Sen Revue de presse

PRESSE-REVUE: L'affaire Sidy Lamine Niass à la Une


Lundi 30 Décembre 2013

Les journaux reçus lundi à l’APS traitent de ce qui est convenu d’appeler l’affaire Sidy Lamine Niass et des comptes bancaires dormants sur lesquels les députés doivent légiférer.

Le président-directeur général du groupe de presse Walfadjri (privé), Sidy Lamine Niass, a été convoqué vendredi par la Section de recherches de la Gendarmerie, une convocation annulée ensuite.

M. Niass affirmait avoir été convoqué pour des propos qu’il a tenus dans la bande-annonce de l’émission "Sortie" dont la diffusion était prévue dimanche (hier). Il soutient détenir ''des preuves d'enrichissement illicite'' du président de la République, Macky Sall, du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse et s’attaquait également à l’Eglise sénégalaise. Il a affirmé qu'il était prêt à donner ses preuves aux autorités judiciaires, si elles le souhaitaient.

D’après le journal Enquête, ‘’le rouleau compresseur se prépare’’ dans l’affaire Sidy Lamine Niass. Cette affaire, écrit le quotidien, ‘’n’est pas encore bouclée malgré les premiers signes émis qui ont fait penser que le pouvoir reculait. En vérité (…), l’Etat est en train de reculer pour mieux sauter (…) Sidy Lamine Niass devrait répondre de ses propos’’.

En attendant, selon Le Soleil, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a mis en demeure Walf TV et Walf FM d’arrêter la diffusion de la bande annonce de l’émission ‘’Sortie’’. Dans son avis, le CNRA ordonne aussi à ces deux organes du Groupe Walfadjri ‘’de ne plus procéder à la rediffusion des passagers incriminés de l’émission sous peine de s’exposer aux sanctions prévues à l’article 26 de la loi n°2006-04 du 04 janvier 2006’’.

A propos de l’avis du CNRA, le journal Walfadjri dénonce une ‘’censure’’ et écrit : ‘’Au motif que les propos de Sidy Lamine Niasse constituent une grave atteinte aux institutions de la République, le CNRA a interdit la diffusion de l’émission +Sortie+’’.

Sur cette affaire, le quotidien L’As note que l’Eglise ‘’indignée recadre le PDG de Walfadjri’’. Le journal relaie cette réaction du Service diocésain de l’information et de la communication : ‘’Il serait bien inspiré de s’arrêter ! Il n’a pas la culture pour interpréter la doctrine catholique à la place des responsables de l’Eglise’’.

L’Observateur note que ‘’depuis vendredi, le PDG du Groupe Walfadjri, Sidy Lamine Niasse, est la cible du camp présidentiel. Depuis sa sortie au vitriol contre Macky Sall, les partisans de ce denier ont fait des sorties organisées pour +lapider+ Sidy Lamine’’.

‘’L’Alliance pour la République a un soutien de taille dans cette bataille : Ahmet Khalifa Niasse (frère de Sidy Lamine) qui s’est fendu d’un communiqué pour révéler les secrets du financement du groupe de presse et étaler les problèmes familiaux qui l’opposent à son frère’’, ajoute L’Observateur.

Selon Le Populaire, ‘’Sidy Lamine (est) dans la ligne de mire des faucons’’ du camp présidentiel. Le journal fait état de dossiers que le pouvoir risque d’exhumer contre lui : les 400 millions de francs CFA de l’ex-président Wade et les 250 millions de la SENELEC’’.

En économie, Enquête signale que l’Etat ‘’traque 4.000 comptes (bancaires) dormants’’. Il explique : ‘’Dans un contexte de raréfaction de ressources financières, tout est bien qui finit dans les caisses du Trésor. L’Etat est sur les traces de plus de 4.000 comptes bancaires créditeurs d’une somme comprise entre 1 et 2 milliards de francs CFA et dont les propriétaires +dorment+ depuis plusieurs années, ne donnant aucun signe de vie’’.

Abordant ce sujet, Sud Quotidien souligne que plus de 18 milliards de francs CFA ‘’vont sortir de leur +sommeil+’’, car les députés ‘’ se réunissent ce lundi pour combler le vide juridique qui entoure les fonds logés dans quelque 81.205 comptes au niveau du système bancaire et financier au Sénégal et qui +dorment + depuis plusieurs années sans que leurs déposants ne viennent les réclamer’’.

En solitaire, Le Soleil fait un compte-rendu de la rencontre entre le chef de l’Etat et le patronat et souligne que le privé ‘’’(est) prêt à soutenir les projets du gouvernement’.

APS



Abdoul Aziz Diop