PRESSE-REVUE: L'installation avortée des commissions de l'Assemblée nationale à la Une
Les quotidiens font mardi leurs choux gras de l’installation avortée des commissions de la nouvelle Assemblée nationale, suite au boycott de l’opposition parlementaire las d’attendre que leurs collègues s’accordent entre eux avant la plénière.
‘’Coulisses d’un huis clos mouvementé’’, affiche à ce propos le quotidien Walfadjri. ‘’Convoquée hier (lundi), à dix heures, la plénière pour la ratification des 11 commissions de la douzième législature se tiendra finalement le mercredi prochain’’, annonce-t-il.
‘’Et pour cause, explique le journal, cinq heures de négociations n’ont pas permis à la majorité parlementaire de trouver un consensus. Fatiguée d’attendre, l’opposition quitte la salle’’.
Commentaire du journal : ‘’Rien dans la pratique de la nouvelle majorité n’incline à penser qu’il y a une volonté clairement orientée vers la rupture d’avec certains actes pour lesquels, les Sénégalais, par dizaines de milliers, s’étaient rendus aux urnes pour remplacer le personnel politique’’.
‘’L’opposition boude l’hémicycle’’, reprend Sud Quotidien à sa une, parlant d’un ‘’cafouillage magistral’’ à l’occasion de cette deuxième séance plénière de l’Assemblée nationale, qui devait consacrer la ratification des 11 commissions permanentes.
‘’Les députés du groupe libéral et les non-inscrits présents dans l’hémicycle depuis les premières heures de la matinée (10 heures), ont fini par bouder la salle où devait se tenir la plénière après avoir attendu pendant 5 heures leurs collègues de la majorité qui étaient en réunion de concertation, afin de désigner les présidents des commissions permanentes’’, rapporte le même journal.
Rewmi quotidien et L’Office partagent la même analyse concernant les raisons de ce report. ‘’La gourmandise des députés de la majorité fait reporter la séance’’, écrit le premier. Le second met en cause, à travers sa manchette, la ‘’boulimie’’ des députés de Bennoo Bokk Yaakaar.
‘’Le partage du gâteau retarde les débats’’, renchérit La Tribune selon qui cette situation met à l’épreuve la rupture annoncée par la nouvelle majorité. ‘’Les Sénégalais attendent toujours la concrétisation de ces déclarations d’intentions’’, relève le journal.
‘’De la rupture à la cacophonie’’, titre sur le même sujet Thiey L’évènement. ‘’C’est à la limite incroyable ce qui s’est passé hier (lundi) à l’Assemblée nationale. L’empire de la majorité, censé apporter la rupture au niveau de l’hémicycle, est le premier à montrer le mauvais exemple’’, juge ce journal.
‘’+Mon parti avant la patrie+ bloque l’hémicycle’’, souligne L’Observateur dont la manchette consacrée au même sujet se présente comme une parfaite parodie du mot d’ordre attribué au président Macky Sall : ‘’la patrie avant le parti’’. ‘’La guerre des commissions retarde le travail’’, d’autant qu’il ‘’a fallu plus de sept tours d’horloge pour que la majorité tombe d’accord sur les membres devant composer les 11 commissions de la 12e législature’’.
Pour le reste, divers sujets sont évoqués par les journaux, à l’image du Populaire qui ouvre sur la mise en garde du marabout mouride Cheikh Abdou Ahad Mbacké Gaïndé Fatma, président de la commission information du grand magal de Touba. ‘’Si l’Etat fragilise les confréries, les islamistes vont mettre notre pays dans le chaos’’, dit-il.
Enquête relève les dessous de la cession de la gestion du King Fahd Palace (ex-Méridien Président), assimilée par le journal à une ‘’arnaque’’. ‘’Les investissements à l’Etat, les bénéfices à Racine Sy’’, le promoteur bénéficiaire de cette cession, explique cette publication.
‘’Si aujourd’hui les nouvelles autorités sont dans une dynamique de remise en cause de la gestion du King Fahd Palace par Mamadou Racine Sy, c’est parce que le Premier ministre Abdoul Mbaye est derrière. Il a activé certains services de l’Etat comme l’Inspection générale de l’Etat (IGE) et l’autorité de régulation, des marchés publics (ARMP)’’, note Enquête.
Libération révèle que l’ancienne secrétaire d’Etat américaine Madeleine Albright, fait partie des actionnaires de APR Energy, une société américaine louant des groupes électrogènes au Sénégal à ‘’un prix exorbitant’’ pour les finances publiques. D’où la manchette du journal : ‘’Quand Albright se sucre à Dakar’’.
Alors que L’AS lève un coin du voile sur ‘’des fortunes insolentes’’ détenues par des dignitaires de l’ancien régime dont d’anciens ministres comme Abdoulaye Diop (Economie et Finances) et Ousmane Ngom (Intérieur), Le Pays au quotidien annonce que le président Macky Sall mettra à profit son séjour en Arabie Saoudite, le 14 août prochain, ‘’pour trouver 250 milliards de francs CFA afin de renflouer les caisses de l’Etat.
APS