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(Wari, Orange money, Joni joni...) Malgré la présence de certains réseaux dans le domaine de la finance digitale, les Systèmes financiers décentralisés (Sfd) du Sénégal n’ont pas encore réussi à saisir l’opportunité transformationnelle, qu’offre le téléphone portable, d’introduire la banque dans la poche de chaque client. Afin de changer la donne, le Fonds d’équipement des Nations-Unies a présenté, hier, lors d’un atelier son projet Mobile money for the poor (Mmp4).
Lancé depuis avril 2015, dans plusieurs pays d’Afrique, ce programme a pour ambition à terme, de permettre au Sénégal de vulgariser l’utilisation de services financiers digitaux surtout dans les zones rurales auprès des populations à faibles revenus. Il a pour objectif d’atteindre 20% d’utilisateurs actifs à l’horizon 2019.
«L’inclusion financière est un défi du développement en Afrique. A cet effet plusieurs initiatives sont menées par différents acteurs afin de faciliter l’accès des plus pauvres aux systèmes financiers. Au cœur de ces initiatives, se positionne la finance digitale dont l’expansion est l’ambition de notre programme dans les divers pays ciblés dont notamment le Sénégal», a déclaré François Coupienne, coordonnateur du programme Mmp4.
Au Sénégal, le taux de pénétration du parc mobile estimé à 110,36%, devrait permettre aux Sfd d’améliorer l’offre de services financiers à travers les technologies de l’information et de communication, notamment le mobile banking et d’accroître de manière substantielle l’inclusion financière. Cependant, le développement de la microfinance digitale, à savoir la fourniture par les Sfd de services financiers à travers des moyens digitaux (cartes, mobile, internet, etc.), constitue un défi pour l’Etat du Sénégal.
D’ailleurs, la nouvelle lettre de politique sectorielle de la microfinance et son plan d’action (2016-2020), évaluée à plus de 100 milliards de francs Cfa fait de l’inclusion financière, un de ses leviers. «En plus de l’exploitation des canaux classiques constitués des agences, guichets et points de services dans les zones ciblées, les Sfd ont exploré d’autres canaux de distribution de services tels que les clubs d’épargne et les guichets mobiles. Ces derniers ont permis de desservir des marchés hebdomadaires et d’atteindre des zones enclavées dépourvues d’agences physiques», explique El Hadji Djily Mbaye Lô, directeur de la microfinance.
Puissant instrument d’inclusion financière et sociale, la microfinance s’est positionnée comme une alternative crédible au secteur financier classique. «Je pense que les institutions de microfinance à la base sont les plus proches de ces populations cibles que nous voulons toucher. La finance digitale offre des solutions exceptionnelles aux institutions de microfinance pour amener les services financiers dans la poche des clients», souligne Sabine Mensah, conseiller technique au programme Mmp4.
Toutefois pour réglementer la floraison de structures de finance digitale, El Hadji Djily Mbaye Lô invite l’Etat à réunir tous les acteurs.
LEQUOTIDIEN