PRESSE-REVUE Karim Wade fait la Une des quotidiens
Mercredi 3 Septembre 2014
Les quotidiens parvenus mercredi à l'APS traitent principalement de la première véritable prise de parole de Karim Wade, au cours de la séance de mardi de son procès pour enrichissement illicite, débuté le 31 juillet dernier, à Dakar.
"Karim Wade parle enfin", affiche Direct. Il "a saisi l'opportunité que lui offrait le 12e jour d'audience pour démolir les accusations de la défense" et "semble dire…+ça suffit+" aux juges de Cour de répression de l'enrichissement illicite la CREI, écrit-il.
"Attrait à la barre hier, mardi 02 septembre 2014, Karim Wade ne s'est pas laissé entraîner dans l'interrogatoire sur le fond voulu par la Cour présidée par le magistrat Henri Grégoire Diop", rapporte Sud Quotidien.
"Par le biais d'une déclaration", il "a décidé de ne plus répondre à une quelconque question de la CREI, +tant que Bibi Bourgi ne sera pas soigné et en état de comparaître+", ajoute le journal.
"Karim Wade n'a pas répondu, hier, à aucune des questions posées lors de l'interrogatoire" du juge de la CREI. "Il pense que les conditions d'un procès équitable ne sont pas réunies, du fait de l'incapacité de Bibo Bourgi à comparaître devant la Cour", confirme le quotidien national Le Soleil.
Ibrahim Khalil Bibo Bourgi est présenté comme le complice présumé principal de l'ancien ministre des Infrastructures, de la Coopération internationale et de l'Energie. M. Wade doit justifier un patrimoine de 117 milliards de francs CFA, dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis.
"Karim Wade qui s'est adressé pour la première fois à la Cour a expliqué par ailleurs que le pouvoir cherchait à le condamner afin de l'empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle car sa candidature hante le sommeil de Macky Sall", poursuit Sud Quotidien.
"Karim fait le procès du régime et de la CREI", relève Le Populaire, citant des extraits de la déclaration de M. Wade. "L'objectif unique de cette machination est de me détruire politiquement", dit-il. "Je refuse de payer la rançon", ajoute-t-il plus loin, cité par le même journal.
"Karim, toutes griffes dehors", affiche Walfadjri. "Il a fallu un combat épique entre les avocats de la défense et le président de la CREI pour que Karim Wade puisse lire sa longue déclaration dans laquelle il nie l’ensemble des accusations portées contre sa personne", indique le journal.
Libération note que l'ancien ministre "esquive les 85 questions" du juge. S'y ajoute, selon ce journal, que ses avocats récusent le président de la Cour. Une information sur laquelle revient également le quotidien Enquête.
"Le juge Henri Grégoire Diop ne doit pas tenir le procès de Karim Wade. Tel est le souhait des avocats de l'ex-ministre de l'Energie qui demandent que le président de la Cour soit récusé", rapporte ce journal.
"Dialogue des sourds à la barre", souligne L'As. "Il a fallu, après le rejet de la demande de renvoi formulée par la défense, passer au moins une heure entre incidents d'audience, suspensions et reprises pour que la Cour accepte de laisser Karim Wade lire une déclaration de 6 pages", écrit le même quotidien.
"La situation semblait comique". Le président de la Cour "a souvent ri, en donnant acte au prévenu de sa stratégie de défense", ajoute L'As, en allusion au contenu de la déclaration de l'ancien ministre et fils de l'ex-président Abdoulaye Wade.
"Karim Wade, la voix de la contestation", estime L'Observateur à travers sa manchette. "Hier, à la barre de la CREI qui s'est transformée en une scène de théâtre, les avocats de Karim Wade ont fini par récuser le juge Henri Grégoire Diop qui, selon eux, est partial. Et le procès d'aller tout droit vers l'impasse", rapporte ce journal, évoquant une "comédie judiciaire".
C'est que si l'on en croit La Tribune, Karim Wade est convaincu qu'il sera à terme reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. "Je serai condamné à 5 ans le 15 septembre", date retenu pour la fin du procès, prédit Karim Wade
APS