Sport

Nouvellement réélu président des amateurs de lutte: Doudou Diagne Diécko cible ses adversaires


Mercredi 28 Décembre 2016

Doudou Diagne Diécko reprend sa place de président des amateurs de lutte. Le retour de l’homme de consensus a été réclamé. Doudou Diagne s’est présenté et a gagné les élections de samedi dernier. Pour ce mandat, Diécko entend assainir le milieu de la lutte.


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Doudou Diagne Diécko s’était retiré, après 10 ans (2001-2011) de bons et loyaux services. Mais son remplaçant n’a pas réussi à le faire oublier. Pour battre la campagne d’un retour insoupçonné, Doudou Diagne a juré que ce sont les amateurs qui l’exigent au poste. La preuve, le comité directeur de l’association des amateurs a renouvelé sa confiance à Diécko, qui a remporté l’élection de samedi dernier par 25 voix contre 6 pour son challengeur, Amadou Mbaye. Au lendemain de sa réélection, Doudou Diagne tend la main à tout le monde pour bien défendre les intérêts des amateurs de lutte.

Les urgences : Le président réélu a déjà une idée des chantiers qui l’attendent. Selon lui, «les amateurs veulent un président qui soit proche d’eux, qui connaît leurs problèmes et qui peut les résoudre». Doudou Diagne et son bureau vont d’abord s’attaquer à l’environnement des galas de lutte. «La propreté des stades et surtout des toilettes, sera une priorité. «Nous allons rendre visite aux directeurs des stades pour discuter avec eux des conditions sanitaires difficiles que les amateurs rencontrent lors des galas de lutte. Nous sommes prêts à aider les directeurs des stades dans l’entretien des toilettes. Nous pouvons jouer notre partition en leur fournissant des produits sanitaires etc. Nous allons également demander aux organisateurs des galas d’assurer la sécurité des amateurs.

La violence : Le président des amateurs compte bien s’investir contre la violence qui ternit l’image du sport de chez nous. En quoi faisant ? «Nous allons rencontrer dans les plus brefs délais le «Groupe Bakh», c’est le consortium des fan’s clubs. Nous allons les sensibiliser par rapport au rôle des supporters, mais surtout comment éradiquer la violence dans la lutte. Nous voulons voir des amateurs responsables. Qui restent sur les gradins jusqu’à la fin du gala. Des supporters qui sont sportifs, qui acceptent la défaite de leur lutteur», promet Diagne Diécko.

Les promoteurs : aux promoteurs, le président des amateurs demande que désormais, toute personne qui paie son ticket d’entrée, soit en sécurité et soit bien traité. «Il arrive que des amateurs paient le ticket et peinent parfois à entrer au stade. Nous allons aussi demander aux promoteurs de faire en sorte que les billets d’entrée soient abordables pour toutes les catégories d’amateurs».

La collaboration avec le Cng : Aucun acteur de la lutte ne peut rien faire sans collaborer avec le Cng. Le premier amateur de lutte en est bien conscient. «Nous allons essayer de bien collaborer avec le Cng pour qu’il nous aide dans la réalisation de nos vœux», dit il. Le Cng a récemment dit que cette année, l’enceinte va être désencombrée. Diécko est en phase. «Beaucoup d’amateurs ne viennent plus au stade. Ils préfèrent suivre les combats à la télé, parce qu’au stade, l’enceinte est bourrée de monde et c’est très difficile de suivre un combat depuis les tribunes».

Les lutteurs : Le président des amateurs entend aussi engager un combat contre les lutteurs. Le comportement des lutteurs indispose et tue la lutte à petit feu, tente de convaincre Doudou Diagne. «Les lutteurs doivent savoir que si nous amateurs, nous déplaçons au stade, c’est pour le spectacle. C’est pour le folklore et surtout la culture. La culture commence à disparaître, parce que les lutteurs ont un nouveau style. Ils sont tous devenus des Américains. Et ça ne fait pas le bonheur des sponsors. Si on veut exporter ce sport de chez nous, il faut que tout soit d’ici. Le port vestimentaire, la danse, le langage et tout. Si les sponsors se retirent, c’est de la faute des lutteurs. Ils ne vendent plus. La culture disparaît. Les lutteurs doivent aussi savoir qu’ils sont des modèles. La preuve avec Yékini, qui est dans le top 50 de Jeune Afrique des personnalités africaines qui ont fait l’année 2016. C’est un signal fort pour les lutteurs. Récemment, la chaîne de télévision Cnn a fait un grand reportage sur Modou Lô. Cela veut dire que les lutteurs doivent soigner leur comportement car ils sont des modèles».
LOBS


Abdoul Aziz Diop