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Le rapport des experts de l’ONU, transmis le 14 septembre au Conseil de sécurité, est accablant. Ce document de 26 pages accuse les pro-Gbagbo en exil, épaulés par les jihadistes d’Ansar Dine - groupe de Touaregs pro-charia - et l’ex junte du Capitaine Sanogo, de fomenter un complot contre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et son président en exercice, le président ivoirien Alassane Ouattara. Les partisans de l’ancien président ivoirien voudraient déstabiliser le pays et les islamistes, empêcher la Cedeao d’intervenir au Nord-Mali, occupé depuis plus de six mois par divers groupes armés et terroristes. Les deux parties se sont donc mises d’accord sur une coopération terroriste.
« L’objectif des militaires et des islamistes maliens étant de compromettre, à tout prix, les actions de la Cedeao et de son président en exercice, Alassane Ouattara », rapporte RFI. Le rapport du panel des experts de l’ONU signale que Ansar Dine cherche à « parler d’une coopération future, en vue de menacer la paix et la sécurité dans la sous-région, en offrant une possible assistance technique grâce à des mercenaires ». Et de dénoncer une rencontre entre « un colonel » et « certain devancier du jihad et des touareg ». D’après les conclusions des experts, les pro-Gbagbo et Ansar Dine prévoient d’attaquer Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire, rapporte LeFigaro.fr.
Pourquoi Alassane Ouattara ?
Alassane Ouattara est le président de la Côte d’Ivoire depuis le 6 mai 2011. Son élection à la tête du pays a été contestée par les partisans de Laurent Gbagbo, le président sortant. Ce qui a donné lieu à des troubles entre novembre 2010 et avril 2011. Dès son arrivée au pouvoir, le nouveau président avait promis que tous les responsables de crimes seront traduits devant la justice. La justice ivoirienne, en coopération avec la police, s’est donc mise à poursuivre les anciens dignitaires et proches de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Ainsi, ces derniers ont-ils fait l’objet de plusieurs arrestations. Parmi eux, certains dorment aujourd’hui en prison.
Les pro-Gbagbo contestent, quant à eux, le rapport d’enquête sur les violences post-électorales, publié le mercredi 8 août, les tenant pour responsables de la mort de 1 452 personnes contre 727 pour les pro-Ouattara. ils dénoncent « la justice des vainqueurs ». Ces raisons pousseraient donc les partisans de Laurent Gbagbo à vouloir se venger, en s’en prenant personnellement à Alassane Ouattara. D’autant que les pro-Gbagbo sont d’ores et déjà accusés de déstabiliser l’Ouest de la Côte d’Ivoire, en proie à des violences depuis le mois d’août.
Il se trouve que le nouveau président ivoirien est également le président en exercice de la Cedeao. Si l’ONU valide l’intervention militaire au Nord-Mali, pour y déloger les groupes armés et terroristes dont fait partie Ansar Dine, c’est à l’organisation ouest-africaine que reviendra le rôle d’envoyer les troupes. D’où l’intérêt pour les pro-Gbagbo et Ansar Dine de s’allier pour déstabiliser la Côte d’Ivoire.
Les pro-Gbagbo et Ansar Dine s’organisent
Parmi les partisans de Laurent Gbagbo, se trouvent des anciens militaires. Le groupe islamiste Ansar Dine dispose, aussi, de ses hommes armés.
Selon le rapport de l’ONU, Marcel Gossio, l’ex-directeur du port d’Abidjan, et l’activiste militant de l’ancien président Charles Blé Goudé ont participé à une réunion tenue le 12 juillet dernier, à Takorady, au Ghana. « C’est depuis le Ghana, où sont en exil nombre de ténors de l’ancien régime, que tout serait organisé. Le rapport passe au crible les méthodes de financement de ces nostalgiques qui reposent sur le trafic, depuis l’est de la Côte d’Ivoire, de cacao et de noix de cajou grâce à un système "bien plus sophistiqué que la contrebande habituelle" », fait savoir LeFigaro.fr, qui s’est procuré le document de 26 pages des experts des Nations unies. « Des camps d’entraînement ont été localisés et des "généraux" identifiés comme Oulaï Anderson, alias le "Tarzan de l’Ouest", ou Isaac Chegbio, surnommé "Bob Marley" », ajoute le site du quotidien français.
Le Conseil de sécurité de l’ONU examinera dans les prochains jours ce rapport. Le président Ouattara n’a, pour l’heure, pas réagi à ce supposé complot fomenté par les pro-Gbagbo et les islamistes d’Ansar Dine. Ce qui ne saurait tarder, puisque le président ivoirien serait, selon les experts des Nations Unies, menacé même dans son propre camp par des anciens partisans déçus.
Par Afrik.com
« L’objectif des militaires et des islamistes maliens étant de compromettre, à tout prix, les actions de la Cedeao et de son président en exercice, Alassane Ouattara », rapporte RFI. Le rapport du panel des experts de l’ONU signale que Ansar Dine cherche à « parler d’une coopération future, en vue de menacer la paix et la sécurité dans la sous-région, en offrant une possible assistance technique grâce à des mercenaires ». Et de dénoncer une rencontre entre « un colonel » et « certain devancier du jihad et des touareg ». D’après les conclusions des experts, les pro-Gbagbo et Ansar Dine prévoient d’attaquer Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire, rapporte LeFigaro.fr.
Pourquoi Alassane Ouattara ?
Alassane Ouattara est le président de la Côte d’Ivoire depuis le 6 mai 2011. Son élection à la tête du pays a été contestée par les partisans de Laurent Gbagbo, le président sortant. Ce qui a donné lieu à des troubles entre novembre 2010 et avril 2011. Dès son arrivée au pouvoir, le nouveau président avait promis que tous les responsables de crimes seront traduits devant la justice. La justice ivoirienne, en coopération avec la police, s’est donc mise à poursuivre les anciens dignitaires et proches de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Ainsi, ces derniers ont-ils fait l’objet de plusieurs arrestations. Parmi eux, certains dorment aujourd’hui en prison.
Les pro-Gbagbo contestent, quant à eux, le rapport d’enquête sur les violences post-électorales, publié le mercredi 8 août, les tenant pour responsables de la mort de 1 452 personnes contre 727 pour les pro-Ouattara. ils dénoncent « la justice des vainqueurs ». Ces raisons pousseraient donc les partisans de Laurent Gbagbo à vouloir se venger, en s’en prenant personnellement à Alassane Ouattara. D’autant que les pro-Gbagbo sont d’ores et déjà accusés de déstabiliser l’Ouest de la Côte d’Ivoire, en proie à des violences depuis le mois d’août.
Il se trouve que le nouveau président ivoirien est également le président en exercice de la Cedeao. Si l’ONU valide l’intervention militaire au Nord-Mali, pour y déloger les groupes armés et terroristes dont fait partie Ansar Dine, c’est à l’organisation ouest-africaine que reviendra le rôle d’envoyer les troupes. D’où l’intérêt pour les pro-Gbagbo et Ansar Dine de s’allier pour déstabiliser la Côte d’Ivoire.
Les pro-Gbagbo et Ansar Dine s’organisent
Parmi les partisans de Laurent Gbagbo, se trouvent des anciens militaires. Le groupe islamiste Ansar Dine dispose, aussi, de ses hommes armés.
Selon le rapport de l’ONU, Marcel Gossio, l’ex-directeur du port d’Abidjan, et l’activiste militant de l’ancien président Charles Blé Goudé ont participé à une réunion tenue le 12 juillet dernier, à Takorady, au Ghana. « C’est depuis le Ghana, où sont en exil nombre de ténors de l’ancien régime, que tout serait organisé. Le rapport passe au crible les méthodes de financement de ces nostalgiques qui reposent sur le trafic, depuis l’est de la Côte d’Ivoire, de cacao et de noix de cajou grâce à un système "bien plus sophistiqué que la contrebande habituelle" », fait savoir LeFigaro.fr, qui s’est procuré le document de 26 pages des experts des Nations unies. « Des camps d’entraînement ont été localisés et des "généraux" identifiés comme Oulaï Anderson, alias le "Tarzan de l’Ouest", ou Isaac Chegbio, surnommé "Bob Marley" », ajoute le site du quotidien français.
Le Conseil de sécurité de l’ONU examinera dans les prochains jours ce rapport. Le président Ouattara n’a, pour l’heure, pas réagi à ce supposé complot fomenté par les pro-Gbagbo et les islamistes d’Ansar Dine. Ce qui ne saurait tarder, puisque le président ivoirien serait, selon les experts des Nations Unies, menacé même dans son propre camp par des anciens partisans déçus.
Par Afrik.com