PREMIER JOUR DE TRAVAIL APRES LA TABASKI: TIMIDE REPRISE DANS LES MINISTERES
72 heures après la fête de l’ l’Aid el-kabir, communément appelée Tabaski au Sénégal, la reprise est timide dans les ministères de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Formation professionnelle que nous avons visités. Les quelques agents qui se sont ouverts à nous soutiennent que tout le personnel est en place, hormis les permissionnaires.
Ce n’est pas encore le décor des jours ouvrables dans les institutions de la République. Devant les bâtisses abritant les ministères à Cité Keur Gorgui, Point E, Avenue Bourguiba, des véhicules immatriculés AD ou particuliers sont garés, et les laveurs de voitures ont déserté les lieux.
Dans les halls, jadis lieux animés, le calme a remplacé la grande ambiance. Seuls les concierges sont visibles derrière leur bureau, à l’entrée des édifices publics. Les rampes des escaliers ou les ascenseurs peuvent encore se reposer des éternels aller-retour entre les différents niveaux des bâtiments. En effet, les visiteurs tout comme les agents des ministères y sont quasi absents. Dans les bureaux, les quelques travailleurs qui ont déjà regagné leur poste ont les yeux rivés sur leur écran de téléphone, quand ils ne passent pas quelques coups de fil pour présenter leurs meilleurs vœux à des tiers. Ou alors s’adonnent-ils à d’autres affaires. C’est encore la fête de la Tabaski célébrée ce vendredi dernier qui, comme à l’accoutumée, se prolonge dans ces lieux de travail.
Les agents des secrétariats généraux ou des divisions des ressources humaines des ministères visités évitent d’aborder la question des travailleurs qui sont encore en congé. Personne ne veut vraiment se prononcer sur le non retour (pas encore) de ces fonctionnaires de l’Etat rémunérés par l’argent du contribuable 30 jours sur 30, à l’exception des jours fériés chômés et payés, alors que la fête est terminée depuis le 25 septembre.
C’est le même son de cloche aux ministères de l’Elevage, de l’Agriculture et de la Formation professionnelle : «Tout le personnel est en place, et seuls les permissionnaires sont encore dans les régions intérieures du pays où ils étaient pour commémorer ensemble, avec leurs familles, la soumission d’Ibrahima à son Dieu Allah.» Sensible ou délicate la question ? Tantôt on nous renvoie vers d’autres agents, tantôt préfère-t-on tout simplement ne pas répondre.
SUD QUOTIDIEN