PRESSE-REVUE: Karim Wade, vedette des quotidiens malgré lui
Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à l’APS ont largement commenté les derniers ennuis judiciaires de l’ancien ministre Karim Wade, fils de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, reléguant derrière la politique économique du gouvernement et les faits divers.
‘’Plan Sénégal émergent (PSE) : les Sénégalais invités à l’action et au travail’’, indique Le Soleil reprenant le communiqué du conseil des ministres qui cite à son tour le président Macky Sall.
Il appelle ses compatriotes à ‘’un nouvel esprit patriotique et à l’excellence’’, mais aussi pour ‘’un suivi vigoureux des projets et programmes’’.
Sud Quotidien s’inspire du même texte et écrit : ‘’Faisant la genèse du projet PSE en conseil des ministres, les premiers mots du chef de l’Etat Macky Sall sont allés au Groupe +Disso+, ce regroupement de compatriotes +engagés+ et qui, selon Macky Sall, ont +bénévolement+ apporté leur concours technique à l’élaboration dudit Plan’’.
Pour sa part, Le Populaire met en exergue une autre annonce du conseil des ministres, tenu lundi en raison des récents voyages du président Sall.
‘’Hier, le ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat a annoncé une réforme du bac professionnel et technique. Mamadou Talla a indiqué que ce bac sera éclaté en 34 brevets techniques supérieurs (BTS).’’
‘’Il (M. Talla) a également révélé le prochain démarrage de sept centres de formation professionnelle, en attendant la mise en service de sept lycées professionnels, dont deux déjà en cours de réhabilitation, à Sandiara et Fatick’’, ajoute le journal.
Sur le terrain politico-judiciaire, Karim Wade tient la vedette malgré lui, à propos de la dernière décision du Conseil constitutionnel, juridiction saisie par les conseils de l’ancien ministre d’Etat aux fins d’annulation de procédures en cours contre leur client.
En prison depuis plusieurs mois, M. Wade et ses avocats contestent la légalité de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Cette juridiction a été créée en 1981 par l'ancien président Abdou Diouf et remise au goût du jour par le président Sall après son arrivée au pouvoir en 2012 avec la défaite d'Abdoulaye Wade.
A propos de la ‘’constitutionnalité de la loi sur l’enrichissement illicite’’, Walfadjri écrit : ‘’Les cinq +sages+ légalisent l’absence d’appel à la CREI’’. Selon le journal, le Conseil estime que celle-ci est conforme à la constitution du Sénégal, rejetant ainsi la requête des avocats de M. Wade.
‘’Le Conseil constitutionnel anéantit les espoirs de Karim’’, commente L’As au sujet du rebondissement dans le dossier de M. Wade. ‘’Cheikh Tidiane Diakhaté et Cie rejettent l’exception d’inconstitutionnalité introduite par les avocats de Karim Wade devant la Cour suprême’’, poursuit le quotidien.
‘’La CREI déclarée conforme à la constitution, les cinq sages contre la Cour suprême, mais ne la désarme pas’’, soutient pour sa part Libération, tandis que Direct Info affirme que Karim Wade est en route ‘’vers une 3ème mise en demeure’’ par la CREI, qui élargit le spectre à d’autres dignitaires du régime précédent.
Concernant cette traque contre les biens mal acquis, La Tribune révèle que l’ancien ministre et ex-président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck, se rendra ‘’encore à la CREI’’, mardi, ‘’à titre de ‘’simple témoin’’.
‘’Il sera confronté à Bibo Bourgi et Mamadou Pouye’’, des proches de Karim Wade également poursuivis par la CREI pour complicité.
Ce quotidien s’intéresse par ailleurs à la commémoration, lundi dernier, de la mort tragique de neuf enfants, en majorité des talibés, tués début mars 2013 dans un incendie à la Médina.
‘’Ma fille est gravement brûlée, mais on l’a oubliée’’, déplore Saliou Gano, père d’un rescapé du sinistre qui avait ému la nation entière.
‘’Drame de la rue 19 x 6 : l’indifférence, un an plus tard’’, constate Enquête à l’instar de son confrère Rewmi Quotidien qui se demande ‘’un an après la mort des neuf talibés, que sont devenues les belles intentions ?’’.
Le journal remet les photos du sinistre et de la visite que le chef de l’Etat avait effectuée sur place avec plusieurs membres du gouvernement.
‘’Impacts négatifs d’un projet agroindustriel à Gninth, une ONG brûle Sen Huile – Sen Ethanol’’, rapporte, pour sa part, Le Quotidien reprenant un rapport d’Oakland Institute qui ‘’démonte’’ le promoteur en raison des ‘’conséquences néfastes du projet agroindustriel’’ dans le Nord du Sénégal.
Selon le journal, plus de 30 villages des environs sont menacés de disparition, tandis que les canaux à ciel ouvert aménagés pour l’exploitation du site ont provoqué trois morts.
‘’Plus d’eau, plus de pâturages’’, dit-il faisant également part de la destruction de sites sacrés ou religieux à Ndiaël.
APS