PALAIS PRESIDENTIEL: Qui va remplacer Macky Sall ?
Que veut dire ce titre tiré à hue et à dia sorti d’une torpeur ou d’un sommeil cauchemardesque? La République est secouée. Le tabou est de mise. Pourquoi faudrait-il remplacer le président Macky Sall alors qu’il abat un travail titanesque sur un chemin on ne peut plus dantesque, disent une certaine presse, ses courtisans et ses louangeurs du Palais de Roume. Qu’on le flingue politiquement, disent les autres qui ont une dent contre lui et son régime qualifié de dynastie doublée d’un triumvirat familial. Que peut supputer ce titre de chronique un peu travesti qui appelle un peu à la retenue et soulève une kyrielle de questions ? Remplacer Macky, quand, comment et par Qui? Question qui n’est pas encore tranchée dans l’esprit collectif. 2017 ou 2019 ? Oups, le loupé commence à germer. Le peuple à la place de l’Obélisque risque-t-il de se répéter ? L’attente est fiévreuse et les nerfs sont tendus. Et la question brûle-pourpoint est de savoir qui remplacera Macky Sall à long ou à court terme. Tout y passe et dans un méli-mélo hilarant teinté de sarcasme et de rires sous cape. Coups bas et grandes manœuvres accompagnent le balai médiatique de tous les jours. Hélas la politique politicienne rythme la vie des sénégalais et que dire de cette phrase de Me Abdoulaye Wade disant que le pays sera à feu et à sang si le régime actuel ne s’arrête pas de s’acharner sur son fils.
Décidément et malheureusement le président Wade tombe dans un bas registre. Le voici encore dans une posture d’arroseur arrosé quand il lâche cette phrase tristement célèbre et relayée par tous les journaux et sites web de la place ; « Que Macky me tue mais je vais organiser ma manifestation ! » Le Vieux comme le disait notre confrère Mody Niang doit aller se reposer sous les cocotiers, faire face à la mer et écrire ses mémoires d’outre-tombe. Il veut remplacer Macky, il oublie qu’il n’est plus ce qu’il était avant, président d’une République dépassée. Le temps s’égrène tel un chapelet, les années passent et il nous reste deux ans et demi avant 2017, oups 2019 ? Les armes s’affûtent. Les plans sont en train d’être ourdis et les élections commencent à poindre à l’horizon.
Celui qui était sur les bons rails et aguerri de la sorte, en l’occurrence l’ex Premier ministre Idrissa Seck est devenu depuis quelque temps très aphone mû sans doute par une volonté très politique de dérouler son plan. Il se susurre qu’on a cassé sa voix et sa plume. En redoutable bête politique, il ne faut pas l’enterrer de sitôt. De bons qualificatifs il arbore: malin, intelligent et roublard. Un bon tribun de la parole. N’est-il pas le seul opposant crédible à l’heure actuelle ? Hormis lui, la plupart des autres opposants se terrent et pratiquent la politique de l’autruche quand ils voient Macky débouler. Peur ou stratégie ? Qui sait ? 2017 commence à aiguiser les appétits. L’on ronronne, l’on veille, l’on planifie. Certains organisent des clubs de réflexion sous forme de think tanks avant d’être lancés en partis politiques. En effet, il s’agit d’un des clubs de réflexion de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, Club Travail et Vertu. Touché !
L’acronyme Ctv échoit bien à l’homme, travailleur et né avec une cuillérée d’argent massif dans la bouche. Il se fait de la place et cela est d’ordre normal et s’inscrit dans la lignée de celles et de ceux qui ont été dans l’antichambre du pouvoir. L’appétit vient en mangeant, nous dit-on. Et que dire de Mimi Touré, notre Mimi la cadence qui passe son temps entre deux avions. Il se dit qu’elle réseaute pour les échéances à venir. Tous lorgnent le fauteuil de Macky et les prétendants commencent à être nombreux. Le temps d’une journée, Macky le matelot est entouré de requins rôdant autour de lui et est sans secours. L’an 2017 et même ce novembre 2014 risquent d’être des moments de braise pour le pouvoir de Macky. Vacillera ou ne vacillera pas ? Telle est la question à suspens si on sait qu’Abdoulaye Wade promet l’enfer au régime actuel et d’Idrissa Seck, nul ne bruit. Sacrés chenapans! Et du plus jeune ministre sous le magistère de Wade, en l’occurrence Dr Aliou Sow, deux mots le caractérisent, une fertilité intellectuelle inouïe et un empressement selon certains.
Le temps est à la jeunesse quand il fend le théâtre avec cette belle déclaration, « Je veux être le prochain président de la République du Sénégal ». Raison il a et ne rions pas de cela parce que cela est possible. Impossible est possible chez ce jeune acteur de la vie politique sénégalaise. Macky président de la République, personne n’aurait imaginé cela quand Abdoulaye Wade l’humilia et le chassa du perchoir. Sachant le parcours de Macky, tout sénégalais peut rêver de devenir un jour président de la République. N’oublions pas Karim Wade et Khalifa Sall ! Le premier endure une belle souffrance et rêve de remplacer Macky mais n’est pas encore sorti de l’épreuve dans laquelle il s’est empêtré et essaie de s’en dépêtrer tandis que le second rêve de conquête nationale tout en sachant que gouverner Dakar ne rime pas à une gouvernance nationale.
Khalifa Sall, l’édile de Dakar pourrait faire un effet de domino mais reste prisonnier du système tenu par le premier secrétaire du parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng. Les deux ténors du parti socialiste se regardent en chiens de faïence tout en s’ignorant. L’effet Khalifa Sall s’effiloche. Quant à Moustapha Niasse, il a hélas vendu son parti à Macky en répondant favorablement aux sirènes et aux délices du pouvoir. Il a démissionné voire baissé les armes et les sénégalais se demandent si l’Afp est toujours en mode veille.
Quant au Plan Sénégal Emergent (Pse), le cheval de bataille de Macky Sall, il se vend bien et occupe bien les médias malgré ses détracteurs; la cité de l’émergence, la cité de la francophonie de Diamniadio, la prolongation de l’autoroute jusqu’au site du nouvel aéroport de Diass etc, projets phares chers à Wade en train d’être finalisés par un de ses élèves les plus assidus aux cours. La victoire probable de Macky Sall passera forcément par ce fameux éléphant blanc nommé le Pse qui hélas devient pour ses détracteurs une réalité ; une belle moisson ou un miroir aux alouettes avec les qu’en dira-t-ton. Attendons, regardons et de ce pas que dépendront nos décisions d’avenir. "Qui va remplacer Macky Sall ?" est un titre sans fin. Et dire que les pires ennemis de Macky ne sont ni Wade et encore moins Idrissa Seck mais les inégalités sociales, dit-il récemment dans Jeune Afrique et tout en essayant de se mettre au-dessus de la mêlée. S’il réussit à combattre ce phénomène social, Macky Sall sera sur une rampe de lancement et se remplacera lui-même.
Time will tell, dit ce bel adage anglais. J’ose dire que le temps ne donnera pas raison à ce brillant étudiant, jadis biberonné dans le sud de la France et de nos jours dans les habits d’un conseiller de la présidence, lorsqu’il déclare que l’adversaire de Macky Sall en 2017 sera Macky Sall lui même. C’est hélas le signe d’une démocratie en hibernation et le réveil doublé d’une sévère gueule de bois risquera d’être brutal dans les deux camps, le pouvoir ou l’opposition.
LERAL
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