PRESSE-REVUE: LE MASSACRE DE BOFFA À LA UNE
Les quotidiens reçus lundi à l’APS reviennent largement sur l’assassinat de 13 jeunes samedi après-midi près de Boffa, dans le département de Ziguinchor.
Treize jeunes ont été tués et six autres blessés dont un grièvement dans une attaque attribuée à des éléments armés supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).
Partis en brousse à la recherche de bois, ils ont été capturés par des hommes armés dans la forêt de Borofaye, située dans les environs de la commune de Boutoupa Camaracounda, avant d’être exécutés.
Le ministre de l’Intérieur a conduit dimanche une délégation pour venir au chevet des blessés et présenter les "condoléances de la Nation aux familles des victimes".
Le président de la République qui a ordonné que les auteurs de l’attaque de Boffa soient "recherchés et traduits en justice" a décrété un deuil national de deux jours à compter du lundi 8 janvier 2018, "pour honorer la mémoire des victimes’’.
"Barbarie", selon Tribune tandis que L’As dénonce "(un) abominable carnage".
Le Soleil annonce que "la traque aux assassins (est) lancée". "C’est avec une extrême diligence que l’Etat a réagi suite à l’annonce du massacre de 13 paisibles citoyens (…). Parallèlement à la publication d’un communiqué du gouvernement condamnant cet acte ignoble, le chef de l’Etat a convoqué immédiatement le Conseil national de sécurité aux fins de prendre des décisions qui annoncent une traque impitoyable des mis en cause afin de les arrêter et de les traduire en justice", écrit le journal.
Pour le quotidien Enquête, l’attaque meurtrière de Boffa représente "le summum de l’ignominie". "Cette fois-ci, ils ne se sont pas limités à mutiler des innocents, chercheurs de bois ou cueillir de noix de cajou, d’une oreille (….). Ils ont franchi la ligne rouge d’une manière barbare (….)", écrit le journal.
C’était "l’horreur" à Boffa, note Vox Populi qui souligne que "(…..) ces ramasseurs de bois sont visiblement tombés sur des individus armés non identifiés, mais supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC)" qui réclame l’indépendance de la région.
Libération dénonce "des exécutions préméditées". "Les premiers éléments (de l’enquête) montrent que tout avait été préparé ; ceux qui ont tenté de fuir ont été achevés, dans certains cas, avec des coupe-coupe (…)", écrit Libération.
"Horrible !", s’exclame L’Observateur qui présente la liste complète des personnes tuées et des blessés, tandis que Sud Quotidien parle d’"horreur" à Ziguinchor et souligne que le MFDC "condamne et dégage toutes responsabilités" dans ce drame.
Le Témoin qui tente d’expliquer "les raisons" de ce massacre écrit : "Plusieurs thèses circulent (…). D’abord il y a ces nombreuses déclarations de responsables impliquées dans les négociations gouvernement-MFDC qui ont promis la paix définitive en 2018 alors qu’en réalité, ces déclarations ne reposent sur aucune garantie des véritables chefs du maquis".
"En fait, selon le journal, ces négociateurs ne discutent qu’avec des seconds couteaux du MFDC, ils ne prennent plus langue avec les véritables chefs de guerre du maquis (Salif Sadio, César Atoute Badiate et Kompasse Diatta)".
Le massacre de Boffa est une "réponse sanglante" à l’appel à la paix lancé le 31 décembre par le chef de l’Etat dans son message à la Nation, selon Le Quotidien qui estime qu’il est "temps d’en finir définitivement avec le MDFC".