PRESSE-REVUE: La liberté provisoire de Tahibou Ndiaye au menu
Le placement sous contrôle judiciaire de l'ancien directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye, est le sujet en exergue dans les quotidiens reçus mercredi à l’APS, avec la mobilisation de fonds pour le Programme Sénégal émergent (PSE), le Conseil des ministres à Thiès et les bons points du Sénégal auprès des agences de notation Standard and Poor’s et Moody’s.
L'ancien directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye, a bénéficié mardi d’une liberté provisoire, après la levée de son mandat de dépôt, ont rapporté les médias. Ndiaye reste cependant sous contrôle judiciaire.
Arrêté au début du mois de décembre dernier, dans le cadre la traque des biens supposés mal acquis, M. Ndiaye, poursuivi par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), doit justifier une fortune évaluée à près de sept milliards de francs CFA. Lors de sa première convocation en août dernier par le procureur spécial de la CREI, il avait versé une caution pour se tirer d’affaire.
La Tribune aborde ce sujet avec cette interrogation : ‘’Tahibou libre, la traque en difficulté ?’’. Pour ce journal, ‘’l’affaire Tahibou Ndiaye est certainement un cas d’école dans la traque aux biens mal acquis''.
''L’ancien DG du Cadastre a été accusé en grandes pompes de s’être enrichi de manière indue sur le dos des Sénégalais. Il serait assis sur une fortune de 7 milliards CFA, aurait accumulé des biens immobiliers et serait propriétaire d’immenses réserves terriennes’’, rappelle La Tribune;
‘’Il est présenté comme une bombe à secret, capable de faire sauter la République (…) Si Tahibou, gravement chargé, recouvre la liberté après tant de clameur, il est évident que la démarche des traqueur est fort approximative’’, ajoute le même journal.
Direct Infos évoque ‘’les coïncidences troublantes d’une libération’’, rappelant que lors de ‘’ces dernières auditions, le mis en cause a non seulement défié la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), mais il a menacé de faire des déballages visant de hautes personnalités de la République’’.
‘’La gaffe !’’, s'exclame son côté Libération, relevant que le communiqué du ministère de la Justice annonçant la levée du mandat de dépôt de M. Ndiayue ‘’est rempli d’affirmations gratuites’’. Il explique : ‘’Tout d’abord, les juges ont ordonné la main levée du mandat de dépôt de Tahibou Ndiaye, ce mardi et non lundi, comme indiqué dans le communiqué (hier)’’.
‘’Mais, ajoute le journal, ce n’est sans doute pas le plus choquant. Le ministère de la Justice dit que le dossier est bouclé alors que l’instruction est prolongée !’’.
Pour Le quotidien L’As, ‘’Tahibou Ndiaye (a été) libéré de force’’. Le journal souligne : ‘’Le mandat de dépôt (…) est arrivé à expiration depuis le 1er juin, contrairement à l’avis général qui avait fixé cette échéance au 4 juin. Dans une correspondance adressée au directeur de la MAC de Rebeuss avant-hier (lundi), Me Abdourahmane Sow, un de ses conseils, a souligné que maintenir son client derrière les barreaux relève d’une détention arbitraire’’.
‘’C’est donc pour éviter une bourde, selon nos sources, que la Commission d’instruction a ordonné une ordonnance de placement sous contrôle judiciaire de Ndiaye’’, ajoute L’AS, relevant encore que l’instruction ‘’a été prolongée de trois mois’’.
L’Observateur s’intéresse au Conseil des ministres prévu à Thiès, jeudi, en signalant que Macky Sall a décaissé 30 millions pour son accueil.
A propos de Thiès, Sud Quotidien revient sur ce qui est communément appelé ‘’les chantiers de Thiès’’ lancés en 2004 pour l’organisation de la fête de l’Indépendance dans cette ville.
Sud parle de ‘’grand sabotage’’, car sur 70 projets, il y a 18 non entamés, 17 inachevés et 35 non réceptionnés.
Le Soleil annonce que 685, 45 milliards de francs CFA ont été mobilisés en trois mois pour le financement du Programme Sénégal émergent (PSE).
En économie toujours, Le Quotidien relève, pour sa part, que le Sénégal ‘’a la cote’’ après avoir été encensé par les agences de notation Standard and Poor et Moody’s.
APS