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Nous sommes à une semaine de la publication des listes des candidats à l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel dont le premier tour est fixé au 26 février 2012. Et dans une déclaration lue, hier à la Centrale des œuvres, par le prêtre Jacques Aimé Sagna, secrétaire de la Conférence épiscopale, l’Eglise du Sénégal demande le respect de la loi constitutionnelle. ‘Nous plaidons pour le respect strict de l’esprit et de la lettre de la Constitution, gage de notre consensus national, qui garantit une bonne gouvernance, une bonne gestion de la chose publique et la paix. Nous plaidons aussi pour le respect de tous les textes portant sur la réglementation électorale’, déclarent les évêques. ‘Préoccupés au plus haut point’ par la situation actuelle de notre pays, le Cardinal Théodore Adtien Sarr et ses confrères ajoutent : ‘Dans cette perspective, toutes les dispositions doivent être prises pour que le scrutin se déroule de manière régulière et que les organisateurs, à tous les niveaux, fassent preuve d’une conscience patriotique, d’un esprit de justice et d’impartialité sans faille, afin d’éviter les contestations post-électorales sources de violence aux conséquences imprévisibles’. L’Eglise du Sénégal rappelle que cette élection est porteuse d’enjeux majeurs. Et à ce titre, toujours d’après les prélats, elle suscite un climat de ‘tension particulièrement aiguë, avec des risques de débordements imprévisibles’, si les différents acteurs ne savent pas raison garder. Car, pour les évêques, le prochain scrutin est marqué par un climat délétère et la crise socio-économique liée à la mal-gouvernance qui ‘perdure depuis plusieurs décennies’, avec une gestion des affaires de la cité partisane et sans souci des vrais besoins des populations. ‘Une telle forme de gestion a occasionné des dérives de tous genres, au nombre desquelles le recours à l’argent facile et à la corruption, au favoritisme et au laxisme, à la violence et à l’impunité’, dénoncent-ils. L’Eglise veut un scrutin calme et transparent, à l’image de celui de 2000. ‘L’alternance, survenue en 2000, avait montré la forme de changement pacifique idéal, par la voie d’une élection libre et transparente, donc crédible et acceptée par tous. C’est à la promotion de cette même forme de scrutin que nous appelons l’ensemble de nos compatriotes pour que notre pays retrouve le rang d’exemple de démocratie en Afrique’, renchérissent les évêques qui exhortent les candidats à faire preuve de grande culture démocratique et de vision prospective pour améliorer le bien du peuple. Ils les invitent aussi à bannir toute diatribe inutile à l’égard de leurs adversaires et toutes promesses démagogiques en direction des populations. Et aux électeurs, les prélats leur demandent de prêter une oreille attentive aux discours des candidats et surtout à faire un examen critique de leurs programmes.
WALF.SN
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