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Avec un de leur frère, des amies et des copains, ils se sont retrouvés pour fêter un anniversaire. Halima est tombée sous les balles des terroristes, comme plusieurs amis. Tuée sur le coup. Elle avait deux enfants de 6 ans et 3 ans. Sa soeur Hodda a semble-t-il été très grièvement blessée. «Mais on ne sait pas où elle est et rien ne dit qu'elle est entre la vie et la mort», confiait, hier en fin de journée, une de ses grandes soeurs.
«Arrivé au Creusot en 1970, j'ai travaillé dans le bâtiment», confie Khalifa Saadi, originaire de Tunisie. Ce père meurtri se tient au pied de son immeuble, avec deux de ses fils. Des amis viennent témoigner de leur amitié et de leur compassion. Bechir, manageur de rayon dans la grande distribution, a du mal à contenir sa colère : «Il faut être dur avec tous ces gens-là. Il faut les chasser du pays. Il faut dégager tous ceux qui sont fichés ! Ma soeur, comme tous les membres de la famille, était parfaitement intégrée.» Le frère de la victime marque un silence, puis reprend, dévasté. «Elle a été tuée avec tous ces innocents. Ceux qui ont fait ça ne peuvent pas se revendiquer de la religion. Dans la famille, tout le monde travaille, on a toujours donné une belle image de l'intégration. Et eux, les terroristes, ils foutent tout en l'air.»
Son frère Abdallah a, lui aussi, des mots très durs : «J'ai servi la France en Guyane. Aujourd'hui, après avoir travaillé à la chambre de commerce de Paris, j'assure la promotion de trois marques françaises à l'étranger, notamment en Tunisie, d'où je suis rentré à 2 heures du matin. C'est terrible. En plus de ma soeur, peut-être de mes deux soeurs, j'ai perdu six amis...» Redoutant le regard des autres, il rappelle qu'il ne faut pas faire d'amalgame : «Ces jihadistes ne représentent pas la religion musulmane.»
Les deux frères, comme les autres membres de la communauté musulmane du Creusot, ne veulent pas payer pour «les fous de Dieu». Abdallah met en avant les valeurs transmises par son papa : le travail, l'effort... «Je ne veux pas que l'on m'associe à ces gens-là», dit encore le frère d'Halima. Venue voir la famille, Nasria embraye : «Il faut que tout ça cesse. Nous, les musulmans intégrés, on en a ras le bol des amalgames...»
«Arrivé au Creusot en 1970, j'ai travaillé dans le bâtiment», confie Khalifa Saadi, originaire de Tunisie. Ce père meurtri se tient au pied de son immeuble, avec deux de ses fils. Des amis viennent témoigner de leur amitié et de leur compassion. Bechir, manageur de rayon dans la grande distribution, a du mal à contenir sa colère : «Il faut être dur avec tous ces gens-là. Il faut les chasser du pays. Il faut dégager tous ceux qui sont fichés ! Ma soeur, comme tous les membres de la famille, était parfaitement intégrée.» Le frère de la victime marque un silence, puis reprend, dévasté. «Elle a été tuée avec tous ces innocents. Ceux qui ont fait ça ne peuvent pas se revendiquer de la religion. Dans la famille, tout le monde travaille, on a toujours donné une belle image de l'intégration. Et eux, les terroristes, ils foutent tout en l'air.»
Son frère Abdallah a, lui aussi, des mots très durs : «J'ai servi la France en Guyane. Aujourd'hui, après avoir travaillé à la chambre de commerce de Paris, j'assure la promotion de trois marques françaises à l'étranger, notamment en Tunisie, d'où je suis rentré à 2 heures du matin. C'est terrible. En plus de ma soeur, peut-être de mes deux soeurs, j'ai perdu six amis...» Redoutant le regard des autres, il rappelle qu'il ne faut pas faire d'amalgame : «Ces jihadistes ne représentent pas la religion musulmane.»
Les deux frères, comme les autres membres de la communauté musulmane du Creusot, ne veulent pas payer pour «les fous de Dieu». Abdallah met en avant les valeurs transmises par son papa : le travail, l'effort... «Je ne veux pas que l'on m'associe à ces gens-là», dit encore le frère d'Halima. Venue voir la famille, Nasria embraye : «Il faut que tout ça cesse. Nous, les musulmans intégrés, on en a ras le bol des amalgames...»