PRESSE REVUE: La Cour de répression de l’enrichissement illicite encore à la Une

Les commentaires consacrés à la création annoncée d’une Cour de répression de l’enrichissement illicite continuent de rythmer l’actualité via la presse du week-end, à côté d’autres sujets dont des questions de gouvernance ajoutées à divers faits sociaux.

‘’Le pari risqué de Macky’’ Sall, juge à sa une le quotidien Enquête, à propos de la décision du gouvernement de mettre en place une Cour de répression de l’enrichissement illicite qui sera dirigée par le juge Mandiogou Ndiaye.

‘’En remettant sur pied la Cour de répression contre l’enrichissement illicite, l’Etat vient de poser un acte fort dans la lutte contre la mal gouvernance. Mais surtout, le gouvernement Macky Sall entame la traque de l’argent public frauduleusement soustrait des caisses de l’Etat et planqué dans des banques disséminées un peu partout à travers le monde’’, note Enquête.

Mais, le journal s’interroge ensuite dans son commentaire : ‘’Que peut-faire le nouveau pouvoir contre la corruption ? Ira-t-il jusqu’au bout de cette logique de +propreté+ et de +transparence+ dont il a fait un cheval de bataille ? Acceptera-t-il d’être un observateur intéressé mais lointain devant des faits qui pourraient l’éclabousser dans certaines de ses franges ?’’.

‘’La vérité est qu’il n’a pas le choix ! Face aux difficultés prévisibles dans d’autres secteurs, notamment celui de la demande sociale, le pouvoir est condamné à présenter des résultats tangibles sur ce versant de la bonne gouvernance. C’est presque une question de vie ou de mort pour lui’’, tranche le journal.

‘’Une Cour de répression de l’enrichissement illicite. A la bonne heure. Le mal est profond, mais passée l’euphorie (pas pour tous) de l’intention somme toute louable, l’efficacité et l’utilité d’une telle juridiction est tributaire d’une détermination sans faille. Auparavant, on ne pourrait passer par pertes et profits les comptes et mécomptes de l’alternance’’, juge également Sud Quotidien.

Pendant ce temps, L’Observateur et la Tribune semblent lever un lièvre, en annonçant que l’Etat est ‘’à la recherche de ses milliards égarés’’, selon la manchette du journal du groupe Futurs médias. Il cite, à sa Une, le Premier ministre Abdoul Mbaye. ‘’430 milliards FCFA ne peuvent pas disparaître impunément des caisses de l’Etat’’.

‘’Le régime du président Macky Sall est plus que jamais déterminé à faire la lumière sur le pactole de 430 milliards FCFA qui, selon le Forum civil, seraient planqués dans des paradis fiscaux des pays du Golfe par le pouvoir sortant de Me Abdoulaye Wade’’, écrit L’Observateur.

La tribune évoque le même sujet presque en des termes semblables, se faisant dans le même temps l’écho d’autres commentaires du chef du gouvernement sénégalais. ‘’Selon M. Mbaye, l’assainissement des biens publics est une obligation car les impôts seulement ne peuvent pas permettre à l’Etat de vivre’’.

Un certain nombre de quotidiens s’intéressent à des sujets sociaux, à l’image du Populaire annonçant que Cambérène, le fief dakarois de la communauté layène, a été ‘’débarrassée de sa bombe écologique, avec la décision des autorités de délocaliser l’émissaire en mer qui devait y être construit.

Selon Le Populaire, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a en effet annoncé que le gouvernement a décidé de classer ‘’sans suite le projet du défunt régime d’élargir la station d’épuration de Cambérène. Au grand bonheur des résidents opposés à ce projet’’.

Une révélation de taille à la une du journal Le Quotidien. Ababacar Diagne, l’un des deux thiantacounes tués au domicile de leur guide religieux Béthio Thioune, avait été ‘’enterré vivant !’’, s’exclame le journal, citant un rapport d’autopsie. Béthio Thioune et une dizaine de ses talibés ont été inculpés dans le cadre de cette affaire.

Le Pays au quotidien lui fait état d’un ‘’parfum de révolte dans la magistrature’’. ‘’ça grogne très fort dans les rangs de la magistrature où des projets de mutation en catimini ont été rejetés par l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) qui exige la tenue d’un Conseil supérieur à la place des consultations dites à domicile que la chancellerie a voulu utiliser pour se débarrasser de certains magistrats jugés peu fiables’’, rapporte le journal.

Walf Grand-place fait découvrir à ses lecteurs un ‘’coin’’ de la station balnéaire de Saly Portudal (Petite-côte), à Mbour, ‘’où viennent s’éclater de gros bonnets’’, alors que L’Office ouvre sur la Foire économique organisée à Dakar par la RDV (Radio Dunya Visions) et qui s’est déroulée suivant une tendance aphrodisiaque, selon ce journal.

‘’Dire que le sexe fait vendre est une réalité de la foire économique de la RDV. En effet, les vendeurs d’aphrodisiaques ont tiré grandement profit de cet évènement. Pris d’assaut par une clientèle de tout âge et de tout sexe, ils ont écoulé leurs produits en l’espace d’une semaine’’, rapporte L’Office.

Le football est à la une des quotidiens sportifs, avec notamment la mort de Jules Bocandé, qui est toujours évoquée par la presse spécialisée, en attendant l’arrivée lundi du corps de la légende sénégalaise du ballon rond.

‘’Comment se jouera le dernier match de Bocandé’’, affiche ainsi Walf Sports en allusion à l’hommage qui sera rendu au footballeur décédé dont la dépouille sera exposée au stade Demba Diop pour que les fans puissent le voir une ‘’dernière fois’’.

Une fois n’est pas coutume, L’As en profite pour encore égrener des souvenirs et des regrets. ‘’Son seul regret, (c’est) le fait que le fisc français l’ait pourchassé’’, écrit le journal citant l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, présenté comme un ami de Jules Bocandé.

Stades s’intéresse à la fin de saison des Sénégalais de la Ligue 1 française en titrant : ‘’P’tit Jules pour le sacre, Daf pour le maintien’’. Le premier, Souleymane Camara, joue à Montpellier, alors que le second nommé, Omar Daf, est sociétaire de Brest.
APS