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Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, élu pour un 4e mandat, a prêté serment lundi. Devant les hauts responsables de l'État, il a prononcé une courte allocution.
Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, a prêté serment au terme d’une courte cérémonie qui s’est déroulée lundi 28 avril au Palais de la Nation, sur le littoral ouest d’Alger. Devant les hauts responsables de l’État, les membres du gouvernement et le corps diplomatique, le président a accompli cette disposition constitutionnelle assis sur un fauteuil. La main sur le Coran, il a lu d’une voix audible le texte de serment prévu par l’article 75 de la loi fondamentale avant de prononcer une allocution. Étaient également présents Abdelmadjid Sidi Said, patron du syndicat UGTA, Louiza Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs (PT) et candidate à la présidentielle, Amar Saadani, secrétaire général du FLN, la sénatrice Zohra Drif ainsi que la star du raî, Cheb khaled
>> Lire aussi : Bouteflika, un 4e mandat pour quoi faire ?
L'allocution du président a été bien plus courte que le discours de 10 pages, écrit en arabe et en français, distribué par les services du protocole à la presse. Visiblement fatigué par cet effort auquel il n’est pas habitué, le chef de l'État s'est contenté de remercier les électeurs et les cinq autres candidats qui ont participé au scrutin. Dans le discours initial, il devait évoquer, notamment, une révision "consensuelle" de la Constitution, déjà amendée en 2008 pour faire sauter le verrou de limitation de mandats présidentiels à deux exercices.
Boycott de l'opposition
La prestation de serment désormais achevée, le président algérien entre officiellement en fonction au Palais d’El Mouradia, siège de la présidence. Au pouvoir depuis avril 1999, il a été réélu jeudi 17 avril pour un quatrième mandat avec 81,49 % des voix.
Les partis et les personnalités de l’opposition ont boycotté la cérémonie, refusant ainsi de reconnaître la légitimité du président réélu. Réunis sous la "Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique", des formations politiques (RCD, MSP, Ennahdha) préparent une conférence nationale sur la transition qui devrait se tenir au mois de mai prochain.
Arrivé deuxième avec 12, 8 % des suffrages, l’ancien chef du gouvernement, Ali Benflis, qui a dénoncé une fraude massive au profit du candidat Bouteflika, a également boudé la cérémonie.
>> Lire aussi : Ali Benflis crée son parti
Bien que les officiels répètent à l’envi qu’il est en "bonne santé", Abdelaziz Bouteflika apparaît diminué physiquement, ne marche pas alors que sa voix est difficilement audible.
Le président algérien a été victime le 27 avril 2013 d’un AVC (accident vasculaire cérébral) qui l’a obligé à une longue hospitalisation en France. En novembre 2005, il avait été hospitalisé à Paris pour un "ulcère hémorragique" dont il a réchappé.
Ne s’exprimant que très rarement en public, il s’est engagé, au lendemain de sa réélection, à s'adresser "plus longuement" aux Algériens dans les prochains jours afin de leur "redire ses engagements" et de les "entretenir de l'oeuvre de construction nationale".
Abdelaziz Bouteflika devrait, sauf surprise, reconduire Abdelmalek Sellal à la tête du gouvernement qu’il a quitté en mars dernier pour diriger la campagne électorale du président candidat.
JEUNEAFRIQUE