Politique

Obélisque : La police Fait du "Fanane" à la place de "Y en a marre"


Mardi 14 Février 2012

A la suite de leurs deux manifestations contre la candidature validée du président sortant, Me Abdoulaye Wade, le Mouvement « Y en a marre » avait décidé de faire ce mardi à la place de l’Obélisque, « une Opération Fanane » (passer la nuit sur une zone assiégée, en Wolof). Mais c’est la police qui occupe les lieux.


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SENXIBAR-Prévu à 15 heures (heure locale), les organisateurs ont été surpris de constater la présence massive des forces de l’ordre, leur interdisant de manifester. Selon Simon, membre du mouvement « Y en a marre », « c’est tardivement qu’ils (les forces de l’ordre) nous ont informé de l’interdiction de notre manifestation. Vous le savez tous que c’est anormal en tant qu’un pays de démocratie et de droit, de nous interdire de s’exprimer. On se demande dans quel pays on est, on n’arrêtera pas le combat. Nous allons nous réunir pour faire un autre point de presse dans lequel nous donnerons une autre date pour notre manifestation. Elle aura lieu et sur la place », martèle en fin Simon après plusieurs tentative de communiquer avec la presse sous la pression des forces de l’ordre.
Aux environs de 16 heures, c’est le candidat du Front pour le socialisme et la démocratie/Bennoo Jubël (FSD/BJ), Cheikh Bamba Diéye qui fait son entrée en scène. « Je suis venu aujourd’hui pour soutenir les jeunes de Y en a marre, afin qu’on puisse tenir un meeting ensemble. Mais ce n’est pas normal qu’on autorise Me Wade à tenir des meetings où il veut et quand il veut et que nous on nous interdit de nous réunir. Et de surcroit en période électorale. Je suis là pour montrer que par rapport à l’inacceptable, et ça il faut les sénégalais emportent témoignage. Nous sommes en plein campagne, dans un espace ouvert à des dizaines de kilomètres de là où crèche Abdoulaye Wade et des citoyens, des candidats ne peuvent pas s’exprimer ».
Plus loin, il appelle de l’aide à la communauté internationale pour la résolution de la problématique de la situation sociopolitique du pays. « A toute la communauté internationale, de grâce ne nous regarder pas comme ça ne vous concerne pas. L’idéal démocratique du monde est une exigence pour tous les citoyens du monde. A tous ceux avec qui nous partageons notre sous région, ne nous regarder pas comme ça. Agissez pour qu’ensemble nous puissions construire une Afrique profitable à tous nos enfants », invite le candidat du Front pour le socialisme et la démocratie. 
 

Moussa Sarr