Sen Revue de presse

PRESSE REVUE: LES QUOTIDIENS COMMENTENT LE DERNIER RÉAMÉNAGEMENT


Mardi 23 Juin 2015

Les quotidiens parvenus mardi à l’APS traitent principalement du réaménagement gouvernemental intervenu la veille et marqué par le retour de Thierno Alassane Sall au poste de ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables.


A l’issue de ce réaménagement donc, Thierno Alassane Sall est nommé au ministère de l’Energie et du Développement des Energies renouvelables, jusque-là occupé par Maïmouna Ndoye Seck.


Mme Seck est redéployée au ministère des Transports aériens et au Tourisme, où elle remplace Abdoulaye Diouf Sarr, qui a désormais en charge le ministère de la Gouvernance locale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire.


Me Oumar Youm, précédent titulaire de ce département, est nommé ministre-directeur de cabinet du président de la République en remplacement de Mouhamadou Makhtar Cissé. Ce dernier remplace Pape Dieng à la Direction générale de la Société nationale d’électrité (SENELEC).


"Thierno Alassane Sall et Makhtar Cissé à la fournaise", affiche ainsi le quotidien L’As, en allusion aux problèmes auxquels le secteur de l’énergie fait actuellement face, la SENELEC peinant à assurer un approvisionnement continu en électricité.


Makhtar Cissé "arrive dans une boite infernale" et devra "faire preuve de flexibilité, voire de contrition pour commercer facilement avec son ministre de tutelle, Thierno Alassane Sall, forte personnalité s’il en est", écrit ce journal.


"Il est évident que Pape Dieng n’était pas l’homme de la situation du fait de sa double casquette de fournisseur et de manager d’une entreprise nationale dans le creux de la vague", commente le quotidien La Tribune, conforté par la manchette du quotidien Enquête : "Macky désamorce la bombe SENELEC".


Le président de la République fait en même temps "du surplace", puisque "l’on attendait qu’il secoue davantage le cocotier" par "de véritables réformes à la tête de certains ministères et autres directions générales", estime le même journal.


"Macky cherche toujours sa formule", constate également L’Observateur. Walfadjri ne dit pas autre chose, à quelques mots près. "Macky cherche encore la bonne formule", affiche ce quotidien.


"Macky se cherche encore", insiste le journal Le Quotidien, avant d’écrire : "C’est à croire que les hommes changent, mais les préoccupations et les fautes demeurent".


"En réaménageant son gouvernement, le chef de l’Etat renouvelle sa confiance à ses hommes de base en ne voulant pas prendre à leur encontre des sanctions sévères face à certains dysfonctionnements", souligne Le Quotidien.


"Un réaménagement ni courageux, ni révolutionnaire", juge Rewmi quotidien. "Il en est ainsi de Macky Sall comme de Abdoulaye Wade. Ils ne lâchent jamais totalement leurs hommes", répond l’éditorialiste du quotidien L’As.


L’actuel président de la République et son prédécesseur "ne sanctionnent jamais durement et durablement. Sinon, comment comprendre que Maïmouna Ndoye Seck reste ministre alors que le directeur général de la SENELEC, Pape Dieng, paie pour les intempestifs délestages survenus ces temps derniers ?", ajoute-t-il.


"Dans tous les cas, les Sénégalais n’ont qu’une seule exigence : électricité à gogo et à bon prix. Espérons que l’ancien DG de la Douane qui est un expert dans la collecte des taxes, n’usera pas son savoir-faire pour trouer davantage le portefeuille des +gorgorlous+ déjà étranglés par la spirale inflationniste", écrit Direct Info dans son billet du jour.


Autre point de vue, celui du quotidien Le Témoin, selon qui la nomination de M. Cissé à la tête de la SENELEC "n’est en réalité que la liquidation d’un homme à qui il était reproché d’entretenir des rapports pas très sereins avec l’entourage du chef de l’Etat", Macky Sall.


Il reste que ce réajustement "a permis au président Macky Sall de +nettoyer+ le secteur de l’énergie, de placer ses hommes de confiance aux secteurs-clés et de réhabiliter un +banni+ : Thierno Alassane Sall qui avait quitté le gouvernement à la suite de fortes manœuvres", analyse Libération.
APS



Abdoul Aziz Diop