PRESSE-REVUE: La victoire de Tapha Tine sur Bombardier occupe les quotidiens

La victoire du lutteur Tapha Tine aux dépends de son adversaire Serigne Bâ Bombardier partage lundi la Une des quotidiens avec certaines déclarations fortes du président de la République tirées par la presse sénégalaise d’une interview accordée par le chef de l’Etat à l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique.

Tapha Tine et Bombardier étaient opposés lundi pour un combat de lutte présenté comme une opposition entre deux gladiateurs, au regard notamment de la masse des deux lutteurs et de leurs différentes déclarations indiquant avant leur opposition qu’ils n’avaient pas l’intention de se faire de cadeaux.

Ils ont tenu leur promesse, si l’on croit la presse qui rapporte que cette confrontation entre les deux poids lourds a été autant haletante qu’ensanglantée, avec à terme une victoire de Tapha Tine sur décision médicale. Bombardier, son adversaire, était notamment atteint à l’œil et ne pouvait donc visiblement plus combattre.

‘’Un combat sang grand vainqueur’’, affiche ainsi L’Observateur dans une allusion au fait que les deux lutteurs se sont longtemps neutralisés au cours d’un combat épuisant qui a finalement tourné en faveur du second à la faveur d’une une décision médicale. Les deux lutteurs étaient tous les deux ensanglantés au terme de leur confrontation.

‘’Tapha Tine continue sa marche victorieuse vers le sommet de l’arène. Le colosse de l’écurie Baol Mboolo a remporté le duel à sang qui l’opposait à Bombardier de Mbour’’, plus connu sous le sobriquet de B52 en référence à sa masse musculaire.

‘’Le boucher du Baol exécute Bombardier’’, renchérit La Tribune. Avec cette victoire, écrit ce quotidien, ‘’Tapha Tine part pour porter le titre de boucher de l’arène car c’est de cette manière que son combat contre Elton a connu issue, encore favorable, au géant de Baol Mbollo’’.

‘’Crash sanglant du B52 à Demba Diop’’, souligne pour sa part Le Quotidien à travers sa manchette, pour signifier la chute de Serigne Dia. ‘’Tapha Tine et Bombardier ont tenu leur promesse de livrer un combat de gladiateurs, écrit-il. Mais au finish, c’est Tapha Tine qui a eu le dernier mot en l’emportant sur décision médicale face au B52’’.

‘’Le démolisseur a encore frappé’’, note le quotidien sportif Walf Sports selon qui Tine ‘’est en train de se bâtir une réputation de démolisseur dans l’arène. Une sorte de Terminator qui détruit ses adversaires à force de coups.

Trois mois après son accession à la magistrature suprême, Macky Sall fait en quelque sorte le point, réaffirme ses convictions et redit ses options fondamentales dans une interview à jeune Afrique dont la presse s’est grandement fait l’écho à travers plusieurs de ses titres.

Ainsi, Le Soleil choisit-il de mettre en exergue l’affaire Hissène Habré, du nom de l’ancien chef de l’Etat tchadien réfugié au Sénégal depuis le début des années 1990. Poursuivi pour crimes contre l’humanité, Habré devait être jugé au Sénégal mais le régime du président Wade n’a pu le faire.

‘’Hissène Habré sera jugé à Dakar’’, assure Macky Sall cité par Le Soleil. La communauté internationale demande au Sénégal de juger Habré ou de l’extrader vers la Belgique prête à organiser le procès de l’ancien président tchadien, à la demande des victimes.

‘’Si chacun a un rôle à, jouer, (…) c’est moi qui décide, seul’’, déclare encore Macky Sall dans des propos cités par le Populaire, au sujet de l’influence prêtée à la coalition Bennoo Bokk Yaakaar qui l’appuie. Celle-ci est constituée de grosses pointures politiques dont des candidats malheureux à la dernière présidentielle.

‘’Je n’ai compté ni sur papa, ni sur maman ni sur un mentor.. ’’, a par ailleurs indiqué Macky Sall annonçant selon qui ‘’il n’a aucune raison de changer le gouvernement’’ du Premier ministre Abdoul Mbaye dont il est satisfait du travail, rapporte le quotidien L’AS.

Sur la question des biens mal acquis, le quotidien Enquête indique que ‘’Washington et Paris enquêtent pour le Sénégal’’. Le journal annoncent que les autorités américaines et françaises ‘’ont fini de ficeler un bon dossier sur le circuit de l’argent mal acquis ‘’, de sorte que ‘’l’Etat du Sénégal sait aujourd’hui comment les fonds détournés ont été planqués à l’étranger’’.
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’Mieux, grâce à cette nouvelle forme de coopération, le gouvernement du Sénégal sait tout de la fortune d’un Karim Wade, sur son réseau souterrain, ses placements, un peu partout dans le monde’’, écrit le journal, non sans s’autoriser un petit commentaire : ‘’Il faut dire que cela tombe certes mal pour les tenants de l’ancien régime, mais bien pour le successeur de Wade’’.

Comme pour apporter de l’eau au moulin, Rewmi quotidien rapporte à sa une que Karim Wade, le fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade, ‘’se balade en Europe’’, en soulignant que cet ‘’exil volontaire est fait dans le seul but d’éviter des convocations répétées des enquêteurs’’.

S’agissant de Me Ousmane Ngom, qui devrait à nouveau faire face ce lundi au procureur de la République après une première audition, Libération juge que l’ancien ministre de l’Intérieur du président Wade ‘’risque gros’’.

Le journal souligne que Me Ngom pourrait être perdu par un appel téléphonique qu’il a émis vers sa banque. Il doit être entendu pour outrage à magistrat et dans le cadre des enquêtes visant la répression de l’enrichissement illicite.

Me Ousmane Ngom ‘’n’a plus beaucoup de marge. Il lui sera difficile d’échapper à son inculpation pour le délit d’outrage à magistrat au sortir de son face-à-face avec le procureur de la République avant de se retrouver devant la barre des flagrants délits ou devant le juge d’instruction’’, confirme à peu près L’Observateur.
APS