer par les canaux adéquats+, se plaint-on au niveau de l’Etat (…). Pour l’Etat, ce procédé cavalier et non diplomatique ne cache-t-il pas une volonté de la France de protéger un citoyen français ? Aussi, l’Etat n’écarte pas l’idée de saisir les autorités françaises compétentes pour dénoncer ce parti pris flagrant’’.
Sur ce sujet toujours, Libération annonce: ‘’une plainte, deux ratages et Macky s’emporte’’. Le journal signale que le substitut du procureur spécial, Antoine Diome enquête à Singapour ‘’faire toute la lumière sur le fameux compte qui divise les avocats de Karim Wade et l’expert Alboury Ndao’’.
APS