PRESSE-REVUE: Divers sujets au menu dont la traque des ''biens mal acquis''
Les quotidiens parvenus jeudi à l'APS traitent de divers sujets dont la traque des biens mal acquis, véritable serpent de mer remis au goût de l'actualité à la faveur de la dernière sortie de l'ancien président Abdoulaye Wade innocentant son fils Karim, inculpé pour un enrichissement illicite présumé dont le montant est évalué à quelque 700 milliards de francs CFA.
"La justice sera dite un jour. Un jour, il sera déclaré innocent, je vous le promets, parce qu'il n'a rien fait. Ce qui lui arrive est d'avoir commis le délit d'être le fils d'un président en Afrique. C'est un délit, vous savez. Il est prison", a déclaré l'ancien chef de l'Etat interrogé par RFI, à Abidjan, en marge d'une conférence de juristes.
"Pour sûr, écrit le commentateur de Sud Quotidien, l'ex-président de la République est nostalgique. Son jeu favori, lorsqu'il était aux affaires, était de créer des évènements pour se mettre en scène (vitrine), avec comme seule préoccupation : occuper la Une des journaux, crever l'écran des télévisions et +exploser+ l'audimat".
"Sa récente sortie au sujet de son fils rappelle cette période où le politicien calculateur entraînait son peuple dans la tourmente de l'événementiel, du provisoire, de l'éphémère, condamné à vivre dans l'instant. Une sorte de poudre aux yeux qui aidait le peuple à s'accrocher à l'illusion d'avoir traversé le quotidien sans difficulté", ajoute-t-il.
Il reste que de l'avis du coordonnateur du Forum civil, Mouhamadou Mbodj, la récente sortie de Me Wade donne à son successeur Macky Sall l'opportunité de relancer la traque des biens présumés mal acquis. "Il faut déclassifier les rapports, tous les scandales sous Wade, et saisir le procureur", dit-il dans des propos rapportés par Le Populaire.
"Mbodj du Forum civil met Macky et la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite) devant leurs responsabilités", relève Grand Place, revenant sur les commentaires du responsable de l'antenne sénégalaise de Tansparency International relatifs à la dernière sortie de l'ancien président sénégalais Abdoulaye Wade.
Dans ce cadre général, Walfadjri s'intéresse en particulier à l'affaire Tahibou Ndiaye, du nom de l'ancien directeur du cadastre sous Wade, également épinglé dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis. Il a été obligé de transiger par le biais d'une médiation pénale dont la suite ne l'a finalement pas sauvé de la prison.
"Revirement spectaculaire : le procureur spécial qui s'est heurté à une impasse dans la mutation des baux au nom de l'Etat du Sénégal, déchire le procès-verbal de médiation pénale, décide de mettre aux arrêts l'ex-DG du Cadastre et s'en prend, en même temps, à sa famille", écrit le quotidien Walfadjri.
"Méthode utilisée : ce que d'aucuns qualifient de +chantage éhonté d'un juge à l'endroit d'un mis en cause+", note le journal. Selon le Walfadjri, cela ne veut pas dire que Tahibou Ndiaye "serait sans tâche, mais parce que (le traitement de son cas) pose un problème d'éthique dans le déroulement des procédures judiciaires".
D'autres quotidiens s'intéressent autant à la ville de Touba qu'au magal qui y est prévu dimanche pour commémorer le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme, une des principales confréries musulmanes sénégalaises.
"Une ville deux visages", titre ainsi Direct Info, au sujet de Touba, la capitale du mouridisme, "ce petit hameau devenu très grand (qui a été) fondé par Cheikh Ahmadou Bamba en 1888 (et) qui connaît un développement spatial et démographique fulgurant".
"Ce développement spectaculaire de la cité de Bamba a pour corollaire l'émergence d'un grand banditisme et d'autres maux qui caractérisent la société de consommation. Cette forte image d'une ville à connotation bourgeoise cache en réalité des nids de pauvreté et des contradictions manifestes", écrit Direct Info.
"L'édition 2013 du magal de Touba enregistrera au moins un invité surprise", annonce par ailleurs La Tribune, citant la commission chargée des relations extérieures de l'organisation de cet évènement. "C'est une grande personnalité qui va venir des Etats-Unis. Il estime fortement Serigne Touba", écrit le journal en citant le président de ladite commission, Serigne Cheikhna Lamine Bara.
Libération annonce pour sa part que le projet de construction d'un aéroport à Touba est "en voie d'être torpillé". Le journal rapporte que la société Daport "est accusée de manœuvrer en souterrain pour torpiller" ce projet avec le soutien de cadres de l'aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass.
APS