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SENXIBAR-Le président Macky Sall a fini de faire son choix. Alors que les noms de Jacques Diouf, qu’il a reçu hier, d’Eva Marie Coll Seck, d’Ousmane Tanor Dieng et d’Abdoulaye Bathily sont avancés avec insistance dans la presse pour occuper le poste de Premier ministre, ce sera finalement Cheikh Tidiane Mbaye qui sera aux manettes. Le patron de la Sonatel est déjà à pied d’œuvre pour constituer le premier gouvernement sous le contrôle de Macky Sall.
Homme de réseaux et gestionnaire avisé, Cheikh Tidiane Mbaye, le patron de la Sonatel a, récemment, volé au secours de l’Etat pour trouver une solution à la crise énergétique qui secoue le pays en acceptant d’être le Président du Conseil d’Administration de la Senelec. Retour sur le parcours d’un brillant silencieux.
Avec, régulièrement, plus de 100 milliards de bénéfices par an, l'homme est assis sur un tas d'or. Directeur général de la Sonatel depuis près de vingt ans, il a fait de la filiale du groupe France Télécom le leader de la téléphonie mobile au Mali et au Sénégal, où sa part de marché atteint 76 %. En 2007, le groupe s'est aussi lancé en Guinée-Bissau et en Guinée-Conakry. Les milieux financiers plébiscitent tant sa société que la Bourse d'Abidjan est parfois surnommée «la Bourse de la Sonatel». Autre point fort : le groupe qu'il dirige contribue, à hauteur de 11 %, à la croissance du PIB sénégalais et a apporté à l'État 11,8 % de ses recettes fiscales en 2006. Autant dire que l'homme est influent.
Cheikh Tidiane Mbaye est de ces patrons encore rares en Afrique de l’Ouest ? : un véritable manager à l’occidentale. Il n’est pas un entrepreneur de la trempe de Bara Tall ou d’Aliou Sow ni un de ces nombreux héritiers nés avec une cuillère en or entre les dents. Non, c’est un homme qui a construit sa réussite avec la patience et la précision d’une araignée. Fil après fil. Jour après jour. A la tête de la Sonatel depuis vingt ans, il a fait preuve d’une longévité hors norme. Qui d’autre que lui, en effet, aura pris les commandes d’une société totalement publique, avant de la privatiser, tout en étant confirmé depuis, année après année, par son nouvel actionnaire privé, le groupe France Télécom ?
Né à Dakar le 2 novembre 1956, l’actuel patron de la Sonatel et tout nouveau Pca de la Senelec est Ingénieur diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications (ENST) de Paris. Il est également diplômé de l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique (ENSAE) de Paris. Il commence sa carrière en juillet 1981 comme Ingénieur à l’Office Commerciale Pharmaceutique de Répartition (Paris), avant d’y être Chargé d’Etudes pour la mise en place de la gestion automatisée des stocks. Il passe ensuite à l’Office des Postes et Télécommunications du Sénégal (OPTS) où il étrenne rapidement ses galons de Chef de la Division des Etudes et de la Coopération Technique à la Direction des Télécommunications, puis Directeur des Télécommunications.
Alassane Dialy Ndiaye, son patron de l’époque, le choisit comme successeur trois ans plus tard lorsqu’il est appelé au gouvernement. On est en avril 1988 et Cheikh Tidiane, entré à la Sonatel en 1985, est nommé Directeur Général de l’entreprise. Le plus jeune de tous. Depuis, l’homme a fait de la Sonatel la première entreprise du pays, et de loin, en faisant de cet opérateur du fixe un leader de la téléphonie mobile. Il l’a introduite sur la Bourse régionale des valeurs mobilières, et en a fait la valeur chouchou des investisseurs. Entre 1997 et 2007, le chiffre d’affaires a été multiplié par 8,75 et le groupe a dégagé un bénéfice net de près de 186 milliards de nos francs en 2007. Surtout, il a fait de la Sonatel, avec l’appui de France Télécom et la force de la marque Orange, la tête de pont du groupe français en Afrique de l’Ouest. La Sonatel est le leader de la téléphonie mobile au Mali. En 2007, elle s’est lancée en Guinée et en Guinée-Bissau. A seulement 54 ans, Cheikh Tidiane Mbaye a fait en vingt-deux ans d’une société publique de télécoms l’un des groupes les plus rentables du continent
Homme de réseaux et gestionnaire avisé, Cheikh Tidiane Mbaye, le patron de la Sonatel a, récemment, volé au secours de l’Etat pour trouver une solution à la crise énergétique qui secoue le pays en acceptant d’être le Président du Conseil d’Administration de la Senelec. Retour sur le parcours d’un brillant silencieux.
Avec, régulièrement, plus de 100 milliards de bénéfices par an, l'homme est assis sur un tas d'or. Directeur général de la Sonatel depuis près de vingt ans, il a fait de la filiale du groupe France Télécom le leader de la téléphonie mobile au Mali et au Sénégal, où sa part de marché atteint 76 %. En 2007, le groupe s'est aussi lancé en Guinée-Bissau et en Guinée-Conakry. Les milieux financiers plébiscitent tant sa société que la Bourse d'Abidjan est parfois surnommée «la Bourse de la Sonatel». Autre point fort : le groupe qu'il dirige contribue, à hauteur de 11 %, à la croissance du PIB sénégalais et a apporté à l'État 11,8 % de ses recettes fiscales en 2006. Autant dire que l'homme est influent.
Cheikh Tidiane Mbaye est de ces patrons encore rares en Afrique de l’Ouest ? : un véritable manager à l’occidentale. Il n’est pas un entrepreneur de la trempe de Bara Tall ou d’Aliou Sow ni un de ces nombreux héritiers nés avec une cuillère en or entre les dents. Non, c’est un homme qui a construit sa réussite avec la patience et la précision d’une araignée. Fil après fil. Jour après jour. A la tête de la Sonatel depuis vingt ans, il a fait preuve d’une longévité hors norme. Qui d’autre que lui, en effet, aura pris les commandes d’une société totalement publique, avant de la privatiser, tout en étant confirmé depuis, année après année, par son nouvel actionnaire privé, le groupe France Télécom ?
Né à Dakar le 2 novembre 1956, l’actuel patron de la Sonatel et tout nouveau Pca de la Senelec est Ingénieur diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications (ENST) de Paris. Il est également diplômé de l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique (ENSAE) de Paris. Il commence sa carrière en juillet 1981 comme Ingénieur à l’Office Commerciale Pharmaceutique de Répartition (Paris), avant d’y être Chargé d’Etudes pour la mise en place de la gestion automatisée des stocks. Il passe ensuite à l’Office des Postes et Télécommunications du Sénégal (OPTS) où il étrenne rapidement ses galons de Chef de la Division des Etudes et de la Coopération Technique à la Direction des Télécommunications, puis Directeur des Télécommunications.
Alassane Dialy Ndiaye, son patron de l’époque, le choisit comme successeur trois ans plus tard lorsqu’il est appelé au gouvernement. On est en avril 1988 et Cheikh Tidiane, entré à la Sonatel en 1985, est nommé Directeur Général de l’entreprise. Le plus jeune de tous. Depuis, l’homme a fait de la Sonatel la première entreprise du pays, et de loin, en faisant de cet opérateur du fixe un leader de la téléphonie mobile. Il l’a introduite sur la Bourse régionale des valeurs mobilières, et en a fait la valeur chouchou des investisseurs. Entre 1997 et 2007, le chiffre d’affaires a été multiplié par 8,75 et le groupe a dégagé un bénéfice net de près de 186 milliards de nos francs en 2007. Surtout, il a fait de la Sonatel, avec l’appui de France Télécom et la force de la marque Orange, la tête de pont du groupe français en Afrique de l’Ouest. La Sonatel est le leader de la téléphonie mobile au Mali. En 2007, elle s’est lancée en Guinée et en Guinée-Bissau. A seulement 54 ans, Cheikh Tidiane Mbaye a fait en vingt-deux ans d’une société publique de télécoms l’un des groupes les plus rentables du continent